oliglesias a écrit:Vous n'êtes pas un vieux réac mais en tout cas vous faites preuve de beaucoup d'ingéniosité pour déployer tout un tas de clichés ridicules.
C'est bien exprimé (d'aucuns diront que c'est "beau") et pourtant, bien que je partage le fond de certaines de vos pensées, c'est dit avec tellement de condescendance, de sentiment de supériorité et de mépris pour certaines populations que vous lire m'énerve !
Ce passage en particulier :
Des personnes qui rivalisent d'ingéniosité, entre féministes extrémistes, gauchistes, ''Social Justice Warriors'' aux piercings abondants et cheveux roses qui veulent cacher leur orthographe pitoyable par du ''concept langagier contemporain''
Ce passage donc, est tellement caricatural et méprisant qu'il dessert votre argumentaire (s'il existe...).
Bonsoir. Désolé du retard, j'avais des obligations universitaires aux 4 coins de la France.
Pour vous répondre sur la forme :
Il est vrai que j'aime le débat musclé, qui sort un peu des sentiers battus, policés, et ça ne me gêne pas du tout si mes interlocuteurs m'interpellent de la sorte, d'ailleurs. D'où un style un peu provocant.
Mais ce n'est pas du tout malveillant.
Je m'en excuse si vous avez trouvé ça un peu dur.
Pour vous répondre sur le fond :
Il est vrai que ce que j'ai dit est un peu brut de décoffrage, mais je dois constater que ce sont des faits, et la stricte vérité.
Je vais reprendre cela point par point pour vous montrer que ce n'est pas caricatural et méprisant (du reste, même si ça l'était, ça ne peut en aucun cas rabaisser mes autres arguments).
Les féministes extrémistes sont en faveur de l'écriture inclusive ou en tous cas toujours promptes à signaler une once de sexisme supposé par ci par là. Oui, c'est vrai. C'est un fait.
Prenons Caroline Fourest, les Femen, les Pussy Riot (quel nom charmant...) ou encore Caroline de Haas qui dit que la moitié ou le tiers des hommes sont des agresseurs sexuels en puissance, tout cela caractérise une position extrémiste et en dehors de toute réalité. L'adjectif extrémiste accolé à féministe est donc ici totalement justifié, logique, conforme à l'éthique.
Ensuite : Gauchistes, et ''Social Justice Warrior'' (désolé de l'anglicisme, mais en français le sens serait tout autre. Il serait porté sur le social, ce qui est légitime et vertueux, or en réalité leur combat est sociétal, pour camoufler le social en capilotade.) Oui, c'est vrai. C'est un fait.
Et je pourrais même aller plus loin en rajoutant que ces gens se retrouvent en majorité en psycho-socio. Ce sont chez ces personnes que l'on voit le plus de cheveux roses et verts, le plus d'adeptes de l'écriture inclusive, le plus à utiliser un vocabulaire flou, obscur et qu'on a bourré dans leurs têtes, comme ''cis-genre'', ''hétéro-normé'', ''les racisés'', voir à ce propos le débat récent chez Pujadas sur LCI avec une jeune étudiante exactement dans ce profil.
Il y a bien sûr des exceptions : on a bien choppé un black-bloc au 1er Mai qui a fait Centrale (honte sur lui) ou encore l'école Centrale de Marseille qui fait ses brochures pour les ''ingénieur-e-s et chercheu-rs-es''.
Mais globalement, ce que je dis est un fait et tout un chacun peut le vérifier aisément quotidiennement.
Ou encore madame Ernotte, PDG de France Télévisions, diplômée de Centrale (! Décidément ! On tient un vivier ! ^^), qui déclare comme ça, sans raison, ''qu'il faut virer de force tous les mâles blancs de plus de 50 ans de la télévision''. Ces propros irresponsables ont été tenus par une haute personnalité française.
Enfin : il est vrai que le niveau d'orthographe en L1/L2 est pitoyable, et ce dans toutes les matières. (Je discutais encore avec un prof retraité de ça hier) Sauf qu'en psycho-socio, ils ont le petit bagage pour inventer toute une entourloupe du ''l'orthographe c'est pour les nuls'', ''moi j'écris mal, donc je suis prolétaire'' (petite victimisation au passage, volonté de passer pour un héros. Par ailleurs, les prolétaires qui triment pour réussir apprécieront...), ou ''le scolaire n'est pas important, l'essentiel c'est l'épanouissement karmique de l'élève''.
Dans ce genre-là, on a Thomas Guenolé qui nous dit que le niveau en lecture et écriture monte alors qu'il s'effondre clairement, ou encore ce sympathique philosophe soixante-huitard aux cheveux gras qui voulait supprimer toutes les notes, supprimer le bac, ah oui, Michel Fize. C'est sidérant de l'écouter.
Bon, tout cela pour dire qu'ici, c'est l'idéologie qui prime clairement sur la linguistique, la grammaire, etc. Ce n'est même pas ''comment faire pour rendre le français plus attractif à l'international face à l'anglais'', ce qui pourrait nécessiter des changements linguistiques, couplés à des actions politiques, diplomatiques, culturelles, commerciales, c'est d'ailleurs discutable philosophiquement, mais là non, on est dans du ''comment tordre la langue française afin de la faire rentrer dans le carcan du politiquement correct de notre idéologie, arbitraire, et considérée par nous, la minorité mandatée par personne mais autoproclamée, comme la meilleure, et que l'on doit imposer de force dans les esprits des gens en changeant la langue, ce qui empêchera à terme les gens de penser en dehors de cette idéologie''.
Avec comme réflexion sous-jacente ''comment faire taire toute résistance, volonté de rébellion, mais aussi attiser la violence, en empêchant toute expression par les mots, toute réflexion, tout discours construit'', en ayant une langue toute ''propre'', certifiée par les autorités, qui nous dictent les mots interdits, les tournures hypocrites à utiliser. Cela a un but politique, c'est tout à fait différent du fait de pousser les gens à plus encore prononcer la négation ''ne'' par exemple, ou ''nous'' à la place de ''on'' car là, c'est uniquement une question de niveau de langue, de garder un haut niveau, ce n'est que purement linguistique et même, ça pousse à plus de réflexion, de dialogue, de débat, par la richesse de l'expression. Tout le contraire de l'autre type d'obligation.
Au plaisir.