belou semble avoir été dans beaucoup de régions , le cri d'appel des bergers pour rassembler les moutons « belou, belou, belou» Une sorte d'onomatopée imitant le bêlement du mouton , comme les oiseleurs se servant d'appeaux pour attirer les oiseaux.
Par extension, le mot a dû désigner le berger en personne.
Toujours par extension, le terme, sous forme de substantif ou d'adjectif a ensuite désigné :
belou(se) : substantif ou adjectif: un vilain ou boudeur Revue linguistique et philologique comparée 1884 page 33.
ou
un individu solitaire qui fuit la société de ses semblables
dans Le vieux langage du pays de Retz 1970 Eloi Guittery.
Le berger évoque bien une personne solitaire, vivant près des animaux.
Puis selon les régions, le sens a dû varier , en gardant la connotation péjorative: sauvage, simplet, paysan fruste comme ses bêtes, bête comme le mouton, etc.
" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen." J.W.v.Goethe