Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)
les jeunes n'arrivaient pas à décrocher une premier emploi
Oui, il faut bien sûr se relire. C'est primordial.
Je ne fait aucun copier-coller.
Je ne suis pas en fac de droit et je n'ai pas l'intention d'y aller.
A l'époque, les jeunes que l'on entendait étaient des idéalistes qui voulaient renverser le régime gaullien qui tenait. Ils ont tous trahi leurs idéaux, nous ont foutu dans le bordel dans lequel nous sommes maintenant, et ils ont bien profité du fait d'avoir roulé tout le monde dans la farine (vous connaissez les leaders de Mai 68 qui étaient a 90% louches et non sincères).
Je ne suis pas de ce type.
Des classes de 45 élèves ? C'est commun en prépa aujourd'hui. Donc pas de changement de ce côté.
D'ailleurs on fait tout sauf apprendre en classe.
Les jeunes sont de plus en plus violents, n'ont aucune peur de l'autorité du maître, on apprend des choses sexuelles en classe (les héritiers de Vincennes ont bien fait leur boulot), on apprend le prédicat et l'écriture inclusive parfois, on félicite les élèves quand ils font des erreurs, on veut supprimer les notes, les profs sont sous-payés et n'ont plus l'envie comme avant (dans une classe lambda de 30 élèves, qui veut encore devenir prof ?).
15% d'une classe d'âge au secondaire. Certes de Gaulle y est allé dur avec son refus du relâchement concernant l'éducation, mais pensez-vous que ça aille mieux aujourd'hui ?
Amusez-vous à regarder des vidéos de l'INA des années 60. La façon de parler, la richesse du vocabulaire des jeunes de l'époque qui avaient à peine le brevet est à des années-lumière de la majorité des jeunes d'aujourd'hui y compris des grands diplômés.
Et les diplômes valaient plus à l'époque.
Aujourd'hui, on a plein d'étudiants, mais à quoi mène une licence de sociologie ? De nos jours, et même avant, quasiment à rien.
A l'époque, j'ai des témoignages proches, tout le monde le savait, ils s'en moquaient de la psycho-socio et on ne faisait ça que pour avoir une équivalence afin d'entrer à l'IUFM, et car c'était la manière la plus simple d'y entrer...
Sinon, voyons les programmes actuels, voyons ce qu'ont Jack, les pédagogistes, des psychologues, ce qu'a fait Allègre, comparons nos manuels aux manuels étrangers (une très bonne étude circule sur internet, elle a été faite par un prof de maths et c'est édifiant), et on rigolera bien.
Il est évident que le niveau est beaucoup plus bas aujourd'hui. C'est impossible à remettre en cause.
Tout le monde le remarque.
Une tante à son boulot quand elle prend des jeunes en stage, elle voit l'étendue de la catastrophe, elle qui ne fait aucune faute, alors qu'elle est fille d'agriculteurs et que son père ne savait pas lire (à cause de la guerre et d'autres choses).
Aujourd'hui, même les fils de ministres ne savent plus écrire...
On en vient même à voir (véridique !) des institutrices... pardon, des professeurEs des écoles formées dans les années 2000 punir des enfants qui rédigent bien, sans faute, pour la simple et bonne raison que le corrigé, que la maîtresse pense juste, est bourré de fautes !
J'ai déjà vu une fillette copier une ligne bourrée de fautes, car la maîtresse a jugé fausse la dictée juste qu'elle a écrite ! On marche sur la tête.
Ensuite, j'ai encore des témoignages, les bancs de la fac n'étaient pas aussi déguelasses en 85 qu'aujourd'hui.
Sartre ? Sachant que BHL n'est pas à 1/10 du niveau de Sartre, on a en effet du souci à se faire. Depuis Voltaire, ça descend décidément chez ce type de personnes.
Et puis Céline existait encore.
Les yéyés ? Pareil. Le rap est un sous-yéyé, un sous-produit de la sous-culture américaine inculquée de force (cf Tapie, politique de la ville) au prolétariat.
La crise du logement ? Je ne pense pas qu'on atteignait le niveau actuel (au pire c'était la même chose mais ce n'est en rien mieux aujourd'hui) : à savoir payer presque 1000€ à Paris pour vivre avec les rats, les cafards et les moisissures dans 15 m2 pour finir tué par un incendie.
Et puis le Crédit Agricole n'en était qu'au début de son racket des paysans.
La baguette à 1,50€, l'oeuf au prix d'un poulet, c'était le cas dans les années 60 ? Le prix de l'essence.
J'ai moi-même remarqué durant ma courte existence l'augmentation faramineuse des prix, notamment depuis le passage à l'euro et ces dernières années.
Ah, d'ailleurs, l'euro n'existait pas et c'était beaucoup mieux, tous les petits magasins ne mettaient pas la clef sous la porte comme aujourd'hui.
Et en 1965, personne n'aurait sorti un type comme Macron, et pire, personne n'aurait osé voter pour lui. Lecanuet, financé par les américains a été essayé face à De Gaulle qui commençait à gêner un peu l'hégémonie américaine, et ça n'a pas marché.
Quel chômage ?
Dans mes statistiques, le taux général était de 2% et des poussières dans les années 50, de 1,8% me semble-t-il en 1962 (malgré la guerre, la peur, etc...), et en 1980, le chômage des jeunes était de 8%. 2017 ? 22,6%. Et le taux général est à plus de 10% aujourd'hui. En effet, sacré baisse. Ça baisse à l'envers, mais ça baisse...
Franchement, êtes-vous au courant que des bac +6 font désormais caissier en supermarché ?
Tout en sachant que les chiffres actuels sont largement trafiqués et que l'on est au-delà de 10 millions de chômeurs en France. Un syndicat de l'INSEE s'est même ému des magouilles comptables il y a peu me semble-t-il.
C'est la même chose avec les prévisions de croissance, systématiquement revues à la baisse, ou encore avec la question du déficit, avec Bruxelles qui passe en douce des accords avec la France en décembre pour reporter des échéances à janvier afin qu'on soit fictivement sous les 3% à la fin de l'année...
L'Algérie, c'est autre chose. (Les attentats qu'on a eu récemment valent leur pesant d'or quand même...)
D'une part le décret Crémieux qui instaure une inégalité de fait, d'autre part la volonté de certains Européens de ne pas vivre à égalité avec les arabo-berbères mais qui voulaient garder le territoire. C'est vouloir le beur et l'argent du beurre, si j'ose dire.
Et puis l'irrédentisme des militants FLN qui se voit encore un peu aujourd'hui, qui se sont débarrassés d'une partie de leur population d'un commun accord avec monsieur Pierre-Bloch entre autre et le patronat français. Ce militantisme, on le voit avec les drapeaux algériens sortis à toute occasion, est très contre-productif, car force est de constater que l'Algérie ne s'est pas développée comme elle aurait dû depuis l'indépendance, d'une part à cause de la pression américaine relative à l'allégeance sous-entendue d'Alger à Moscou, d'autre part à cause d'une inertie interne et de la surreprésentation de l'armée (et du conflit latent avec le Maroc par Polisario interposé qui empêche de s'occuper de l'essentiel). Mais il y a de bons points : par exemple, le taux d'illettrisme tend à baisser et est plus bas en Algérie qu'au Maroc. D'autres indices sont du même ordre. Et puis l'Algérie n'a pas vendu son indépendance contrairement à d'autres. Aujourd'hui, le développement est vraiment engagé, notamment avec les récentes usines de dessalement de l'eau de mer, sur la côte algérienne, c'est un bon signe. Mais pour le moment, la grande majorité de ce qui tient là-bas a été construit par les français. Et un chiffre alarmant est sorti il y a quelques jours, de plus en plus d'Algériens demandent la nationalité française, ce qui est un mauvais signe concernant la situation sur place.
Vous voyez, un gamin de 20 ans peut avoir quelques références et connaissances, avoir de bonnes sources et être bien renseigné, même en 2018 et ne pas seulement jurer par Jul, Angot, Booba ou Musso (ou France Cuture, Finkielkraut, Enthoven, Glucksmann, c'est à peu près la même chose pour moi tout ça...) !
A force de tout relativiser comme vous le faites, on en vient à s'habituer aux problèmes actuels et à ne pas vouloir y remédier ''puisque ça a pu exister dans le temps sous d'autres formes''.