Sujet : Croyez-vous ! etc. (énigme proustienne n° 4)
Bonsoir à toutes et à tous !
J'aurais trois petits problèmes à vous soumettre et je serais ravi si vous pourriez m'aider aussi cette fois. Merci d'avance...
1.
On est au début de Un amour de Swann et on parle du salon des Verdurin :
De même, si un « fidèle » avait un ami, ou une « habituée » un flirt qui serait capable de faire « lâcher » quelquefois, les Verdurin, qui ne s'effrayaient pas qu'une femme eût un amant pourvu qu'elle l'eût chez eux, l'aimât en eux, et ne le leur préférât pas, disaient : « Eh bien ! amenez-le votre ami. »Marcel Proust : Du côté de chez Swann, p. 187 (Gallimard) ou p. 305 s. (Flammarion)
Est-ce que en eux équivaut à chez eux ? Et pourra-t-on de même remplacer « chez toi/moi » par « en toi/moi » ?
Sinon, je ne comprends pas la phrase.
2.
Parlant de Swann et ses femmes :
Quand sa maîtresse du moment était au contraire une personne mondaine ou du moins une personne qu'une extraction trop humble ou une situation trop irrégulière n'empêchait pas qu'il fît recevoir dans le monde, alors pour elle il y retournait, mais seulement dans l'orbite particulier où elle mouvait ou bien où il l'avait entraînée.
p. 192 (Gallimard), p. 311 (Flammarion)
J'aurais attendu un petit « la » entre fît et recevoir. Pour moi, il manque le COD du verbe recevoir, et il fît recevoir dans le monde n'est pas une subordonnée complète, n'est-ce pas ?
3.
Odette parlant à Swann :
« (...) Savez-vous ce qui serait gentil, ce serait de vous faire présenter à Mme Verdurin chez qui je vais tous les soirs. Croyez-vous ! si on s'y retrouvait et si je pensais que c'est un peu pour moi que vous y êtes ! »
p. 196 (Gallimard), p. 315 (Flammarion)
Je n'ai nulle part trouvé la signification de Croyez-vous ! Je me dis que cela doit être une locution semblable à Voyons !...peut-être ?
Comment pourrait-on analyser cette locution ?