Re : Le plus beau mot français, selon vous ?
Censuel, dans terre censuelle (dans le TLFi mis en lien) et dans payer la rente censuelle.
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Censuel, dans terre censuelle (dans le TLFi mis en lien) et dans payer la rente censuelle.
Fée : une syllabe, mais qui semble un souffle qui s'amenuit infiniment, n'en finit pas de s'évaporer.
Jolie évocation de ce mot !
Malheureusement, le charme est souvent rompu dans l'adjectif "féerique", le plus souvent orthographié "féérique" aujourd'hui.
Tout à fait d'accord Abel Boyer. Féerique est tellement incongru à l'oreille qu'on a essayé féérique que, pour ma part, je trouve adouci par le double "é", mais pas terrible non plus.
C'est ce "r" d'ailleurs qui gâche tout.
Féeique passerait mieux finalement, voire féeen qui aurait l'avantage de rimer avec aérien, élyséen, alizéen, céruléen, éburnéen, .... ou alors féeel qui aurait l'étrangeté requise et pourrait accompagner le verbe créer quand il s'écrit "créée".
J’ai jeté un petit coup d’œil sur le tlfi pour vérifier que la fadette est une petite fée.
Cela me laisse imaginer que l’adjectif fadéen aurait pu exister si féerique ne l’avait pas devancé.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/fadette
Liquidambar : un mot que j'ai souvent exploré, testé, goûté, mâchonné avant d'en chercher l'étymologie.
Il m'amuse, me fascine un peu. Je ne peux m'empêcher de le rapprocher de l'expression "de l'or en barre", surtout à le voir en automne quand ses branches laissent couler des feuilles d'or rouge.
Le mot est surprenant, il est riche en images.
Et puis j'apprends qu'il nous vient de l'espagnol et signifie "ambre liquide" : merveilleux!
Et savez-vous qu'il existe un arbre dit "arbre caramel", ou "pain d'épices"?
Noël
A l'oral, le mot est léger,, musical grâce au hiatus et au "L" final; et puis sa brièveté oblige à prolonger son coeur voyelle
A l'écrit, le mot est étoilé par le tréma sur le "e", les deux voyelles rondes sont encadrées par les verticales du "N" et du "L" : c'est un carré de ciel constellé.
Noël! a même été un cri de réjouissance poussé par le peuple pour saluer un événement heureux. Le pape des fous était élu.– Noël ! Noël ! Noël ! criait le peuple de toutes parts. "Notre Dame de Paris" V. Hugo
Si on reste dans les noms propres, je préfère Nathanaël qui n'a pas l'inconvénient de la brièveté et n'oblige donc en rien à manipuler ses voyelles, qui reprend une fois la syllabe initiale avant la jolie finale en ël, qui répète joliment le a et reste porteur du natal oublié dans notre Noël.
Oui, mais la jolie finale en "ël" n'a rien à voir avec Noël mais plutôt avec Daniel, Michel ou Emmanuel. C'est bien sûr le nom de Dieu dans ce prénom d'origine hébraïque, Dieu a donné. C'est une pure coïncidence si le début du prénom peut aussi évoquer la nativité.
C'était un prénom quasiment inusité en France, mais que Gide a utilisé dans les Nourritures terrestres.
Il revient à la mode sous l'influence des Américains, friands de prénoms bibliques.
C'est une pure coïncidence si le début du prénom peut aussi évoquer la nativité.
Je sais (et d'autres avec moi). Mais je ne prétendais absolument pas faire d'étymologie ici.
Nous parlions de sons, de musique des mots. Le débat récurrent sur ce fil : le son ou l'idée, la musique ou le sens, la mélodie ou les paroles. Pour moi, comme pour Ylou apparemment, c'est le son qui fait la beauté de la parole.
Oui. Il est beau ce "Nathanaël". Il danse, aussi.
Saphir : c'est un éclat dans des eaux bleues. Un son très doux qui fuse.
Ce mot cadeau de l'orient, m'est venu devant cette image :
Blizzard s'impose à moi aujourd'hui. Le mot est sonore et cinglant. Il commence par faire entendre les hurlements du vent mêlé de la glace qui griffe le visage, et le son s'approfondit avec le suffixe qui dit qu'il est dur de l'affronter. D'où cette image d'un être emmitouflé appuyé sur la diagonale du vent et qui marche dans le noir et dans le blanc.
On peut tout autant dire de Marie Brizard...
Fulminer: joli verbe.
Flaubert rédigea ainsi sa définition du verbe fulminer.
Ou encore:
Hameau: Substantif attendrissant.
On peut tout autant dire de Marie Brizard...
Ben........ oui (quoique le "r" crée une nuance).
Du moins de Brizard. Marie apporte autre chose à l'image.
Un mot aujourd'hui : mésange.
Difficile de n'en choisir qu'un tant il y en a, chacun ayant son petit truc...
Expliquer ; Calomnier ; Zinzinuler ; Délicat ; Manivelle ; Coquelicot etc.
Et voilà qui vient de se poser sur ma terrasse :
bouvreuil
Coquelicot, que ce mot me serait charmant en effet s'il n'évoquait cet animal (que je trouve) désagréable crêté et ergoté.
Je préfère alors pavot aux sonorités engourdies, prises dans des promesses de rêves sucrés...
Pervenche. Je me répète ce mot, que déjà je trouvais joli, un mot sur lequel déteint le bleu délicat de la petite fleur à cinq branches, comme les étoiles.
Mais, quand j'ai appris son étymologie, alors, là, vraiment! Car le nom semble issu d'une formule magique, il est peut-être à rattacher à vincere «vaincre» ou vincire «lier»...
Où j'apprends (TLF) qu'une autre fleur porte un nom d'origine analogue : le réséda était censé faire disparaître les abcès et les inflammations, et en l'appliquant, on prononçait cette formule: Reseda morbos reseda (Reseda : 'impératif de resedare : calmer, guérir.
Papilionacées, maintenant tristement converti en Fabacées.
J'ai trouvé cela sur wikipédia pour vous consoler V.H. !
La famille des Fabacées (Fabaceae Lindl.) se compose de plantes dicotylédones. Cette famille est aussi appelée couramment Légumineuses (Leguminosae) ou Papilionacées (Papilionaceae), mais ce ne sont pas de vrais synonymes. Chaque nom s'applique à un caractère particulier du fruit et de la fleur de ces familles de plantes.
En voici une,de papilionacée. Cadeau!
Rappel : 2016 est l'année internationale des légumineuses.
Puisqu'on est dans les fleurs...
Le mot turc (XVIIe siècle) tülbent (« turban »), issu du persan دلبند, dulbend (« turban ») est la racine du mot turban mais aussi de tulipe.
Et voici ma tulipe devenue calife à la place du calife!
et parce que l'image est belle :
Azimut.
Il se trouve que j'ai un faible pour les mots d'origine arabe.
Azimut est très spécial pour moi. Je ne sais pourquoi il est pour moi, à ce point, générateur d'images. Tout en gardant son sens "officiel", (son vrai sens, pour être honnête), il prend l'apparence d'un lutin, d'une sorte de génie -alors forcément cosmique- minuscule. Dans le même temps je vois des tracés d'encre noire sur du bleu diaphane. Ce qui ne l'empêche nullement d'évoquer l'idée de se lover dans des endroits douillets et de faire apparaître des yeux rieurs et violets.
Vous comprendrez alors combien je le trouve beau, ce mot.
Je reviens sur le sujet de la féerie, évoqué il y a plus de deux ans
Jolie évocation de ce mot !
Malheureusement, le charme est souvent rompu dans l'adjectif "féerique", le plus souvent orthographié "féérique" aujourd'hui.
Lorsque j'étais enfant, le curé de la paroisse, au moment du sermon, je crois, faisait les annonces des jours à venir. Je me souviens qu'il en faisait suivre certains de la mention « de la férie ». Ce terme, plutôt rare, et que j'ai du mal à définir même après les explications du TLFI, est donc homophone de féerie.
LITURG. CATH. [P. oppos. aux fêtes] Jour (non festif) de la semaine. Il assure la prépondérance du sanctoral au détriment des féries (Huysmans, Oblat,t. 2, 1903, p. 184).
Rem. Les féries se comptent à partir du lundi, deuxième férie; le samedi et le dimanche gardent leur dénomination propre. La docum. atteste néanmoins des emplois non conformes. La coutume de consacrer à la mère de Dieu la septième férie (...) est maintenant d'observance générale (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 223).
− ,,Faire l'office de la férie, p. ell. faire la férie`` (Ac.). Célébrer l'office du jour.
Si vous y comprenez quelque chose, faites-moi signe, bien que ce soit d'un intérêt infime.
C'est bien compliqué, mais les définitions de l'Académie 8e et 9e paraissent un peu plus simples. La férie est un jour ordinaire et nous rappelle les jours de la semaine en portugais !
Pour l'organisation de l'office ces jours-là, se reporter à son bréviaire :
https://books.google.fr/books?id=LKg9AA … mp;f=false
Il faut que je révise, notamment pour comprendre comment il se fait que l'office semidouble n'est pas un office simple.
... et pourtant, si on les prononce correctement (avec un [ɛ] long), féerie, féerique sont beaux.
Il vaut mieux. Le [ɛ] bref ferait penser au fer trivalent des chimistes.
Je fais partie des gens qui prononcent fe.e.ʁi
Je crois que nous sommes nombreux. La limite est ténue entre deux é et un é allongé. L'un et l'autre donnent plus de poids au sens du mot, du moins me semble-t-il.
Mon mot préféré est un mot qui représente assez bien l'esprit français, il s'agit de supercoquentieux* (qui est supérieur au coq [emblème de la France]).
C'est un mot qu'on trouve chez Rostand si je me rappelle bien.
On trouve en effet ce joli mot dans la tirade du Coq (Chantecler) :
https://libretheatre.fr/chantecler-dedmond-rostand/
Troisième vers.
C'est une tirade que notre professeur de français de troisième nous récitait souvent !
évanescente... la sonorité du mot, son sens, m'incitent à la rêverie.
évanescente... la sonorité du mot, son sens, m'incitent à la rêverie.
Je préfère évanescence, se dilue beaucoup mieux sans t.
Tintinnabuler et ivresse.
Pris soudain d'une ivresse qui me fit tintinnabuler le cœur.
Pour moi :
Abracadabrant(e)
Je propose qu'on ajoute pourquoi chacun considère un mot comme beau
Par exemple pour mon cas c'est sa musicalité si j'ose dire
Pour moi :
Abracadabrant(e)
Je propose qu'on ajoute pourquoi chacun considère un mot comme beau
Par exemple pour mon cas c'est sa musicalité si j'ose dire
Pour certains, une séquence consonantique br, contenue deux fois dans « abracadabrant », doit être évitée à tout prix !
La notion de beauté, en tout cas intrinsèque, des mots m'inspire une certaine méfiance. On porte difficilement un jugement esthétique sur le signifiant indépendamment du signifié. « Amour », cité par francaisdisparue au message 217, l'illustre bien. Or le signifié dépend toujours plus ou moins de la personnalité, de l'expérience, de l'âge... du locuteur ou du scripteur. Certes, presque tout le monde s'accordera sur la connotation positive d' « amour », mais « mourra », qui comporte les mêmes phonèmes, ne sera probablement considéré que par peu de gens comme le plus beau mot français.
En revanche, la phrase, qui combine les mots, en particulier en poésie, peut être ressentie comme agréable, légère, esthétique, expressive... ou non et faire une certaine unanimité sur ces points parmi ses auditeurs ou ses lecteurs.
Vous dites - bien mieux que je ne l'aurais fait - ce que j'ai eu en tête dès le début de ma lecture de ce fil...
campagnol
C'est plus musical que rat des champs et cela rime avec rossignol.
Et avec tartignole !
Oui, mais la jolie finale en "ël" n'a rien à voir avec Noël mais plutôt avec Daniel, Michel ou Emmanuel. C'est bien sûr le nom de Dieu dans ce prénom d'origine hébraïque, Dieu a donné. C'est une pure coïncidence si le début du prénom peut aussi évoquer la nativité.
C'était un prénom quasiment inusité en France, mais que Gide a utilisé dans les Nourritures terrestres.
Il revient à la mode sous l'influence des Américains, friands de prénoms bibliques.
Abréviation de l'hébreu "él-oenu" (= notre seigneur, Lord) pour éviter de désigner Yahvé par son nom, ce qui est interdit...
Pour moi, c'est "vinrent", sans doute pour la rareté intra- et interlinguistique de la combinaison des sons dans un seul mot.
Je reviens sur le sujet de la féerie, évoqué il y a plus de deux ans
Abel Boyer a écrit:Jolie évocation de ce mot !
Malheureusement, le charme est souvent rompu dans l'adjectif "féerique", le plus souvent orthographié "féérique" aujourd'hui.Lorsque j'étais enfant, le curé de la paroisse, au moment du sermon, je crois, faisait les annonces des jours à venir. Je me souviens qu'il en faisait suivre certains de la mention « de la férie ». Ce terme, plutôt rare, et que j'ai du mal à définir même après les explications du TLFI, est donc homophone de féerie.
LITURG. CATH. [P. oppos. aux fêtes] Jour (non festif) de la semaine. Il assure la prépondérance du sanctoral au détriment des féries (Huysmans, Oblat,t. 2, 1903, p. 184).
Rem. Les féries se comptent à partir du lundi, deuxième férie; le samedi et le dimanche gardent leur dénomination propre. La docum. atteste néanmoins des emplois non conformes. La coutume de consacrer à la mère de Dieu la septième férie (...) est maintenant d'observance générale (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 223).
− ,,Faire l'office de la férie, p. ell. faire la férie`` (Ac.). Célébrer l'office du jour.Si vous y comprenez quelque chose, faites-moi signe, bien que ce soit d'un intérêt infime.
Avec quelques années de retard, mais vieux moutard que j'aimais, pas vrai ?
De l'art de compliquer les choses : la férie est un jour de la semaine sans aucune fête particulière, « non festif », donc.
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