regina a écrit:Dans vos différents " exemples" censés nous éclairer , vous faites souvent allusion à la façon de " dire" plutôt qu'à celle d"écrire".
Or vous voulez avant tout convaincre de la nécessite de réformer notre orthographe.
Tout ça n'est vraiment pas clair, comme vous dites.
que proposeriez vous d'autre pour défendre notre langue?
Réponse à Régina.
Tout est dans tout ! A partir du problème de la réforme de l'orthographe, il est impossible d'ignorer ceux de la langue française, de la francophonie, de notre système éducatif.
Ca va même plus loin ! Les interactions entre notre orthographe et notre mentalité ("identité", "culture") expliquent même pourquoi le pays de l'orthographe française se trouve être aussi naturellement celui des révolutions à répétitions!
Tout le système de défense du statu quo en matière d'orthographe, comme pour la langue française en général, est basé sur l'affectif, l'irrationnel, l'attachement aveugle.
Pour faire progresser l'idée d'une véritable réforme de l'orthographe, il fallait ouvrir les yeux du public sur ses réalités, introduire une approche rationnelle et un esprit critique.
L'exemple de la tournure "tous ... ne ... pas" montre bien que cette approche critique est bénéfique aussi pour la langue dans sa globalité. "Qui aime bien châtie bien".
Pour une politique efficace de défense de notre langue, outre la création d'un alphabet phonétique français, lui-même inclus dans un alphabet gréco-latin universel, les mesures suivantes ne représentent qu'une réponse très sommaire:
1°) En ce qui concerne la prononciation normale du français, faire un inventaire sérieux de ce qui se pratique actuellement, et sauver ce qui peut l'être.
La codification de cette prononciation à l'aide de l'API montre qu'il existe quelque part une prononciation normale du français, mais elle ne fait que ça.
Par exemple, elle ignore les voyelles longues, alors que celles-ci apparaissent clairement dans un parler correct.
Ce système d'écriture grossier va de pair avec une approche grossière où des sons voisins se trouvent être confondus derrière un même lettre, et en même temps par ailleurs on utilise des lettres différentes pour continuer à distinguer des sons que l'on a laissé fusionner ("brun" devenu homophone avec "brin").
2°) L'intégration de mots étrangers: une première règle: pour une réalité nouvelle et planétaire, on adopte le mot nouveau correspondant, dont l'usage est planétaire. Dans ce cas, on peut décider, soit d'en adopter l'écriture, et de prononcer à la française, soit d'en adopter le prononciation, et d'écrire à la française.
3°) La langue française, ce n'est pas seulement la littérature française. Les notices techniques et modes d'emploi qui accompagnent les appareils achetés sur le marché sont absolument sordides... tout un travail associant la pédagogie et un bon usage de la langue française est à faire de ce côté-là. Et il doit s'étendre également aux informations que l'on trouve sur internet.
Les Canadiens francophones ont fait un travail très solide dans ce sens. Mais il se peut aussi qu'une approche trop chauvine représente par certains côtés un combat perdu d'avance. A voir.