chrisor a écrit:
L'éblouissement peut être un caractère de la blancheur, du bleu du ciel ou de la blondeur des blés. Mais le qualificatif blanc traduit parfis un aveuglement, une confusion, un inaptitude, une ignorance (pour reprendre des synonymes d'aveuglement) : examen blanc; mariage blanc; vote blanc; nuit blanche, Voix blanche., balle à blanc... De même avec bleu : n'y voir que du bleu. Et les histoires humoristiques sur le QI des blondes traduisent aussi ce second sens. Le suffixe -able très employé en français doit être compris comme a-bl, soit absence d'aveuglement, donc aptitude à.
Lévine a écrit: Illustration de ce que je disais. Et les expressions que vous citez ne prouvent rien puisqu'elles sont métaphoriques Vous êtes dans la sémantique... Et après ?
Lorsque je donne 3 exemples, le Professeur Lévine les trouve insuffisants et ici les disqualifie sous prétexte de la nature apparemment métaphorique de certains. >
Cette métaphore consciente repose sur la duplicité sémantique du codon <bl et rien d'autre.
Je vais redonner une liste de mots avec ces deux sens du codon <bl> dont la majorité ne sont pas métaphoriques.
<bl> marque soit l’éblouissement, soit l’aveuglement dans le corpus des mots qui comporte ce submorphème.
Cette ambivalence de sens est source d’une ambiguïté permanente inconsciente. Éblouissement et aveuglement sont deux concepts parfois semblables : lorsqu’on est ébloui, on est bien aveuglé, dans le noir. Mais l’éblouissement, c’est aussi l’émerveillement, la fascination, la brillance ou l’éclat, c’est-à-dire l’inverse de l’obscurité du monde de l’aveuglé. En alchimie l'Œuvre au Blanc réalise l'union des contraires dont la confrontation sereine est nécessaire à leur équilibre.
Cet éblouissement se rencontre dans l'éclat superficiel des blondes des années 50 et des accessoires vestimentaires clinquants actuels qui ont donné lieu au qualificatif onomatopéique bling bling. La publicité, nouvelle forme moderne du diable, n’a-t-elle pas ce double pouvoir d’éblouissement/aveuglement secondaire ? L
Marcel Amont chante cette résonance ''bl'' éblouissante:
« Bleu, bleu, le ciel de Provence Blanc, blanc, blanc, le goéland Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, blond, le soleil de plomb Et dans tes yeux mon rêve en bleu Bleu, bleu.»
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L’éblouissement par reflet de lumière caractérise ces couleurs sans oublier la blondeur (onde éblouissante) des blés. La blatte, l’omble et l’ablette doivent leurs noms à leurs reflets éblouissants. De même cette notion d'éblouissement se retrouve en allemand puisque l'éclair se traduit Blitz, l'éclat des fleurs Blume. La bivalence se répète chez nos voisins, car blind signifie aveugle en allemand comme en anglais. Les histoires de blondes écervelées contées en France depuis quelques années sont sans doute en rapport avec l’influence croissante de l’anglais où bl au sens d’aveugle et d'inapte présente une plus forte occurrence.
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Ce lien entre /bl/ et les mouvements labiaux semble à l'origine du bla-bla, ce parler pour ne rien dire, pour blablater, c'est-à -dire aveugler, tromper l'autre, expliquant sa présence dans de nombreux mots de tromperie orale : fable, hâblerie, bluff, roublardise. Ce trouble de la compréhension de la victime ''blousée'' ou doublée par le langage s'est élargi au domaine visuel par analogie : l'excès de paroles trouble la compréhension comme l'excès de lumière trouble la vue. Cette synesthésie, ce passage de l'auditif au visuel est rappelé par les expressions populaires : écoute-voir ou dis-voir. Quant au transfert de sens de la vue à l'idéation, maints mots français nous le dévoilent : percevoir, entrevoir, concevoir. et même savoir. De même entendre c'est aussi comprendre et appréhender avec la main est une première étape pour appréhender avec son intellect.
Le sens d'aveuglement/inaptitude évoqué par ''bl'' s'entend dans toute une liste de mots.
Il se généralise à l'ensemble du corps dans la faiblesse ou se localise dans une blessure. Avoir des éblouissements peut avoir une origine interne et le blessé, qui perd son sang (blood anglais ou Blut allemand) devient blême ou blafard. Lorsque le discernement est troublé que l'on s'est fait doubler par quelqu’un, on peut se faire traiter de blet, bleu, blanc-bec et quand la mémoire défaille on parle d'oubli.
L’aveuglement ou le trouble visuel sont inscrits dans les mots où la vue n’est pas sûre : semble, double, ressemble, ensemble... De même le blizzard et le sable sont aptes à aveugler ou à troubler notre vision : le vent de sable et le marchand de sable nous font fermer les yeux !
Les habits, qui dissimulent les corps en les uniformisant, rendent semblables ceux qui s’en affublent (blouse, bleu, tablier, blouson, blazer, blue-jean, chasuble, ensemble. La blaude désignait la blouse comtoise.
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À l’inverse -a~ble, construit avec le préfixe privatif ''a'', marque la perte de l’aveuglement ou de l’inaptitude ; il signifie donc apte, correspondant au latin abilis, d’où capable ( suffixe –able = aptitude) : exécutable, maniable, manipulable, portable, jouable, concevable, imaginable …
Au total, Lévine a les yeux et les oreilles ensablées et il préfère continuer à faire l'autruche conditionnée par son élevage saussurien dont le blabla l'a ébloui !
Cher Lévine, cela fait plusieurs années que nous tentons de dialoguer en vain, car je me rends compte que vous n'avez toujours pas compris le mode de pensée des linguistes qui font des recherches en submorphémie.
Il ne s'agit pas de rechercher un synonyme pour découvrir le sens d'un codon (une clef qui comporte le codon <cl> de fermeture n'est pas synonyme de fermeture ,mais c'est sa fonction principale, sa caractéristique principale. C'est pourquoi le mode de recherche en submorphémie s'attache à déterminer quelle caractéristique peut êtde sa conception saussurienne du mot. re commune aux mots porteurs du même codon. Les enfants comprennent très bien, le professeur Lévine ne parvient pas à sortir
L'un des sens accessoire caché possible du mot sable est aveuglement <bl> qui éloigne <ab> du savoir.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme !