Sujet : Néologismes inutiles
Certains néologismes me semblent nous être imposés par je ne sais quelle instance qui cherche à rationaliser la langue.
« Lave-linge », calqué sur lave-vaisselle qui lui est, comme chacun sait, postérieur, me paraît inutile alors que « machine à laver » était bien implanté depuis belle lurette, et que personne ne pensait à laver autre chose que du linge avec cet appareil.
« Médiathèque », qui me fait penser spontanément à médiateur, ne me semble pas indispensable quand « bibliothèque » est associé depuis des siècles à un endroit où on trouve des livres. La mise à disposition assez récente de cassettes, CD, DVD, ne nécessitait pas, à mon goût, de changement de désignation du lieu. A-t-on un jour cherché à débaptiser les épiceries au prétexte qu'on y vendait bien d'autres choses que des épices ?
D'autres néologismes des vingt dernières années me hérissent le poil.
Gazole a été inventé en supposant que tout le monde prononçait gas-oil à l'anglaise. Il me semble que beaucoup de monde disait, et dit encore, [gɑzwal].
La « chambre de métiers », comme on dit le seau de patates, est une bizarrerie qui pourrait être née dans l'esprit d'un énarque connaissant mal le français (ce qui est tout à fait possible de nos jours) ou d'un étranger. Si l'idée est de tenir compte de la liste des métiers qui pourrait varier d'une chambre à l'autre, « chambre des métiers » n'avait pas de sens exclusif.
Si vous avez des commentaires ou d'autres exemples, vous êtes les bienvenus.