Sujet : Le plus-que-parfait de l'indicatif dans la subordonnée de condition
Enfant, j'entendais et disais : Il veut que je sorte, il voulait que je sorte, il a voulu que je sorte, il avait voulu que je sorte, il voudrait que je sorte, il aurait voulu que je sorte. Je ne connaissais le subjonctif qu'au présent.
Mais je disais et j'entendais aussi : Elle sera malade si elle mange ça, elle serait malade si elle mangeait ça, elle aurait été malade si elle avait mangé ça. On appliquait la règle de la concordance des temps dans la subordonnée de condition.
Bien entendu, j'ai découvert un peu plus tard les autres temps du subjonctif. Toutefois, si j'écris parfois, par exemple, Il aurait voulu que je sortisse, j'imagine que mon pédantisme ferait bien rigoler les gens que je fréquentais jadis.
Pour la subordonnée de condition, c'est un peu l'inverse : j'ai l'impression que celui qui dit ou écrit « Elle aurait été malade si elle mangeait ça » ferait rire ces mêmes gens à cause de son ignorance.
Je lis en ce moment La route Napoléon, de Max GALLO, agrégé d'histoire et docteur ès lettres, dont la langue, comme dans ses autres livres, me paraît excellente. J'y trouve : La peur me prit comme si j'étais tombé dans un piège. Mais aussi : Elles sortirent à reculons, marchant sur la pointe des pieds comme si tout à coup, la scène que nous venions de vivre n'ayant pas eu lieu, elles craignaient de me réveiller.
Quel temps utilisez-vous dans la subordonnée de condition lorsqu'un verbe au passé se trouve dans la principale ?