Sujet : Barrès a-t-il inspiré sa colline trop fort ?
Bonjour,
Pour moi, mes aïeux, Gay-Lussac et le TLF, DISTILLER c'est au sens A.1. :
"Séparer par la chaleur les principes fixes et les principes volatils d'une substance composée. Distiller des grains, du vin..."
Le COD de distiller est donc bien le composé soumis à distillation (et non le produit de la distillation)
Il s'ensuit logiquement que, dans ce sens, on dira que c'est le vin qui est distillé, le grain qui est distillé
On peut cependant lire dans la Colline inspirée de (par?) Barrès et dans le TLF repris en illustration de ce sens A.1 :
"...il excellait à distiller de ces petites baies une savoureuse eau-de-vie..."
phrase dans laquelle je comprends que c'est l'eau-de-vie le COD et, de là, que c'est en fait l'eau-de-vie qui pourrait être dite distillée.
S'agit-il d'un abus de langage commis par Barrès ? D'une erreur du TLF de reprendre cet extrait en illustration du sens A.1 ? (il aurait été plus pertinent pour illustrer A.2 ?)
D'un truc qui m'a échappé dans la syntaxe ?
Ou alors accepte-t-on usuellement de tenir pour distillé tant le composé soumis à distillation que le produit de cette distillation indifféremment ?
Après... vous pouvez me dire que j'alambique.
EDIT : J'observe au passage que l'on peut appeler MARC aussi bien le composé soumis à distillation que l'alcool produit. Simple coïncidence ? J'en doute.