anyone a écrit:Dans la phrase "Ce village, berceau de mes ancêtres, où j'ai passé mes premières années, a bien changé aujourd'hui", il n'y a pas de véritable séparation entre la relative et l'antécédent, puisque dans "berceau de mes ancêtres", le pronom relatif "qui" est sous-entendu.
En fait, la phrase "Ce village, berceau de mes ancêtres, où j'ai passé mes premières années, a bien changé aujourd'hui", est exactement équivalente à "Ce village, qui est un berceau de mes ancêtres, et où j'ai passé mes premières années, a bien changé aujourd'hui".
Ce qu'a dit @P'tit prof est donc bel et bien clair et véridique.
Je n'en ai jamais douté, c'est mon maître à penser. Ce sont donc mes yeux qui me trompent quand je vois des séparations dans les exemples cités par Alco ou moi-même, notamment les trois que vous n'avez pas analysés.
Pour "prouver" qu'il n'y a pas de véritable séparation (Dans quelle grammaire sont définies les véritables séparations et les fausses séparations ?), vous procédez à une manipulation de la phrase, en supposant des éléments sous-entendus.
Pourquoi ne pas faire la même chose dans la phrase d'origine :
Ce village s’appelle Colombey où le Général de Gaulle est mort => Ce village, qui s’appelle Colombey, est celui où le Général de Gaulle est mort. Donc pas de séparation véritable ?
Je ne dis pas qu'il n'y ait pas quelque idée intuitive intéressante dans ce que vous avez énoncé ; votre idée de séparation non véritable pourrait traduire l'idée d'élément secondaire enlevable. Mais il faudrait développer.
Mais revenons à la phrase d'origine.
Ce village s’appelle Colombey où le Général de Gaulle est mort.
Cette phrase nous déplaît (quoique, à force de la lire, et en y mettant une virgule, je pourrais peut-être m'y faire : ce village s’appelle Colombey, où le Général de Gaulle est mort).
Comparons avec cette autre phrase :
Ce village est l’endroit où le Général de Gaulle est mort.
Aucun problème.
Comparons encore avec une autre phrase :
Colombey où le Général de Gaulle est mort est un village.
Aucun problème.
Ces deux dernières phrases me semblent donner la clef du mystère.
Mais je vous laisse y réfléchir et développer