Sujet : Monter en grade
Bonjour,
Pouvez-vous me confirmer qu'on dit "J'ai monté en grade" et non "Je suis monté en grade".
Merci d'avance.
René Meertens
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Bonjour,
Pouvez-vous me confirmer qu'on dit "J'ai monté en grade" et non "Je suis monté en grade".
Merci d'avance.
René Meertens
Spontanément, je dirais « Je suis monté en grade ». Autant que je sache, « monter dans la hiérarchie », dans le même ordre d'idée, s'emploie d'ailleurs aussi avec « être ».
Sur Larousse, on peut lire :
Transitif, monter se conjugue avec l'auxiliaire avoir : j'ai monté les sept étages à pied ; le bagagiste a monté les valises. Intransitif, monter se conjugue avec l'auxiliaire être, sauf quand il signifie « atteindre un niveau plus élevé » : je suis monté me coucher vers vingt-trois heures, ils sont montés sur leurs grands chevaux ; mais : l'eau a encore monté cette nuit, les prix ont monté.
https://www.larousse.fr/conjugaison/fra … ont%C3%A9.
Ce qui ne me parait pas clair car l’eau qui monte atteint bel et bien un niveau plus élevé. De même, on est plus haut sur un cheval que sur le plancher de vaches et plus haut dans une chambre à l’étage qu’au rez-de-chaussée.
Je crois que c’est avant tout la transitivité du verbe qui fait la différence.
J’ai monté d’un échelon.
Je suis monté en grade.
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Alfred
fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. .Alfred
• En 2023, dans un élan de lyrisme, je dirais peut-être que mon âme monte à un haut degré de fierté… Mais au passé composé, j'éviterais « mon âme a monté à un haut degré de fierté », j'utiliserais probablement l'auxiliaire être. « Monter » accompagné d'un complément de lieu demande l'auxiliaire être et il me semble que le sens figuré de « à un haut degré de fierté » ne suffit pas, aujourd'hui, pour qu'on déroge à cette règle.
• Vous l'avez dit, glop, « monter » transitif direct, comme tous les transitifs directs, ne s'utilise qu'avec « avoir » (monter la côte, monter un meuble…).
• C'est pour l'emploi absolu du verbe qu'il peut y avoir du flottement, je crois. Mais je ne me vois pas dire autre chose que « les prix ont monté », « le ton a monté ».
• Le Larousse relève le cas particulier du sens « passer du grave à l'aigu » de notre verbe, pour lequel il ne connaît que l'auxiliaire avoir. Mais je dois avouer que « La soprano est montée jusqu'au contre-ut » ne me gênerait pas.
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