Tant qu'il y a cette règle du COD antéposé au participe, alors il faut une définition du COD.
Cela passe notamment par une définition précise du terme objet, puisqu'il y a d'autres compléments directs (attribut, mesure, prix,...)
Il y a plusieurs définitions de l'objet, en métaphysique, en ontologie, en informatique.
En informatique, un objet est typé. C'est un membre d'une classe. Dans certains langages, une même procédure pourra se dérouler différemment selon qu'il y a ou qu'il n'y a pas un objet donné en argument (intransitif / transitif) voire encore s'adapter au type d'objet reçu.
N'est-ce pas similaire à ce que nous trouvons dans nos dictionnaires ?
En effet, nombre de verbes y ont une version transitive et intransitive, oû le sens diffère notablement.
De plus, le type d'objet qui les suit implique parfois un sens spécifique.
Pour reprendre l'exemple de vivre :
J'ai vécu l'amour en Suède.
-> objet existentiel -> vivre prend le sens de ressentir.
J'ai vécu 3 ans en Suède.
-> objet temporel -> vivre prend le sens d'habiter.
Quant aux exemples :
Je mesure 1,85 m.
J'ai 10 ans.
J'ai faim.
La baguette y coûte 0,8 euros.
Mon pantalon a un trou.
Ce film dure 3 heures.
Chaque fois, le sens du verbe revient à attribuer une caractéristique au sujet, nous sommes donc dans des cas d'attribut.
Grosso-modo :
Un objet a un type, qui implique un ensemble de propriétés (universelles ou accidentelles)
Un objet à la tête du verbe est un sujet.
Quand le but du prédicat est d'evoquer des propriétés du sujet, alors c'est un prédicat attributif, donc le complément direct est un attribut. NB : Une partie d'un objet est une de ses propriétés [un objet de type "homme" implique qu'il a des mains] ; La position spatiale, ou temporelle, également [une existence est par définition localisée et datée]
Dans un prédicat non attributif, un verbe représente le mouvement d'un objet, autrement dit, un changement d'une de ses propriétés. Le sens d'un verbe varie selon
1 le type de son sujet.
2 son arité (nombre d'argument)
3 le type des objets supplémentaires mis en argument.
4 les termes introduisant ces arguments (ie les prépositions)