Orientale a écrit:Ah ! Alors, tant mieux ! et merci d'avoir confirmé les explications que j'avais trouvées sur la Toile.
À propos, je viens de faire une petite recherche, toujours googlienne car je n'ai pas d'autre choix, et il me semble que le verbe arroger apparaît aussi en tant que transitif (emploi critiquable sans aucun doute). Ceci expliquerait-il cela (je parle de l'exception à la règle) ?
Chère Orientale, effectivement, arroger fut un verbe transitif direct, mais c'était il y a bien longtemps. Votre intuition se vérifie donc, l'exception que constitue l'accord avec le COD du participe passé de ce verbe uniquement pronominal est bien liée à un usage transitif direct, légitime autrefois. Bravo !
TLFi: ÉTYMOL. ET HIST. 1. 1484 trans. dr. « adopter » (Traité des droits des rois de Fr. au roy. de Sicile ap. GODEFROY, Observ. sur l'Hist. de Ch. VIII, p. 478, éd. 1629 ds GDF. : Elle arrogea et adopta Louys, duc d'Anjou et de Touraine), latinisme isolé; 1547 « attribuer » (GUILL. BUDÉ, Instit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 21 ds HUG. : Il [le Roi] ne peult arroger tant d'honneur a beaucoup pres aux dessusdictz ses deleguez, comme il en derogue a sa majesté); seulement au XVIe s.; 2. 1538 pronom. « s'attribuer » (EST.); 1551 se arroguer (B. ANEAU, Quintil Horatian, p. 205 ds HUG. : De telz que luy ne s'en trouve pas treize en la grand douzaine, et si ne se arrogue rien, et ne derogue à nul).
J'en profite pour vous souhaiter une très bonne année !
« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.