Bienvenue à vous, Ragus 1970.
La langue sert aussi à exprimer des paradoxes, des antinomies apparentes, comme on le voit avec « Il est interdit d'interdire » ou « L’eau chaude gèle plus vite que l’eau froide » (vérifié dans certaines circonstances). Doit-elle pour autant nous « arracher les oreilles » ?
Il me paraît à peu près certain que la première personne à avoir employé « C'est l'exception qui confirme la règle » était consciente du paradoxe qu'elle contenait. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une contradiction absolue.
Mais au moment où je m'apprêtais à dire que l'expression existe aussi en allemand (Es ist die Ausnahme, die die Regel bestätigt), et sans doute dans beaucoup d'autres langues, je vois qu'elle remonte au latin.
Vous mettez cela sur le même plan que « au jour d'aujourd'hui », certes particulièrement pléonastique, mais sans nocivité pour la syntaxe et sans rapport avec l'exception qui confirme la règle.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement… (Nicolas BOILEAU). Si possible !