Sujet : « Entre enculés, y a pas de doublure »
N. B. J’ai dû, sur demande du site, supprimer les deux liens contenus dans mon message, il sera donc moins ergonomique que prévu.
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À tous, bonjour,
Je désirais apporter une contribution à la définition de la locution «chez les enculés, y a pas de doublure», que je ne connais que sous la forme «entre enculés, y a pas de doublure», mais je n'ai pu le faire sur la page Bob de la définition.
J’ai au cours de ma vie entendu trois ou quatre fois l’expression «entre enculés, y a pas de doublure», mais je n'en ai trouvé aucune définition ni dans plusieurs dictionnaires d’argot récents ou du XIXe siècle ni sur la Toile – la définition de Bob ne me satisfait pas.
Il propose cette définition :
Ne pas se faire de cadeau, être âpre au gain, déloyal.
Je crois qu’il faut chercher le sens et l’origine chez Littré sous l’entrée doublure («étoffe dont un habit, un manteau est doublé») ou, mieux, sous l’entrée fin, e :
Fin contre fin n'est pas bon à faire doublure, n'est pas bon pour double, ne vaut rien pour doublure, c'est-à-dire il ne faut pas entreprendre de tromper aussi fin que soi. On dit dans le même sens : Il ne faut pas mettre fin sur fin.
La définition que je propose de entre enculés, y a pas de doublure est donc la suivante, «il ne faut pas essayer de tromper aussi malin que soi» ; elle est plus précise que celle de Bob et elle convient mieux aux contextes dans lesquels j’ai entendu l’expression.
On pourrait être tenté de la traduire ainsi : «Il m’a fait une vacherie, je lui en fais une.»
P.-S. du 11 avril
Je suis parvenu à laisser un commentaire chez Bob.