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forum abclf » Parler pour ne rien dire » Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

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Messages [ 1 à 50 sur 110 ]

1 Dernière modification par glop (30-07-2015 12:20:47)

Sujet : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je me suis hasardé à ouvrir la page d'infos fournie par mon navigateur internet.

J'ai remarqué trois titres rédigés bizarrement.

- L'Europe redevient rentable pour l'automobile. (Le Monde)
Je présume que cela veut dire que l'automobile redevient rentable pour l'Europe.

-Un camion perd le contrôle et percute des pèlerins.
Je suppose que cela veut dire qu'un camion hors de contrôle a percuté des pèlerins.

-Un électrocuté toujours dans un état critique.

Je suis inquiet pour la personne qui a été électrisée et aussi pour la langue française.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

2 Dernière modification par florentissime (30-07-2015 13:05:03)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Si maintenant les camions perdent contrôle de leurs chauffeurs...

Mais les journalistes n'y sont pour rien :
Une langue perd le contrôle et percute des lecteurs...

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

glop a écrit:

- L'Europe redevient rentable pour l'automobile. (Le Monde)
Je présume que cela veut dire que l'automobile redevient rentable pour l'Europe.

-Un camion perd le contrôle et percute des pèlerins.
Je suppose que cela veut dire qu'un camion hors de contrôle a percuté des pèlerins.

-Un électrocuté toujours dans un état critique.

Je suis inquiet pour la personne qui a été électrisée et aussi pour la langue française.


Avec la troisième phrase, qui ne me choque pas, on rejoint la discussion qu'on a eue sur les noyades non mortelles.

La seconde phrase contient une ellipse de la pensée qui est si courante que j'avoue ne pas en être choqué non plus :
https://www.google.fr/search?q=%22voitu … urUfa5ptgP

Pour la première phrase, je suis plus perplexe et je ne suis pas sûr que le sens soit le même que votre phrase inversée. Le sens de la phrase est que le marché Européen redevient rentable pour les constructeurs français (Peugeot et Renault) alors qu'il ne l'était plus dans les dernières années.

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Bonjour à tous (je suis nouvelle)

ne serait-ce pas une forme de métonymie tout simplement?

Bien à vous.

WWW

5 Dernière modification par glop (30-07-2015 13:58:22)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Abel Boyer a écrit:
glop a écrit:

- L'Europe redevient rentable pour l'automobile. (Le Monde)
Je présume que cela veut dire que l'automobile redevient rentable pour l'Europe.

-Un camion perd le contrôle et percute des pèlerins.
Je suppose que cela veut dire qu'un camion hors de contrôle a percuté des pèlerins.

-Un électrocuté toujours dans un état critique.

Je suis inquiet pour la personne qui a été électrisée et aussi pour la langue française.


Avec la troisième phrase, qui ne me choque pas, on rejoint la discussion qu'on a eue sur les noyades non mortelles.

La seconde phrase contient une ellipse de la pensée qui est si courante que j'avoue ne pas en être choqué non plus :
https://www.google.fr/search?q=%22voitu … urUfa5ptgP

Pour la première phrase, je suis plus perplexe et je ne suis pas sûr que le sens soit le même que votre phrase inversée. Le sens de la phrase est que le marché Européen redevient rentable pour les constructeurs français (Peugeot et Renault) alors qu'il ne l'était plus dans les dernières années.

Vous êtes plein d’indulgence.
L’article concernant l’automobile commence ainsi.
[Les constructeurs français peuvent se réjouir. Après PSA Peugeot Citroën, qui a renoué avec les bénéfices au premier semestre après trois ans de pertes, Renault a publié, jeudi 30 juillet, de solides résultats : son chiffre d’affaires a bondi de 12 % à 22,2 milliards d’euros, et ses profits de 83 %, à 1,4 milliard.]

L'effet que la relative faiblesse de l’euro a sur les exportations est évoqué plus loin mais le fait que la conjoncture européenne soit favorable à l’industrie automobile me semble bien mal exprimé par le titre de l’article.

Concernant les véhicules qui perdent le contrôle :
La fréquence d’une tournure que je qualifierais de barbarisme justifie-t-elle votre bénédiction ?
En cas d’accident, Je peux vous assurer que ce n’est pas au véhicule que l’on demande d’assumer ses responsabilités.

Concernant la différence qui existe entre l’électrocution et l’électrisation, faut-il faire fi des dictionnaires ?

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Concernant les véhicules qui perdent le contrôle

Procédé bien connu : il s'agit d'une hypallage.
On trouve déjà chez Virgile, Quatrième églogue, vers 41 :
robustus quoque iam tauris iuga soluet arator;

l'attelage, le vigoureux laboureur le libérera des taureaux.

Les traductions académiques détruisent l'effet en écrivant platement délivrera les taureaux alors que les figures de rhétoriques peuvent seules passer sans dommage d'une langue à l'autre.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

7 Dernière modification par glop (28-10-2015 11:08:30)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

[Le corps sans vie d'un étudiant disparu retrouvé dans un étang]

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/n … 76292.html

En lisant ce titre d’article, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une personne ayant disparu alors qu’elle était déjà morte.
N’aurait-il pas mieux valu écrire « Le corps d'un étudiant disparu retrouvé sans vie dans un étang »?

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

ou même « Un étudiant (L'étudiant ?) disparu retrouvé sans vie dans un étang »?
ou  « Un étudiant (L'étudiant ?) disparu retrouvé mort dans un étang »?
ou  « Le corps d'un étudiant (de l'étudiant ?) disparu retrouvé dans un étang »?
Il y a un léger pléonasme à parler du corps de l'étudiant disparu et de sa mort.

9

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Il y a même pléonasme tout court. On ne parle jamais d'un corps retrouvé si la personne est vivante.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

10 Dernière modification par glop (07-04-2018 14:46:02)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Un journal titre aujourd’hui:

[Une terroriste surfait depuis sa cellule…]

Dès les premières lignes de l’article, ce que je craignais s’est confirmé ; « surfait » a été employé à contre-sens. 
Il s'agit en fait d'un terroriste qui continu d'agir malgré sa condition carcérale.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je ne vois pas de contresens. C'est bien le verbe "moderne" surfer sur Internet.

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Terroriste surfait...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

13

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Abel Boyer a écrit:

Je ne vois pas de contresens. C'est bien le verbe "moderne" surfer sur Internet.

Vous dites qu’il consultait des pages internet depuis sa cellule.
C’est interdit ?

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

C'est en effet interdit, surtout aux auteurs d'attentats !

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

15 Dernière modification par glop (07-04-2018 16:38:43)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Bon j'aurais du lire l'article avant d'en parler mais il me semble que "surfer" c'est avant tout faire un usage passif d'internet. Je reconnais que consulter les prévisions météorologiques ne présente pas un grand interet pour un terroriste en prison; c'est pourquoi j'aurais bien vu le verbe sévir remplacer avantageusement l'anglicisme surfer.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

16

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Pas plus tard que tout à l'heure, à la météo dans le poste : « les  températures vont ralentir et revenir à des moyennes de saison ».

    Ce n'est pas une ellipse, disons que c'est une image ?

elle est pas belle, la vie ?

17

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Pas étonnant, sur les autoroutes de l'information...

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

18 Dernière modification par cépamoi (08-04-2018 12:23:13)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

P'tit prof a écrit:

Terroriste surfait...

Si l'on prend "surfait" comme  inférieur à sa réputation ...

Bien sûr je ne confonds pas le verbe conjugué avec un adjectif !

19

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

P'tit prof a écrit:

Concernant les véhicules qui perdent le contrôle

Procédé bien connu : il s'agit d'une hypallage.
On trouve déjà chez Virgile, Quatrième églogue, vers 41 :
robustus quoque iam tauris iuga soluet arator;

l'attelage, le vigoureux laboureur le libérera des taureaux.

Les traductions académiques détruisent l'effet en écrivant platement délivrera les taureaux alors que les figures de rhétoriques peuvent seules passer sans dommage d'une langue à l'autre.


Je ne vois pas d'hypallage ici : solvere a son sens propre de "détacher", "dénouer", "défaire", et je traduirais, comme E. de Saint-Denis (coll. Budé) :
"Le robuste laboureur déliera leur joug aux taureaux".

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

20

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

http://www.jeanmarcmorandini.com/sites/jeanmarcmorandini.com/files/corps/b-27mu1wwai-dyk.jpg

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Même si la une m'a beaucoup fait rire, c'est une fausse une, un "fake" quoi !

http://m.leparisien.fr/actualite-people … 567079.php

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

C'est ce que j'ai pensé immédiatement.  Il est si facile de "photoshopper" !

23

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Mais en publiant cette une, même avec des explications claires, ne fait-on pas un peu le jeu des "photoshoppers" indélicats ?

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

24

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je suis trop naïf.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

25

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Mais on ne leur apprend rien dans les écoles de journalisme ?
Car toutes ces erreurs, tout de même...
C'est tout comme ce ton insupportable qu'on leur apprend, qu'on entend surtout chez les petits jeunes (petites plutôt, car il y a plus de femme qu'auparavant chez les journalistes, elle doivent être aujourd'hui majoritaires) de BFM ou encore, plus ancien, dans les documentaires à la M6, qui ont un ton un peu différent.
C'est la chose la plus insupportable dans les médias en ce moment avec le mensonge (qui a frappé récemment encore) et la publicité de plus en plus présente. (En italie on met même des spots durant les programmes, dans des petits encarts en bas à droite...)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Jean-Marc Morandini, une petite jeune ?

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

27

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

NSMax a écrit:

Mais on ne leur apprend rien dans les écoles de journalisme ?
Car toutes ces erreurs, tout de même...

Je ne comprends pas trop...

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

28 Dernière modification par vh (15-08-2018 19:56:27)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je crois comprendre. Les femmes sont maintenant sans doute majoritaires dans la presse, donc les nouvelles erreurs doivent être attribuées aux femmes.

Mon message est une plaisanterie.

L'image avec VH est celle de la signature de Victor Hugo sur l' un de ses dessins.

29

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Mais il n'y avait pas d'erreur, ou j'ai loupé quelque chose ?

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

30 Dernière modification par gb (27-09-2018 21:20:49)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

(...)

Les erreurs, ce sont tous ces titres de presse alambiqués. Notamment celui sur l'électrocuté.
C'est bien notre sujet ici, non ?

(...)

Jean-Marc Morandini est un cas à part. Il a plein d'affaires sur le dos, il n'est pas un journaliste normal mais trash (''oh, j'ai l'impression qu'il le défend ! (''Pas du tout !'') ''Surement car ce sont deux hommes'', ajoute quelqu'un de l'assistance. Vraiment, ce satané privilège masculin !'') et si vous écoutez bien, il ne parle pas du tout comme je le dis.

Cette diction est spécifique du jeune et de la jeune journaliste de 30 ans : Laetitia Soudy, Agathe Lambret (la pire à l'heure actuelle) Kelly Lafin, François Gapihan... vous en voulez encore des noms ou vous croyez que je parle dans le vide ?

Alors que si vous écoutez les Jean-Pierre Pernaut, Jacques Legros, PPDA, Daniel Bilalian, Claude Sérillon ou Claire Chazal (seuls Carole Gaessler et Catherine Matausch de France 3 le font. Elles ne le faisaient pas avant) et les plus anciens encore, ils s'expriment tout à fait normalement et ne massacrent pas la langue.
Rare sont les journalistes actuels à bien s'exprimer : il y a par exemple Julien Arnaud.

Généralement ceux des grandes chaînes ça va, mais ceux des chaînes info, ce n'est pas vraiment génial. Un formateur (''mon Dieu, encore un homme ! Ils sont partout !'') dans une école de journalisme s'était vanté un jour que ce ton était ''imposé'' en école de journalisme, le fameux ton de Delahousse (''ah !!! Ça me soulage, il met en cause un homme !'')

(...)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

NSMax a écrit:

et si vous écoutez bien, il ne parle pas du tout comme je le dis.

mais comment parlent-ils ? Vous ne l'expliquez même pas !

NSMax a écrit:

vous en voulez encore des noms ou vous croyez que je parle dans le vide ?

Oui, moi je le crois... Beaucoup de mots, de "belles" phrases, et finalement, à part des généralités et des justifications, pas grand chose...

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

NSMax fait un numéro de sale gosse iconoclaste. Grand bien lui fasse...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

33

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

oliglesias a écrit:
NSMax a écrit:

et si vous écoutez bien, il ne parle pas du tout comme je le dis.

mais comment parlent-ils ? Vous ne l'expliquez même pas !

Je crois comprendre à quoi fait allusion NSMax.
J'ai pu moi aussi remarquer que certains journalistes adoptent une diction affreusement artificielle. Nul doute en effet qu'il y ait à l'origine, un apprentissage spécifique. Il me semble cependant que cette pratique, qui vise sans doute à articuler très clairement et à éliminer au maximum toute expressivité émotionnelle, soit plus rare maintenant.
Cette diction casse complètement le rythme de la langue. Elle est extrêmement déplaisante et, poussée à l'extrême, ridicule.
Il est difficile de la décrire mais je serais étonnée que cette façon de parler ne vous ait jamais frappés.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

34 Dernière modification par Abel Boyer (18-08-2018 13:08:04)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je ne sais pas si cette diction n'est pas la conséquence de l'abus du prompteur ; j'y vois deux caractéristiques contradictoires : l'anticipation exagérée des liaisons ou pire, le retard exagéré et reporté sur le deuxième mot avec coupure entre les deux. Je m'explique : pour dire "ces enfants sont ivres", normalement "cezenfan sontivr", on entendra selon les cas "ceze | enfants sontte | ivres" ou  "ces | zenfants son | tivres" .
Un autre défaut fréquent aux informations (surtout à la radio) est l'enchaînement sans coupure ni changement d'intonation entre deux phrases concernant des sujets totalement différents.
Un autre défaut observé  couramment (surtout à la télé), qui rejoint un peu celui mentionné plus haut, c'est en fin de phrase quand le journaliste veut vraiment la marquer, il fait une très grosse coupure avant le dernier ou les deux derniers mots, et lâche soudain celui-ci ou ceux-ci, en faisant la liaison retardée le cas échéant et en changeant de ton.
Ce qui m'étonne,  c'est que j'observe ces défauts sur les principales sources d'informations françaises,  mais suis souvent étonné de la qualité de langue parlée par les journalistes francophones autres, suisses,  belges, canadiens ou africains.

35

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je ne peux que confirmer ces coupures incongrues et ces appuis injustifiés sur certaines syllabes, qui au mieux agacent, au pire obligent à un décryptage en une fraction de seconde.

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

En ce qui concernent les liaisons, rien de nouveau, Chirac était coutumier du fait et ce n'est pas une journaliste jeunette...
Sinon, Ylou et Abel Boyer, merci d'avoir fait le travail que n'a pas fait celui qui justement critiquait le plus férocement cette manière de parler...

37 Dernière modification par NSMax (20-08-2018 04:08:47)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Le sale gosse iconoclaste répond et essaye de produire des messages avec du contenu et des documents et preuves quand on les demande et pas seulement une remarque sur le commentateur précédent avec rien concernant le fond de son texte.
(Quant à mon texte précédent, je l'approuve totalement et n'en retire pas un mot)

Je tiens à dire, sans arrogance aucune, que je connais bien le sujet dont je parle (la télévision, et non pas les femmes, vous l'aurez compris...), donc je ne dis pas de bêtises.

Tout d'abord, il n'y a aucun rapport avec le prompteur, même si l'hypothèse est alléchante : car il ne faut pas être un spécialiste de la télévision, mais il suffit simplement d'allumer sa télé et de la mettre sur une chaîne info 5 minutes par semaine pour se rendre compte que les envoyés spéciaux le font également. Or ils n'ont pas de prompteur (contrairement à certains cas précis et différents, aux Etats-Unis, que je pourrais vous détailler si vous le voulez.)

J'ai plusieurs hypothèses :

Ce genre de diction peut être dû au fait que ces personnes sont en direct et cherchent leurs mots. Mais : les présentateurs avec ou sans prompteur le font aussi. Or ils ont leurs textes.

Donc : deuxième hypothèse, l'oreillette.
En effet, si vous écoutez un JT avec le son ordinaire et celui de l'oreillette, vous devenez fou en moins de 5 minutes. A fortiori le présentateur. Donc cette façon mécanique de parler doit être utilisée pour éviter de répéter les mots entendus dans l'oreillette, processus naturel.
Il y a l'exemple du journal de 13 Heures de la BBC sur Youtube, en 1986, le voici :
https://youtu.be/4uocWx1-7Uo

Troisième hypothèse : on leur apprend ça en école de journalisme. Dans un documentaire, un formateur l'a dit clairement : tous les jeunes sont désormais calqués sur la diction Delahousse, pour le dire rapidement.

Quant à cette façon de parler, il est ahurissant de voir qu'elle ne frappe pas certaines personnes, d'autant plus qu'elles ont dû vivre la période où les journalistes parlaient encore à peu près correctement.

Puisque certains ne voient pas du tout de quoi je parle au sujet de cette diction, alors la voici en action.

Regardez ces quelques vidéos et dictions
du bon vieux temps choisies par mes soins :

Léon Zitrone, ORTF, 19:45, 1973 : https://youtu.be/Blr2EiuFiuY

Jean-Claude Narcy, Roger Gicquel, TF1, 20 Heures, 1977 :
https://youtu.be/j4yK8WM_7v0

Gérard Mérigaud, Gérard Holtz, Antenne 2, 20 Heures, 1977 :
https://youtu.be/fEfHXAgLCD8

Bernard Pradinaud, Gérard Holtz, Antenne 2, 20 Heures, 1977 :
https://youtu.be/phFXZuKILlI

Patrick Poivre d'Arvor, Antenne 2, 20 Heures, 1981 :
https://youtu.be/V1luIV17l8g

Hervé Claude, Antenne 2, 23 Heures, 1982 :
https://youtu.be/DNKb2vJ1gQ4

Daniel Bilalian, Antenne 2, 20 Heures, 1988 : https://youtu.be/LF1zJVY4zpM

Daniel Bilalian, France 2, 20 Heures, 1995 :
https://youtu.be/D1lw-PwnMi0

Jean-Claude Narcy, TF1, 20 Heures, 1998 :
https://youtu.be/R6w2L_GjFac

PPDA, TF1, 20 Heures, 1998 :
https://youtu.be/y2Ykx0hodTY

Marc Autheman, France 3, 19/20, 2001 :
https://youtu.be/5w2QZwhy7AY

C'est clair, limpide, compréhensible et même beau.

Et maintenant comparez cela avec ce qui suit :

Laurent Delahousse, France 2, 20 Heures, 2009 : https://youtu.be/ETOzpxSe9QM

Dernière en date, que je pioche au hasard sur la page Youtube de BFMTV, c'est tout frais, Lisa Hadef : https://youtu.be/YwQWyPoXs_k

Et puis Laetitia Soudy, vidéo toute neuve elle aussi : https://youtu.be/AsUVIUbRti8

Et puis Annabelle Rouleau (oui, ce sont des femmes pour la plupart, je m'excuse encore platement de constater un fait) :
https://youtu.be/jZXaY6RvRiE

Et puis Blandine Hugonnet :
https://youtu.be/MFSnc-GOzik

Et puis Antoine Heulard :
https://youtu.be/bRB8P7rIaQo

Et puis Clémence Dibout :
https://youtu.be/qvOeVSU3QRs

Et si on passe à une autre chaîne, c'est pareil :
Aïda Touihri, CNews (notez le nom ridicule de la chaîne) : https://youtu.be/29GPeacFdtU

Et sur les autres chaînes, c'est pareil sauf de rares exceptions.

Et je peux continuer la liste pendant encore longtemps...

Ce sont tous des clones en terme de diction et leur diction est bien celle qui est saccadée, avec des arrêts intempestifs, des essoufflements, ponctuée de ''hein'' et ''euh'' toutes les 5 secondes...


Quiconque a des oreilles voit que la seconde série de vidéo est insupportable et que la différence est frappante, non ?
Ça ne vous dérange pas au plus haut point d'entendre : ''Et oui, euh, la, euh, police, a arrêté, euh eh bien euh, le, euh, suspect, hein'' ?
Sérieusement, certains n'avaient jamais remarqué cela ?

38

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Merci pour ces documents NSMax.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

C'est quand même mieux avec des exemples...surtout après une critique de dizaines de lignes sur la diction de personnes où l'on précise uniquement leur "sexe" mais pas ce qu'on leur reproche........
C'est évident qu'il y a eu un changement depuis Léon Zitrone, mais merci de l'illustrer.
Je n'ai pas la possibilité d'écouter les exemples mais si j'en crois votre transcription que j'imagine fidèle au plus haut point, j'y vois soit des hésitations soit l'abus de 'e' prépausal... Mais ces deux phénomènes ne sont en rien caractéristiques du langage des jeunes femmes journalistes, s'il s'agit bien de cela. Mais à mon avis il doit y avoir d'autres choses qui vous gênent...
Que ce puisse être énervant, je le comprends en revanche.

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Je crois que ces comparaisons ne valent pas grand chose. D'un côté, vous avez mis des extraits des journaux télévisés, lesquels, surtout à l'époque ancienne, étaient entièrement écrits à l'avance et sus ou lus par les présentateurs (sur un prompteur ou sur leurs notes). De l'autre côté, en dehors du cas Delahousse, vous montrez des jeunes femmes répondant en direct à des questions sur les lieux du reportage ; les conditions ne sont pas du tout similaires.

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Autre exemple pour expliquer ma réaction.
Evidemment que j'ai conscience que les journalistes en général parlent d'une façon "différente". Ma réaction était en rapport avec votre manière de l'exprimer. Des dizaines de lignes de critiques où vous visez un certain type de personnes (des jeunes femmes), où vous vous empressez de vous justifier en disant que ce n'est pas du sexisme, où vous déviez sur une pseudo tendance de certains ici et de la société à être "bien pensant", "conformiste", etc., mais où à aucun moment vous ne dites de quoi vous parlez EXACTEMENT.
Et, évidemment, puisqu'on ne sait pas de quoi vous parler EXACTEMENT, il peut y avoir des interprétations différentes, comme celle d'Abel Boyer qui pense que vous parlez en partie des liaisons "anticipées". Or, apparemment, vous ne parliez pas de cela (ce qui, pourtant, est une caractéristique assez claire du parler des journalistes... mais pas que d'eux). J'avais donc bien raison de vous demandez de quoi vous parliez exactement, plutôt que de partir dans un laïus sur le féminisme.

Une dernière chose : vous critiquez les titres alambiqués des journaux ECRITS pour vous lancer sur la mauvaise (selon vous) diction des journalistes femmes. Mais cela n'a aucun rapport !

Bref, comme d'hab, de la provoc' creuse et en plus de la condescendance à gogo... et moi, comme un imbécile, je vous réponds.

42 Dernière modification par NSMax (20-08-2018 11:51:00)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

De rien pour les documents.

Eh bien quoi qu'il en soit, j'ai donné les exemples pour répondre à vos doutes sur ce que je visais.
La diction de Chirac n'a rien d'insupportable, elle n'a rien à voir avec celle des journalistes.
Je n'entends que très peu de journalistes faire de liaisons anticipées.
Je ne sais pas d'où vous tirez cela.

Il y a deux dictions ''extraterrestre'' en ce moment : celle illustrée dans la deuxième série de vidéo, et celle typique des reportages bas de gamme de M6 et autres, avec un journaliste qui monte et baisse le ton de sa voix artificiellement.

Ensuite, certes Zitrone a une diction particulière et charmante, qui tranche avec celle des autres présentateurs, mais elle était fluide, c'est la ligne de conduite de toutes ces vidéos.
Ensuite, il n'est pas nécessaire de faire la différence entre ''présentateur d'antan avec textes écrits à l'avance'', et ''journalistes de terrain actuels avec du bruit, des événements autour et des textes non préparés''.
En effet, je n'ai pas fait une recherche documentaire très poussée, mais j'aurai pu vous trouver des envoyés spéciaux d'époque (peut-être se trouvent-ils dans le corps des journaux de ma première séquence), qui parlent de manière fluide. J'en ai déjà vu.
A l'inverse, il y a des vidéos de jeunes présentateurs actuels avec textes préparés qui ont cette diction.
Et même, mettez BFMTV en ce moment, et je vous parie que vous tomberez sur un couple de présentateurs qui parle de cette manière...
Donc la réponse est ailleurs.
Mais même sur ces chaînes info, on le voyait moins il y a quelques années.

Seules trois ''anciens'' le font : Carole Gaessler, Catherine Matausch et Louis Laforge, si vous écoutez bien, et point particulier pour ces derniers, ils ne le faisaient pas avant ! Ça s'est transformé au fil des années, ce qui atteste peut-être l'hypothèse de la formation journalistique, et de l'adaptation aux nouvelles modes pour ''tenir''.

Encore une fois, ne voyez pas malice à ce que je cite une majorité de femmes, elles sont simplement majoritaires dans la profession. Rien que dans la liste de vidéos de BFMTV, prises au hasard dans l'ordre décroissant de publication, il n'y a qu'un homme.

Et donc pour répondre aux autres commentaires en dehors du sujet, au dernier tout d'abord :
Je n'incrimine pas les femmes, mais je faisais un petit test, 2 mots sur un long message, pour voir quel est l'état de l'idéologie dominante et si des personnes cultivées sont tombées sous son charme.
Visiblement, ça a marché, les réactions ont été au-delà de ce que j'imaginais. En écrivant, je savais que ça allait provoquer quelque chose, qu'il y aura une ambiguïté, je me suis arrêté quelques secondes et me suis dit : ''c'est bon, arrête de te brider, comprendra qui voudra''.
Eh bien en effet, le libéral-libertarisme, le culte de l'individualisme, le conte de la minorité opprimée et agissante, la communautarisation, la victimisation, fonctionnent à plein régime.
Au moindre mot, ça part au quart de tour.

Ah, et il n'y a aucune provocation creuse chez moi. Prenez cela pour de la condescendance si vous voulez, mais je n'ai pas l'habitude de parler dans le vide. Chaque mot que j'utilise est utile au discours.

Sinon pour répondre aux autres, je trouve au contraire que cette diction est typique aux journalistes et qu'elle leur est exclusive. A la limite les communiquants et publicitaires parisiens bobos le font. Mais aujourd'hui, ce monde du vide se confond avec celui de la presse. C'est le même ensemble.

Et non, rien d'autre ne me choque, je n'ai pas d'arrières-pensées. Que suggérez-vous ? Que je serais ''un mâle blanc dominateur cis-genre binaire qui hait la femme, veut la manipuler et déteste avoir des cheveux rose-vert ?''
Non, non, je vous rassure. Sauf pour la détestation des cheveux rose-vert.

Il y a peut-être autre chose qui me gêne tout compte fait, mais c'est unisexe : le fait que les journalistes dans leur majorité ne sont pas très cultivés. Les cultivés se taisent et se font harceler par les autres, qui leur prennent leur poste généralement, car ils ont trop d'esprit critique et d'intelligence, et sont donc classés ''dangereux'', des fois qu'ils oseraient ouvrir les yeux des français et les cultiver.

Et il y a aussi les étudiants de fac en sciences molles (psycho-socio) qui se plaignent, généralement (je dis ça puisque l'on tourne autour du thème ''sexisme'' et ''jeunesse'' et que vous me demandez ce qui me gêne, les gens que je cite ici démarrent d'ailleurs au quart de tour eux-aussi sur ces sujets), parfois font grève et travaillent peu, se prennent pour des révolutionnaires alors qu'ils sont fils à papa parfois aussi, et qui insultent les gens de prépas scientifiques de bourgeois privilégiés défenseurs du capitalisme à détruire et de
d'ennemis de classe, alors que ces derniers (les prépas pas les bourgeois), dont je fais partie, n'ont pour une bonne partie pas le sou pour manger, font des études sérieuses et difficiles, ont des frais de scolarité énormes à payer, travaillent 60 heures par semaine sans flâner, se font jeter comme des malpropres de toutes les banques quand ils demandent un prêt, n'ont strictement aucune aide de l'état et des collectivités qui gaspillent l'argent des contribuables, et se taisent en recevant les insultes des universitaires psycho-socio qui finiront apparatchiks bien payés dans des syndicats ou partis alliés au vrai pouvoir qu'ils dénonçaient jadis. Tous les exemples sont là. De BHL à Cohn-Bendit en passant par Goupil.
(Tout comme la bonne vieille pensée trotskiste anti-flic, alors que le flic est aussi un prolétaire. D'ailleurs, certains idéalistes de mai 68, qui voulaient casser du CRS... se sont retrouvés dans la rue, nez à nez avec leur père CRS, les larmes aux yeux de voir leur fils leur balancer des pavés au visage)
Oui ça, ça m'énerve beaucoup, autant de malhonnêteté, d'hypocrisie et d'inégalité.
Mais c'est une toute autre histoire. J'ai quand même répondu car vous me lancez là-dessus et car j'ai le défaut d'être assez ''arborescent''.

43 Dernière modification par oliglesias (20-08-2018 11:48:46)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Mais ça vire à la paranoïa là, c'est assez impressionnant !

NSMax a écrit:

Visiblement, ça a marché, les réactions ont été au-delà de ce que j'imaginais.

Voilà ce que vous dites.
Et voici les fameuses réactions au-delà de ce que vous imaginiez :

P'tit prof a écrit:

Jean-Marc Morandini, une petite jeune ?

Lévine a écrit:

Je ne comprends pas trop...

Et plus tard...

Lévine a écrit:

Mais il n'y avait pas d'erreur, ou j'ai loupé quelque chose ?

vh a écrit:

Je crois comprendre. Les femmes sont maintenant sans doute majoritaires dans la presse, donc les nouvelles erreurs doivent être attribuées aux femmes.

Dans aucune des réponses précédant votre premier laïus contre "le libéral-libertarisme, le culte de l'individualisme, le conte de la minorité opprimée et agissante, la communautarisation, la victimisation" on ne trouve aucune référence à tout cela... c'est donc vous qui êtes parti au quart de tour.

Même ma réaction n'avait rien à voir avec cela...

Quant à votre dernière phrase :

NSMax a écrit:

Ah, et il n'y a aucune provocation creuse chez moi. Prenez cela pour de la condescendance si vous voulez, mais je n'ai pas l'habitude de parler dans le vide. Chaque mot que j'utilise est utile au discours.

Elle n'engage que vous. Je continue de trouver beaucoup de vide et de creux dans tout ce que vous racontez et encore plus après votre dernier blabla.

EDIT: vous avez poursuivi votre dernier message et donc il ne s'agit pas de votre dernière phrase...

44 Dernière modification par NSMax (20-08-2018 12:03:38)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Très bien.
Déjà, concernant notre sujet, essayons d'en venir à la même idée, avec les documents proposés pour voir l'analyse que vous en faites.

Le ''Jean-Marc Morandini, une petite jeune ?'', et ''Je crois comprendre. Les femmes sont maintenant sans doute majoritaires dans la presse, donc les nouvelles erreurs doivent être attribuées aux femmes'', sont évidement les réactions que je décrivais.
C'est du genre, ''mais vous n'avez pas honte, les femmes ne souffrent-elles pas déjà assez, monsieur le macho sans coeur ?!''
C'est comme si pour 3 mots on m'imputait toute la souffrance des milliers de femmes battues en France. Calmons-nous.

Et on me prête des intentions que je n'ai pas.
Car cela suggère que j'ai dit que ces erreurs/dictions sont faites uniquement par les femmes, ce qui est faux, que ces erreurs sont ''congénitales'' ce qui est faux, et que le problème et sa source sont donc à chercher chez les femmes, ce qui est faux. Je parle de sources externes : l'oreillette ou la formation.
Ne jouons pas au sophiste, je vous prie. Respectons un peu les règles de la logique.
Car puis-je dire, ''les policiers peuvent commettre des bavures'' or ''les policiers sont en majorité des hommes'', alors ''la cause de ces bavures est en l'homme'' si on suit votre façon (ou plutôt celle que vous reprenez pour être tout à fait précis) d'interpréter mes propos ?
Est-ce votre façon de raisonner ?
Je ne le pense pas, mais on peut parfois le croire.


Ensuite, concernant mon ''blabla vide de sens et abscons'' (je résume) à la fin, il me touche personnellement, je l'ai vécu. Donc non, ce n'est pas du vide. Et c'est la stricte réalité. Je ne vois pas ce qui vous fait dire l'inverse, sincèrement.

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

J'écouterai les vidéos dès que je le peux. Mais rassurez-vous, moi aussi les journalistes d'aujourd'hui m'agacent wink

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Aucun échantillon de Jean-Marc Morandini chantonnant sa narration dans Crimes ? C'est le plus caractéristique et le plus exaspérant, à mon sens, au point que je l'ai cru visé au premier chef.

Je remercie NSMax de me rendre mon enfance : idéologie et phraséologie, il ressuscite les année 50...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

47 Dernière modification par NSMax (21-08-2018 02:11:32)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Si, si, bien sûr. Vous êtes servis.

https://youtu.be/MlQ-1aK7Xnc

Votre enfance a dû être terrible... les 30 glorieuses, le plein emploi, pas de rappeurs, pas de téléréalité, pas de marche des fiertés, pas d'OTAN en France, de Gaulle au pouvoir, le meilleur enseignement du monde, pas de BHL sur les radars, des traditions et cultures locales encore ancrées, pas d'huile sur le feu dans les banlieues, une économie mixte sans vautours, un peuple simple et les pieds sur terre...
Et bien moi j'en rêve de ça.

Les jeunes de 20 ans comme moi aujourd'hui doivent passer après 30 ans de destruction, de destructuration, de perte des valeurs, opérées par les 68ards ''progressistes'' qui ont bien profité. C'est encore plus difficile...
Et cette destruction volontaire et consciente afin d'abrutir les masses s'est opérée dans tous les domaines, y compris celui qui nous intéresse sur ce forum, la langue (pour revenir au sujet).
On promeut aujourd'hui des Christine Angot (j'aurai eu honte d'écrire des livres comme les siens au CM2, notamment avec des transcriptions de dialogues entre oiseaux, je le dis quand même au risque de passer encore pour un arrogant), et les enfants ne savent plus écrire ni parler correctement. Ils font, non pas une ou deux fautes par ci par là, mais 30 fautes par page minimum. Y compris à la fac et dans les grandes écoles même.
C'est un constat glaçant et irréfutable, même si l'optimisme, le relativisme et l'angélisme ambiants poussent certains à dire le contraire.

Certains nous disent même que finalement, faire des fautes est génial, tout comme ce délégué à la sécurité routière qui nous disait il y a quelques jours que l'état déplorable des routes et les ponts qui s'écroulent, ''c'est génial car ça fait de

Quant à la phraséologie que voulez-vous dire ?
''La France à papa gaullienne de l'ORTF qui empêchait la jeunesse de fleurir ?''
J'essaye de préciser ce que vous vouliez dire.
C'est bien aujourd'hui en 2018 que le langage est le plus fliqué, que l'on ne peut plus rien dire, et que tout est sujet à polémique et considéré comme suspect. En témoignent notre discussion, le bannissement officiel de certains mots, l'accusation de complotisme ou de fake news, ou le phénomène fameux des SJW.

48 Dernière modification par P'tit prof (21-08-2018 16:30:26)

Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

NSMax a écrit:

Votre enfance a dû être terrible... les 30 glorieuses, le plein emploi, pas de rappeurs, pas de téléréalité, pas de marche des fiertés, pas d'OTAN en France, de Gaulle au pouvoir, le meilleur enseignement du monde, pas de BHL sur les radars, des traditions et cultures locales encore ancrées, pas d'huile sur le feu dans les banlieues, une économie mixte sans vautours, un peuple simple et les pieds sur terre...
Et bien moi j'en rêve de ça.

... et la République était belle sous l'Empire...
Nous avions le chômage, les jeunes n'arrivaient pas à décrocher une premier emploi, seuls 15 % d'une classe d'âge entraient dans le secondaire où les classes avaient 45 élèves, les M.P. patrouillaient sur les routes de campagne, la crise du logement sévissait (elle n'a toujours pas pris fin...), les blousons noirs terrifiaient les bonnes gens, s'il n'y avait pas de rappeurs, il y avait des yéyés... la guerre d'Algérie (qui n'était pas une guerre...), les attentats du F.L.N et ceux de l'O.A.S. Et  nous avions Sartre qui régnait sans partage.
Bref, vous n'êtes pas bien renseigné. Revoyez vos sources.
Ah, et il y avait aussi de petits jeunes gens  bien propres sur eux, à la fac de droit, qui tenaient exactement le même discours que vous, dans les mêmes termes et avec la même syntaxe. Bonjour, Hibernatus !

P.S. Vous ratez vos copier/coller : ''c'est génial car ça fait de koitesse au juste ? Faut se relire mon petit, faut se relire...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

P'tit prof a écrit:

Faut se relire mon petit, fut se relire...

L'arroseur arrosé smile

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

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Re : Titres d'articles de presse (et prononciation des journalistes)

Ah ! finalement, je n'avais rien loupé, ça me rassure ! lol

Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil

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