Sujet : ces expressions ne se disent plus ?
relaxe Max, cool Raoul, a l'aise Blaise
Non connecté Se connecter S'inscrire
forum abclf » Pratiques argotiques et familières » ces expressions ne se disent plus ?
relaxe Max, cool Raoul, a l'aise Blaise
T'fais pas d'bile Emile !
Tu parles, Charles !
Bien sûr qu'elles se disent encore : tranquille Émile!
Pour les automobilistes impénitents, dans mon genre, qui fuyaient les garagistes, il y avait cette phrase mnémotechnique pour le réglage du jeu de soupapes d’un V6
"J'aime les femmes en slip"
J=1
'aime=5
les=3
femmes 6
en=2
slip=4
J'aurais pu m'en servir plus souvent si les soupapes et les culbuteurs de ma vielle Renault 30 d'occasion ne s'étaient pas si bien entendus.
cette phrase mnémotechnique pour le réglage du jeu de soupapes d’un V6
Je me souviens d'une autre (dont je n'ai jamais eu l'utilité) qui avait la même fonction: un singe buvait du trois-six dans deux quarts.
Parmi les expressions que j'entendais enfant et qui me paraissent plus rares, me viennent à l'esprit : faut pas pousser mémé dans les orties, être bouché à l'émeri, mettre la charrue avant les bœufs, à qui mieux mieux, y aller mollo, être dans tous ses états… Mais elles ne présentent pas de rimes internes comme « à l'aise, Blaise ».
"On allume sa pipe à la pompe !"
Ce qui, comme vous vous en doutez, signifie : On fait tout en dépit du bon sens.
Je ne connais pas cette dernière expression, alors que je connais et reconnais toutes celles que cite Chover et qui ne me semblaient pas si démodées que ça.
Il s'agit d'impressions, en ce qui concerne ce que j'ai cité. Après vous avoir lu, je me dis que « être dans tous ses états » ne s'est peut-être pas tellement raréfié.
Parmi les expressions que j'entendais enfant et qui me paraissent plus rares, me viennent à l'esprit : faut pas pousser mémé dans les orties, être bouché à l'émeri, mettre la charrue avant les bœufs, à qui mieux mieux, y aller mollo, être dans tous ses états… Mais elles ne présentent pas de rimes internes comme « à l'aise, Blaise ».
À la tienne Étienne!
... un peu, mon neveu !
Excusez papillon !
J'ai renoncé depuis longtemps à percer le mystère de cette expression.
"On allume sa pipe à la pompe !"
Ce qui, comme vous vous en doutez, signifie : On fait tout en dépit du bon sens.
Je connaissais « allume ta pipe à la pompe » quand une personne avait à faire face à une situation absurde.
Excusez papillon !
J'ai renoncé depuis longtemps à percer le mystère de cette expression.
Je connaissais « minute, papillon ! ». Je soupçonne que ça vient d'un spectacle de cabaret.
Quand j'étais enfant et qu'il fallait se hisser sur une chaise ou un tabouret, on me disait « monte là-dessus, tu verras Montmartre ».
Pas besoin de sortir
de St. Cyr
On a longtemps dit : pas besoin de sortir de Polytechnique grande école de haut niveau scientifique, tandis que les saint-cyriens avaient plutôt l'injuste réputation d'être des brutes galonnées. Les voilà promus par la vox populi.
Quand j'étais enfant et qu'il fallait se hisser sur une chaise ou un tabouret, on me disait « monte là-dessus, tu verras Montmartre ».
Si je ne m’abuse, L’expression aurait pour, but de valoriser l’humble demeure en soupente.
Pour réussir à regarder dehors pas le vasistas, il faut monter sur une caisse et avec un peu de chance on voit Montmartre.
Voilà une explication ingénieuse, logique, sûrement trop pour correspondre à la réalité. Mais qui connaît l'origine de cette expression, que je n'ai effectivement plus entendue depuis un bout de temps ?
Bob la date de 1925 (elle est pourtant plus ancienne que ça) et dit à juste titre qu'elle signifie un refus.
https://www.languefrancaise.net/Bob/8106
Elle a en effet été souvent utilisée comme substitut de "Compte là-dessus (et bois de l'eau (fraîche))".
La grande popularité de l'expression doit remonter à la chanson fameuse de Lucien Boyer, enregistrée en 1922 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tu_verras_Montmartre_!
https://www.youtube.com/watch?v=4pdNbcXVhGI
On trouve déjà l'expression dans Crainquebille, d'Anatole France, par exemple dans cette version de 1905
https://www.gutenberg.org/files/35871/3 … 5871-h.htm
L'expression y a clairement le sens du refus ironique.
Ma grand-mère parisienne l'utilisait pour nous faire monter sur une chaise quand nous étions enfants. Qu'elle connût la chanson ou non, elle reprenait l'expression à son compte, et cela nous paraissait aller de soi, même si nous n'allions pas vérifier si on voyait effectivement Montmartre depuis notre banlieue.
Bien sûr, j'ai aussi entendu l'expression dans ce sens, dés qu'on me faisait monter sur un tabouret !
Pour revenir aux expressions citées par Pfinn,
relax(e) Max, cool Raoul, à l'aise Blaise
je dirai qu'elles me semblent bien vivantes, ainsi que quelques autres :
- tu parles, Charles !
- tranquille Émile !
- tout juste, Auguste !
On peut d'ailleurs en créer ad. lib., qui risquent fort de devenir des hapax :
- sans charre, Édouard !
- t'es marrant, Gontran !
- va comprendre, Léandre !
- t'as pas tort, Hector !
- t'es con, Gaston !
...
On ne dit plus, sur les chantiers, - Passe moi la scintilla !
On dit maintenant, - Passe moi la scie sauteuse!
Parmi les expressions "ne se disant plus " nous avons bien sûr celles argotiques, familières, populaires, provinciales (littérature régionale) ou sentencieuses , tout un volume serait nécessaire pour les compiler !
Aller à hue et à dia : zigzaguer
Appeler Raoul : vomir (argotique ?)
T'as faim comme la rivière à soif (le nom de la rivière est selon la proximité )
Sec comme les c.....es à Taupin
Ton père n'est pas vitrier.
Avoir l'esprit mal tourné.
Il me semble que ça se dit toujours.
Avoir l'esprit mal tourné.
Se mettre sur son trente et un.
Le premier est incontestablement usuel de nos jours. Si non, par quoi serait-il remplacé ? « Penser à mal / Avoir l'esprit tordu » n'ont pas le même sens.
Le second s'entend peu, effectivement, mais je pense que c'est plus une question de registre que de temporalité. On n'entend pas beaucoup non plus « Être sapé comme un milord », dans un tout autre registre.
Le plus courant me semble être « Tu es drôlement bien habillé ! »
J'ai entendu, sur une chaîne Youtube, l'adjectif « jouasse», que je pensais tombé dans les oubliettes des dictionnaires d'argot.
Le mot semble avoir fait une remontée récente dans les ouvrages imprimés :
https://books.google.com/ngrams/graph?c … moothing=3
tailler des croupières
courir le guilledou
C'est épatant !
C'est astap(*) !
(*) à se taper le cul par terre (1950-1960 ?)
https://www.lefigaro.fr/langue-francais … bannir.php
C'est bath !
se cogner le petit juif
à tire-larigot
On trouve déjà l'expression [Monte là-dessus, tu verras Montmartre] dans Crainquebille, d'Anatole France, par exemple dans cette version de 1905
https://www.gutenberg.org/files/35871/3 … 5871-h.htm
L'expression y a clairement le sens du refus ironique.
Je l'ai repérée, sans ce "sens de refus ironique", dans Le Journal du 16 avril 1894 :
https://www.retronews.fr/journal/le-jou … mp;index=0, page 1, haut de la 6ème colonne, réplique de Benoit.
Lequel Benoit dit "cette parole du poète"... je n'ai pas trouvé de quel poète il pouvait s'agir. Ce ne peut être A. France, car Crainquebille est paru en 1901.
Pour les automobilistes impénitents, dans mon genre, qui fuyaient les garagistes, il y avait cette phrase mnémotechnique pour le réglage du jeu de soupapes d’un V6
"J'aime les femmes en slip"
Aussi nul en termes de marine qu'en mécanique, je constate que cette phrase mnémotechnique a également été utilisée pour le "compartimentage de l'ordre des bords"*:
https://fr.wikibooks.org/wiki/Liste_de_mn%C3%A9moniques, faire Ctrl F + slip.
* Ne me demandez pas ce que c'est !
Bouché à l'émeri,
crier haro sur le baudet.
Etre tout endimanché.
Une fille à soldats.
En baver des ronds de chapeau.*
Un mec à la retourne.
* J'ajoute, pour rester dans ce registre : En rester comme deux ronds de flan.
Mon cul sur la commode.
Jeanne Aubert, 1937 : https://www.youtube.com/watch?v=v1QIy5BcFEs
Ca se dit encore pour stigmatiser les mauvaises pièces et les mauvais comédiens.
« lui, il nous joue mon cul sur la commode ! »
A grand seigneur, peu de paroles.
A tout péché, miséricorde.
.
forum abclf » Pratiques argotiques et familières » ces expressions ne se disent plus ?
Propulsé par PanBB, soutenu par PunBB Info.