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Est –il vrai que lorsque la particule est précédée par la préposition "de" on doit l’écrire avec une majuscule ?
Un discours de De Gaulle
Une psathyrelle de De Candolle
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Est –il vrai que lorsque la particule est précédée par la préposition "de" on doit l’écrire avec une majuscule ?
Un discours de De Gaulle
Une psathyrelle de De Candolle
Momo (13e, § 100, c, 1°) écrit :
Dans l'usage actuel, on établit parfois une distinction entre le de avec minuscule, qui serait réservé aux familles nobles, et le De avec majuscule pour les autres (*).
Assez curieusement, LACOUTURE met une majuscule à de Gaulle quand le nom suit un autre de : La nouvelle évasion de DE Gaulle.(*) À l'alinéa précédent, Grevisse a précisé que « ce de n'est qu'une préposition marquant l'origine. »
Bref, ce ne me semble pas être une règle, tout juste un usage, d'ailleurs limité.
Les auteurs divergent effectivement.
Berthier & Colignon, dans le Lexique du français pratique, écrivent : « Certains, qui écrient normalement le nom de Charles de Gaulle avec un petit d, exigent un D majuscule quand il y a rencontre de deux de : "une décision de De Gaulle". Or ce n'est nullement obligatoire ; il est tout à fait correct d'écrire : une décision de de Gaulle. »
Le Ramat typographique donne quant à lui comme règle pratique :
Bas-de-casse à la particule (mot de qui fait partie d'un nom propre) si elle est précédée du prénom ou du titre.
[...]Charles de Gaulle. Le général de Gaulle
Capitale à la particule si elle n'est pas précédé du prénom ni du titre.
[...]Quand De Gaulle est arrivé...
Enfin le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale dit de son côté, au chapitre de la particule patronymique : un discours de de Gaulle.
Le plus rigolo, c'est que le de du général n'est pas la préposition française marquant l'origine géographique mais l'article défini flamand : de Gaulle comme van der Weyden.
J'ai lu un jour que le patronyme de Gaulle ne comportait pas une préposition (particule) mais un article d'origine flamande. Dans cette langue, beaucoup de noms de familles sont constitués, précisément, d'un article et d'un nom (Deklerk, Dekooning...). Il me semble que, lorsque leurs deux constituants sont séparés, la majuscule initiale est pareillement de mise : De Klerk, De Kooning... (« De Gaulle » pourrait provenir de de walle, soit : le rempart, soit : le Wallon, l'étranger).
En principe, donc, le D majuscule conviendrait mieux. Mais il semblerait que la famille du Général ait préféré de Gaulle.
Je pense aussi qu'aucune règle n'interdit que de soit suivi de de !
Quant à Rogier van der Weyden, connu sous ce nom en tant que peintre, il s'appelait en réalité Rogier de la Pasture, étant né à Tournai, ville francophone.
Il portait plus précisément le nom néerlandais van der Weyden, où der représente le datif féminin singulier qu'avait connu la langue pour son article défini quand elle ne se distinguait pas nettement de l'allemand voisin.
Effectivement, c'est une petite erreur de ma part. Quant au « de » de van de Velde je suppose que c'est le datif masculin ou neutre (de velde = le champ).
L'allemand permet quelques approches du néerlandais, dont je ne sais toutefois pas grand-chose.
L'article défini le plus courant y est effectivement de (le, la, les). Mais le champ se dit het veld, l'article het caractérisant le genre neutre. Je suppose que le patronyme van de Velde remonte à une période où les deux langues n'en constituaient encore qu'une, mais avec quelques nettes différences selon les régions. En allemand, das Feld (nominatif et accusatif) signifie le champ. Le datif demandé par von, l'équivalent allemand du néerlandais van, conduit à von dem Feld. Mais pendant des siècles et parfois encore aujourd'hui, certains datifs de groupes nominaux neutres ont comporté non seulement la marque -m de l'article mais aussi un -e à la fin du nom lui-même.
Je ne sais donc pas dans quelle mesure de est caractéristique du datif dans van de Velde, tandis que le -e final m'y paraît avoir cette valeur de manière à peu près certaine.
Normalement, la particule est une préposition réunissant le nom de la personne et le nom du ou des anciens fiefs (réels ou fictifs, peu importe à partir d'une certaine époque). Mais couramment, le nom est omis et l'appellation commence par la particule.
L'exemple d'un grand nom nantais : Armel Blocquel de Croix de Wismes ; dans la pratique : Armel de Wismes.
Merci à tous pour ces éclaircissements
Je me rends compte que mes deux exemples n’étaient pas assimilables. Un discours de De Gaulle est un discours provenant de De Gaulle alors qu’une psathyrelle de De Candolle est un champignon auquel on a accolé le nom d’un mycologue comme pour le bolet de Quélet, l’inocybe de Patouillard etc. Nommer cette psathyrelle « psathyrelle de Candolle » On aurait pu donner l’impression d’accorder une particule à un champignon.
Le plus rigolo, c'est que le de du général n'est pas la préposition française marquant l'origine géographique mais l'article défini flamand : de Gaulle comme van der Weyden.
Excusez-moi, je découvre à l'instant ce message, dont ne tiennent pas compte les miens numérotés 5 et 7.
Ils n'en tiennent pas compte mais ils le confirment.
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