Sujet : Petit point de grammaire latine
Dum haec apud Alesiam geruntur, Galli concilio principum indicto non omnes eos qui arma ferre possent, ut censuit Vercingetorix, convocandos statuunt, sed certum numerum cuique ex civitate imperandum, ne tanta multitudine confusa nec moderari nec discernere suos nec frumentandi rationem habere possent. Imperant Aeduis atque eorum clientibus, Segusiavis, Ambivaretis, Aulercis Brannovicibus, Blannoviis, milia XXXV; parem numerum Arvernis adiunctis Eleutetis, Cadurcis, Gabalis, Vellaviis, qui sub imperio Arvernorum esse consuerunt; Sequanis, Senonibus, Biturigibus, Santonis, Rutenis, Carnutibus duodena milia; Bellovacis X; totidem Lemovicibus; octona Pictonibus et Turonis et Parisiis et Helvetiis; [Suessionibus,] Ambianis, Mediomatricis, Petrocoriis, Nerviis, Morinis, Nitiobrigibus quina milia; Aulercis Cenomanis totidem; Atrebatibus [IIII milibus]; Veliocassis, Lexoviis et Aulercis Eburovicibus terna; Rauracis et Boiis bina; [XXX milia] universis civitatibus, quae Oceanum attingunt quaeque eorum consuetudine Armoricae appellantur, quo sunt in numero Curiosolites, Redones, Ambibarii, Caletes, Osismi, Veneti, Lemovices, Venelli. Ex his Bellovaci suum numerum non compleverunt, quod se suo nomine atque arbitrio cum Romanis bellum gesturos dicebant neque cuiusquam imperio obtemperaturos; rogati tamen ab Commio pro eius hospitio duo milia una miserunt.
Pendant que ces choses se passaient devant Alésia, les principaux de la Gaule, réunis en assemblée, avaient résolu, non d'appeler aux armes tous ceux qui étaient en état de les porter, comme le voulait Vercingétorix, mais d'exiger de chaque peuple un certain nombre d'hommes; ils craignaient, dans la confusion d'une si grande multitude, de ne pouvoir ni la discipliner, ni se reconnaître, ni se nourrir. Il fut réglé que les divers, états fourniraient, savoir . Les Edues, avec leurs clients les Ségusiens, les Ambivarètes, les Aulerkes-Brannovikes, les Brannoves, trente-cinq mille hommes; les Arvernes avec les peuples de leur ressort, tels que les Eleutètes-Cadurkes, les Gabales, et les Vélaunes, un pareil nombre; les Sénons, les Séquanes, les Bituriges, les Santons, les Rutènes, les Carnutes, chacun douze mille; les Bellovakes, dix mille; les Lémovikes, autant; les Pictons, les Turons, les Parises, les Helves, huit mille chacun; les Suessions, les Ambiens, les Médiomatrikes, les Pétrocores, les Nerves, les Morins, les Nitiobriges, chacun cinq mille; les Aulerkes-Cénomans, autant; les Atrébates, quatre mille; les Bellocasses, les Lexoves, les Aulerkes-Eburovikes, chacun trois mille, les Raurakes avec les Boies, trente mille; les pays situés le long de l'Océan, et que les Gaulois ont l'habitude d'appeler Armoriques, au nombre desquels sont les Curiosolites, les Rhédons, les Ambibares, les Calètes, les Osismes, les Lémovikes, les Vénètes, les Unelles, six mille hommes. Les Bellovakes seuls refusèrent leur contingent, alléguant qu'ils voulaient faire la guerre aux Romains en leur nom et à leur gré, sans recevoir d'ordres de personne. Cependant, sur les instances de Comm, leur allié, ils envoyèrent deux mille hommes.
Ce passage de La Guerre des Gaules (CÉSAR), en son latin d'origine et en français, m'amène à me demander à quel cas sont les noms des différents peuples gaulois mentionnés terminés en latin par -is (Aulercis Cenomanis par exemple). Je crois qu'il s'agit du datif ou de l'ablatif mais je ne peux être plus précis ; et j'aimerais surtout connaître la raison du recours à ce cas.