Bonsoir Fadila,
(j'attends que l'aspirine fasse son effet )
Il y a pourtant des évolutions. Pour s'en tenir à l'accord du participe passé, il y a eu des changements. Dans la pratique, mais aussi dans les règles officielles. En d'autres termes, les règles se sont pas destinées à l'éternité.
Et, si j'ai bien compris EHMB, son propos consiste écouter les faits : en français nous ne changeons plus vraiment la prononciation selon qu'on dise : «je l'ai mangé» ou «je l'ai mangée» ; qu'en conséquence, l'accord est en danger (puisqu'il n'est plus soutenu oralement).
Je ne vous suis pas non plus quand vous dites : une règle existe ou n'existe pas : les évolutions, en matière linguistique, sont très lentes (sauf le lexique évidemment) : on peut donc voir l'évolution en cours et faire une liste de points instables.
Prenons le cas de l'interrogation, abordé sur un autre fil : en théorie, on inverse l'ordre sujet-verbe n'est ce pas ? : «viendrez-vous à la soirée aspirine demain?». Mais oralement, familièrement, on entendra plus souvent : «vous viendrez à la soirée aspirine demain?» : c'est l'intonation qui joue le rôle que jouait l'inversion.
EHMB adopte une position (descriptiviste) de linguiste. Il sait où est la norme mais il sait que la norme n'est pas tout, et qu'elle évolue (ce qui est heureux sinon il y aurait une vériable séparation entre le français «théorique» et le français «pratiqué»).
Autre exemple pour appuyer l'idée que l'oral et l'écrit ne fonctionnent pas de la même façon ; pour ne prendre qu'un exemple : la négation : à l'écrit, difficile de se passer de «ne...pas» ; à l'oral, franchement, elle est très atténuée... quand elle est encore là. Et les exemples seraient très nombreux (usage du passé simple à l'oral : rare, mais courant à l'écrit). Vraiment, entre l'oral et l'écrit, il y a une grande différence.
(attention, pas deux aspirines : passez au paracétamol ou à la camolille ).
gb.