Lévine a écrit:Des règles, il y en a, bien sûr, mais ce sont soit celles qui découlent du système de la langue, qui ne peut être modifié par aucun individu, ou des codifications de l'usage. La règle vient donc souvent en aval plutôt qu'en amont, même au XVIIème siècle.
C'est la logique intuitive de la langue. L'auteur de l'article parle de règles parce que justement elles sont fixées en amont. Qui a décidé que "demander à ce que" est condamnable ?
Lévine a écrit:Et Marot songe aussi et surtout à l'italien, qui applique cette règle à l'oral - puisque tout "s'entend" dans cette langue - comme à l'écrit (sauf pour le relatif COD antéposé).
L'italien présente d'autres différences sur ce point avec le français, entre autres avec l'équivalent du pronom en à qui personne ne nie jamais le statut de pronom COD quand il l'est. Comme tout s'entend en italien, effectivement, l'accord du participe passé est intuitif, et l'usage tolère des non accords (ci ha visto/ci ha visti).
On se demande pourquoi cet accord ne le serait pas (intuitif) en français. Et pourquoi il n'y aurait pas de tolérances (n'exagérons pas, dans les faits, et pour les cas les plus tordus, il ne peut qu'y en avoir).
Alors :
Lévine a écrit:Mais il y a usage et usage, j'en conviens : celui des auteurs, pas seulement classiques et celui des massacreurs de la langue, dont les fautes qui, pour s'expliquer le plus souvent, n'en sont pas moins des infractions.
Dans beaucoup de cas d'accord du P.P., l'usage préconisé (ne parlons pas de règles), n'apporte rien. Et son non-respect ne retire absolument rien à la clarté et à la précision de la langue. Taxer ceux qui ne le respectent pas de massacreurs de la langue est plus qu'abusif. Et est tout à fait justifiée l'idée que l'accord du participe passé repose sur
Lévine a écrit:des sortes d'axiomes inventés par un dieu caché, et que l'usager est prié de suivre.
Le massacre de la langue est ailleurs, par exemple quand se perd le sens des mots et que la précision du langage en pâtit.