Lévine a écrit:Le ronron se voulait un contre-exemple, et en même temps une perche tendant à prouver que pour vous, le doute n'existe pas. Quelle belle vie doit être la vôtre !
Voici d'autres onomatopées qui comportent la consonne /r/ à l'initiale :
"ron" ou "rrr'" miment le bruit de ronflement d'un dormeur
"rou rou" , bruit du roucoulement de la tourterelle ou de la colombe
"ra'' le plus souvent associé à "fla"pout évoquer un roulement de tambour, tout comme "rantaplan''
Pour vous, les mots : ronflements, râle, roucoulement, roulement, rafale, répétition, tout comme refrain, ritournelle, rengaine n'ont aucune étymologie commune. Mais, bien sûr, vous omettrez de me répondre.
Pour moi, tous ces mots n'ont phonétiquement et graphiquement qu'un seul point commun: la consonne r à l'initiale, comme deux et deux font quatre pour reprendre votre comparaison. Pour vous, sans étymologie commune, il ne s'agit que du hasard de l'arbitraire. Pour moi, l'étymologie, la science de la vérité, doit se rechercher dans la sémantique... jusqu'alors inconsciente. Or la consonne r à l'initiale des mots n'évoque que trois sens inconscients : répétition, violence, rigidité.
Pour les onomatopées ronron, rrr, ra, rou rou et tous les mots cités (ronflement, râle, rafale, roulement, roucoulement et autres ritournelles), la consonne r est chargée d'exprimer inconsciemment la notion de répétition que la conscience ne reconnait qu'au préfixe "re" ou "ré". Mais pour ces préfixes ce n'est que la consonne r qui apporte ce sens de répétition.
Le <on"> de la résonance, traduisant les accords ronflants de musique populaire, est inscrit dans"flonflons".
Voici un extrait de mon dernier livre paru en juin, L'hystérie tombe à l'O. , fin ou renouveau de la psychanalyse , qui traite de la séquence signifiante <on>:
""La sonnerie de nos téléphones lorsque nous passons des coups de fil est marquée aussi par cette répétition comme nos coups de doigts ''toc toc'' sur la porte. Mais si en général nous sommes réactifs à ces sons répétés, nous avons perdu, hormis les Poètes avec leurs rimes, allitérations et assonances, la conscience de sons qui résonnent à longueur de phrases dans nos mots.
Cette résonance elle-même semble être une notion évoquée par les mots : tonner, sonner, claironner, carillonner, klaxonner, corner, sermonner, tonitruer, bourdonner, canonner, ânonner, fredonner, chantonner, entonner, ronchonner, zonzonner qui portent en commun la séquence sonore /one/ que l’on retrouve dans phonème, phonétique... à partir du suffixe grec -phone : son (de la voix), du téléphone au saxophone. Homonyme, synonyme, antonyme, paronyme, patronyme, questionner, ovationner, auditionner, résonnent de cette même sonorité /one/ témoignant d’un phonosémantisme dont on ne saurait nier la nature inconsciente.
Il faut résonance garder pour entendre ce langage jusqu’alors caché aux hommes de raison, alors que les mots ''alpha...bêtisés'' sont classés dans des dictionnaires dont le nom même se fait l'écho. Cette amorce de détonation devrait faire voler en éclats le caractère immotivé des sons de nos mots ? Notre surdité, engendrée par un conditionnement lié à un apprentissage privilégiant le sens par rapport au son, est si profonde que nous n'entendons même plus les cris de douleur encore inscrits dans nos mots ! ....""
cf : https://www.bod.fr/librairie/lhysterie- … 2322182633
Lévine a écrit: Je ne me situe pas au même niveau que vous ; ce que je crois (pour paraphraser Don Juan), c'est que "deux et deux sont quatre", rien de plus. Vous venez de dire que l'évolution historique est sous-tendue par une action de l'inconscient, cela signifie que vous admettez cette évolution, c'est ce qui m'importe car moi, je reste à ce niveau.
Vous écrivez Lévine que pour moi "le doute n'existe pas" ! Je crois que vous inversez les rôles. Si je n'avais pas douté de l'arbitraire du signe que vous gobez sans le moindre doute comme le dogme d'une vérité absolue, vous croyez que je serais parvenu à établir une grille du code de l'inconscient qui, au contraire des lois d'évolution phonétique qui n'expliquent que la superficialité consciente de certains processus linguistiques, permet de psychanalyser tous les mots pour en extraire la substantifique moelle. Je ne détiens pas la vérité mais j'essaie simplement de comprendre le pourquoi des mots, leur essence. Si ma grille de décryptage permet une analyse sémantique satisfaisante et parvient à analyser tous les mots c'est qu'elle vérifie ma théorie pour chaque mot ''décrypté". Une tentative d'analyse automatique par programme informatique basé sur ma grille de décodage sera d'ailleurs initiée à la rentrée universitaire par quelques linguistes qui me traitent différemment que les gens emplis de certitudes de ce forum.
"Toute vérité franchit trois étapes. D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant été une évidence"
Arthur Schopenhauer
Pour l'instant, d'après les réactions sur ce forum, je n'ai atteint que les deux premières étapes qui traduisent les défenses de la conscience victime d'un triple refoulement linguistique.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme !