Sujet : Mots japonais entrés en français
Mousmé, souvent féminisé en Mousmée, a été longtemps pris à tort pour un mot d'origine arabe, calqué sur Moukère, dans la bouche des légionnaires de Sidi Belle abbesse, avec le sens de jeune fille de petite vertu, ou équivalent de Kon-gaï (1920) en Indochine française (= épouse mensualisée à la solde de l'armée française), encore aujourd'hui, le mot Geisha est assimilé en France à la prostitution, alors qu'il désigne une artiste accomplie sortie du conservatoire, sachant déclamer la poésie et mimer la chanson de gestes; faisant fi aussi des différences avec la Chine et le Japon et multipliant des clichés erronés, comme les fumeries d'Opium contre cérémonie du thé vert japonais, eau-de-vie chinoise nommée saké, et où toute chèvre avec un chapeau s'appelle Madame)
Mousmé est une retranscription du mot japonais musume (娘, prononcé [mɯ̫sɯ̫me]), signifiant « fille » au sens de la filiation (daughter).
1922: popularisé par la chanson Nuit de Chine qui rappelle la Ton-ki-ki la tonkinoise de Joséphine Baker.
Introduit par Pierre Loti d'après le TLFi.
« Mousmé est un mot qui signifie jeune fille ou très jeune femme. C’est un des plus jolis mots de la langue nippone ; il semble qu’il y ait, dans ce mot, de la moue (de la petite moue gentille et drôle comme elles en font) et surtout de la frimousse (de la frimousse chiffonnée comme est la leur). Je l’emploierai souvent, n’en connaissant aucun en français qui le vaille.” (Madame Chrysanthème, 1887, chap. XI). »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mousm%C3%A9
Sous le titre de Mousmé Van Gogh a peint un tableau de jeune fille Provençale.
https://en.wikipedia.org/wiki/La_Mousm%C3%A9