P'tit prof a écrit:Vous n'avez pas lu ma communication :
Nous sommes ici devant un faux-ami , un faux-ami franco-français : dans la langue courante, épinglé a un sens, et un sens différent en langage de forum. D'où les confusions : le participant lambda comprend une chose, le forumeur une autre.
Phénomène identique avec éditer dont le sens courant est en conflit avec le sens forum. Il s'agit bien d'un phénomène de faux-ami.
D'ailleurs... que signifie exactement épingler, en forum ? Commencez donc par là !
Pour l'anglicisme "éditer", je suis d'accord, du fait qu'en anglais, to edit n'a pas les mêmes sens qu' "éditer" en français (= to publish) et que les deux verbes peuvent avoir le même type de complément (un texte, par exemple).
Mais je ne le suis pas pour "épingler" : c'est bien le même sens de "fixer" qui prévaut pour le message papier comme pour le message numérique ; simplement, dans le second cas, le verbe est employé par métaphore.
Si le verbe n'avait que le sens de "pincer un suspect", son sens pourrait tromper, mais apparemment, il n'a ce sens que si son complément est un animé.
On ne peut donc confondre ses sens.
Voici l'article du tlf (c'est moi qui graisse) :
ÉPINGLER, verbe trans.
A. [Le compl. désigne une chose] Attacher, retenir avec une/ des épingle(s). Épingler une photo au mur; épingler un ourlet; épingler un fichu, un foulard, une écharpe; épingler une cocarde. Les hommes jettent leurs vestes, les femmes épinglent leurs robes (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 134). Il a fait de petits rouleaux avec des pièces de 1 et 2 francs, il épingle les billets par liasse et il recolle ceux qui sont en loques (PAGNOL, Marius, 1931, II, 1, p. 95). Il épingla donc à son revers son insigne de guide de montagne (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 63).
P. métaph. L'on entend dans l'ombre une petite pluie épingler d'acier froid les vitres de son cœur (RODENBACH, Règne silence, 1891, p. 135). Nous nous contenterons d'épingler quelques exemples vivants sur les grandes directions de recherche (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 78).
B. [Le compl. désigne une pers.]
1. Rare. Attacher à quelqu'un son épingle (son bijou). Mme Vernet le boutonne [son mari], l'épingle, le peigne (RENARD, Écorn., 1892, p. 1).
2. Au fig., pop. Arrêter (quelqu'un), faire prisonnier (quelqu'un). Le Caporal épinglé (titre d'un ouvrage de J. Perret, 1947). Les Boches se gourent sur nos relèves, dit Jaffelin. Mais si jamais ils viennent à savoir l'heure, on s'ra gentiment épinglés (GENEVOIX, Boue, 1921, p. 212).
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil