chrisor a écrit:On parle en associant tous des sons différents selon sa langue à des schèmes identiques. La langue est biologique et incarnée.
Mais non, sans quoi vos listes pourraient être transposées d'une langue à l'autre. De plus, cela suppose que vos "schèmes" ont une réalité alors que c'est votre théorie.
Tout ce que vous dites reste à démontrer, ce que vous ne pouvez apparemment pas faire.
chrisor a écrit:Lévine a écrit: il n'y a pas de centre du langage comme il y a un centre de la vision, par exemple (cf. Paul Chauchard, Le langage et la pensée, PUF).
Paul Broca, un chirurgien français a découvert dans les années 1880 l'un des centres important du langage conscient, puis il y a eu Wernicke pour un centre voisin. Si vous niez l'anatomie et la physiologie cérébrale je comprends vos errements permanents.
Ces centres ne sont pas innés contrairement à la pensée de Chomsky. Un chirurgien français actuel qui opère des gliomes d'évolution très lente s'est rendu compte que lorsqu'on pratiquait l'exérèse de la zone correspondante de l'aire de Broca sous contrôle conscient du sujet opéré, celui-ci pouvait ne pas perdre la fonction du langage associé à cette aire. Il met donc en doute l'existence de cette aire, mais il se trompe, car en raison de la lenteur d'évolution d'un gliome de bas grade (plusieurs années), les zones atteintes sont remplacées par d'autres réseaux neuronaux grâce à la plasticité neuronale cérébrale. Nier l'existence d'un centre du langage, c'est revenir Lévine 150 ans en arrière !
Je veux dire que contrairement à l'aire visuelle, assez nettement localisée, le langage n'a pas "son" aire, mais met en jeu plusieurs zones en interaction. Je ne suis pas spécialiste, aussi vous ai-je cité une source fiable qui ne date pas du XIXème siècle.
chrisor a écrit:
Lévine a écrit:Bien sûr qu'on pense comme des humains et que pour cela on a besoin du langage, qui ne traduit pas seulement notre pensée, mais participe à son élaboration. Mais vous confondez les concepts et la façon de les nommer, le signe et le référent, pour tout dire. Le fait que l'homme ait une conscience, une intelligence (enfin...) ne prouve pas pour autant que la façon de nommer les concepts soit motivée : je serais même tenté de dire "au contraire".
Je ne confonds rien du tout, c'est vous qui faites erreur et voulez placer ''votre'' langue au dessus de la biologie, alors qu'elle est totalement incarnée dans tous ses aspects.
Comment ne pas être d'accord ??? Tout dans notre corps est biologique, et même mécanique pour ce qui est de la phonation.
chrisor a écrit: Nous avons tous la conscience d'exister sans avoir besoin de langage rien que par nos sensations.
Les sensations sont communes à nous et aux animaux, le sentiment de l'existence, ce n'est pas prouvé.
chrisor a écrit: Le langage nous a permis d'avoir la conscience de en élaborant une pensée en série avec une attention orientée grâce à un seul organe sensoriel à la fois. On ne peut pas dire en même temps qu'il fait chaud, que le ciel est bleu, que les oiseaux chantent et que les ressorts du canapé nous blessent le postérieur ! L'élaboration de la pensée est lente avec une dizaine de secondes pour exprimer chacune des sensations pourtant simultanées. Le cerveau droit perçoit lui tout immédiatement et prépare le cheminement de la réflexion.
Vous montrez que le langage humain est linéaire, bravo. C'est donc lui qui ordonne la pensée et participe de ce fait à son élaboration progressive. L'homme moderne pense essentiellement grâce à son langage. Ce qui se presse dans notre esprit quand nous voulons dire plusieurs choses, ce sont des images et des sensations qui ne deviendront pensée que lorsqu'elles seront verbalisées (c'est ce que vous dites à la fin) ; d'ailleurs, il s'agit d'une pensée en grande partie "préformée" en raison même des habitudes de langage.
chrisor a écrit: Je suis d'accord avec vous pour dire qu'actuellement l'homme conscient n'entend plus et ne voit plus la motivation des mots.
D'où le parti-pris de l'écrasante majorité des linguistes de n'envisager la langue que comme forme structurée.
chrisor a écrit:Le cerveau droit lui maîtrise toujours une langue motivée dont nous n'avons plus la conscience car comme je le répète ce n'est pas nous qui avons inventé ou créé les mots que nous avons appris préfabriqués.
A quoi renvoie ce "nous" ?
chrisor a écrit:La compréhension de la structure des mots permet de retrouver cette motivation et d'entendre un autre langage sous le langage conscient (sous-titre de mon premier livre de 1995). Cela permet d'accéder à l'étymologie authentique, celle de la vérité incarnée des mots qui savent de nous des choses que notre conscience ignorait jusqu'alors d'eux. C'est par le décryptage de cet autre langage dans la parole des malades que j'ai acquis la certitude de son existence et de sa pertinence. Ma théorie a d'abord été vérifiée par la motivation psychologique de très nombreuses pathologies ou symptômes. On peut critique Lacan mais il a eu le grand mérite de mettre en avant la préséance du signifiant et à comprendre que la lettre avait désormais une importance fondamentale dans le langage.
La parole des malades utilise nos mots : c'est le discours qu'il faut savoir décrypter. Je ne vois aucune relation entre la névrose et la genèse des langues qui sont des faits sociaux. Personne n'a appris aux autres à parler, cela me semble évident.
chrisor a écrit:Vous croyez au hasard de l'arbitraire entre le signe et le référent alors que pour moi tout est motivé, tout est symbole incarné.
Cela dit, je ne fais pas ma prière à Saussure tous les matins en me levant. Je vous ai dit que pour ce qui m'intéresse, je me f... de ces questions.
chrisor a écrit: ET ce n'est pas parce que je donne la motivation inconsciente du mot Babel que mes propos sont ésotériques. La Genèse est une histoire de Symboles et je vous conseille la lecture du Corps symbolique d'Annick de Souzenelle pour vous en convaincre.
Mais quand vous en parlez, j'ai l'impression d'une élaboration, pour ne pas dire une "fabrication" tout personnelle... Je l'impute donc à une sorte d'inspiration. Quant à la symbolique dont vus parlez, elle peut fonctionner sur des mots privilégiés, d'une religion, par exemple, mais de là à en faire une théorie du langage, il y a beaucoup.
chrisor a écrit:Depuis le début de ce fil, personne n'est parvenu à réfuter ne serait-ce qu'une seule transcription d'un mot par la langue de l'inconscient. Très peu ici y adhèrent car les étapes pour y accéder nécessitent des étapes, une sorte d'initiation réflective pour saisir le cheminement qui a permis sa mise en évidence.
Eh bien il vous reste à nous convaincre.
chrisor a écrit: Les poètes contrairement à ce vous dites pratiquent une forme de dissection des mots en insistant sur leurs rimes ou assonances.
Actualisez votre connaissance de la poésie et ne la réduisez pas aux "rimes et aux assonances".
chrisor a écrit: je parle dans le vide, car vous ne savez pas vraiment ce qu'est qu'écouter, qu'ausculter, ce qui fut ma mission pendant 40 ans. Je pensais que l'intelligence des intervenants sur ce forum de réflexions linguistiques permettrait d'être facilement entendu, alors que c'est l'inverse.
Vous non plus : dans vos réponses, vous cherchez avant tout à nous replacer vos listes pour nous vendre votre théorie. Jamais vous ne nous avez contredits vraiment : vous dites qu'on est aveugles et vous pensez que le matraquage est la seule réponse. Personne ne détient la vérité, mais il faut au moins savoir remplacer le vrai par la vraisemblance, qui seule peut faire adhérer ceux qui ont un grain de bon sens.
chrisor a écrit:Pourtant vous n'êtes pas sot : <ot> <s>, vous êtes le Sel (<el> <S>) de la Terre et avec la Lettre L initiant votre pseudo vous devriez être aussi en être la Lumière !
Ah ! je croyais.
Lévine est un personnage de Tolstoï (Anna Karénine) envers qui j'ai de la sympathie et qui peut représenter un idéal de vie pour moi. Votre idée de la lumière est excessive dans la mesure où le personnage n'a rien à prêcher et ne "convainc" personne ; il trouve sa voie dans une vie humble, tournée vers la nature et l'amour des siens.
En russe, je ne vois pas de rapport entre le "l" et le nom de la lumière (sv'et) Il faut trouver un autre schème dans le mot !
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil