Je ne doute pas, Ylou, que vos remerciements s'adressent essentiellement à Lévine.
De grands écrivains ont eu recours à l'anacoluthe, certains volontairement, d'autres non.
Elle est caractérisée, il me semble, par l'absence d'un tronçon de phrase nécessaire à l'analyse grammaticale traditionnelle. Ce n'est pas le cas, par exemple de « En lâchant son épée, Tony a vu qu'elle était endommagée », ce serait le cas de « En lâchant son épée, elle était endommagée », où fait défaut le verbe dont le gérondif « En lâchant son épée » est normalement complément.
L'anacoluthe que vous avez citée, Lévine (Devenue brûlante, Tony a subitement lâché son épée), a la particularité qu'on peut la corriger par le simple déplacement de la participiale : Tony a subitement lâché son épée(,) devenue brûlante. La plupart du temps, pour procéder à la correction, on a recours à un ajout, comme on le voit avec « Son épée devenue brûlante, Tony l'a subitement lâchée ». Ou avec « Je l'ai retrouvé à l'endroit où je l'avais laissé », qui veut améliorer « Je l'ai retrouvé où je l'avais laissé ».
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement… (Nicolas BOILEAU). Si possible !