TdP a écrit:Il faut distinguer, je crois, avoir la vocation de et avoir vocation à (ou pour) [...] la deuxième est plus "technique", administrative, et signifie avoir la compétence de (ou avoir compétence à), être qualifié pour.
Bizarrement, Torsade, tout en te rejoignant, je ne te suis pas tout à fait ; en effet je distingue :
* avoir la vocation de => se sentir appelé à (vocare), voué à(même origine), destiné à (au sens fort, étymologique), attiré vers, se sentir une attirance pour ...
* se sentir la vocation de, une vocation pour => même sens, très voisin, de se sentir attiré vers ...
* avoir vocation à (sans article, qui est l'expresssion posée par Pierre Enckell) => avoir le rôle de, être destiné à (au sens "utilitaire"), prévu pour, avoir pour utilité, c'est-à-dire en gardant au mot compétence son acception juridique => être appelé à (de petere => pétition) ( p. ex. être compétent territorialement).
On le voit, c'est une question d'attribution de la préposition "pour" ; on le voit aussi, cette notion de être de la compétence / être du ressort n'emporte aucun idée ni d'efficacité (ou de compétence effective), ni de bonne ou mauvaise volonté.
Quant à savoir si l'expression se raréfie ou se voit restreinte à une tournure négative ... bof, mais je ne l'ai pas remarqué, pas plus en tout cas que des dizaines d'autres belles expressions de notre belle langue ou de nos belles campagnes, qui mériteraient bien de ressortir au grand jour.
elle est pas belle, la vie ?