Ce n'est pourtant pas la première fois que l'on tombe sur ce genre de problème : il peut y avoir une recherche sur ce problème précis comme il peut ne pas y en avoir. Combien de fois j'ai mis en lien ce genre de mini-thèse sur un sujet donné, celui qui la rédige doit se livrer à tout un travail de recherche, d'analyse avant de tirer des conclusions.
Les grammairiens, les linguistes sont humains avec leurs limites, ils ne réussiront jamais à faire le tour de toutes les possibilités de la langue.
C'est ça d'ailleurs qui est fou avec la langue, pour le langage courant nous percevons instinctivement ce qui est correct ou non, mais quand il s'agit de comprendre comment et pourquoi se met en place une syntaxe, c'est souvent un travail de titan.
Je suis assez d'accord avec le message 5 de Ylou. Remplaçons thèse par raisonnement car il me semble que cela saute encore plus aux yeux :
Selon ce raisonnement, il est possible de ressentir sans connaître ce que l'on ressent
Je soutiens le raisonnement qu'il est possible de ressentir sans connaître ce que l'on ressent
Avec idée, contenant (la parole idée) et contenu (il est possible de ressentir sans connaître ce que l'on ressent) correspondent parfaitement, avec thèse, raisonnement, le second est l'aboutissement, la conclusion du premier. C'est probablement pour cela que la conjonction que gêne aux entournures.
Hypothèse devrait à peu près se comporter comme idée, tout comme argument (sauf s'il se charge du sens plus élaboré d'argumentation). Mais pour chacun de ces mots, comme le disait déjà Ylou, il faudrait voir quel est son champ sèmantique, quelles sont toutes les syntaxes possibles.
Il est vrai aussi que l'habitude a probablement son mot à dire dans ce genre d'histoire mais, dans notre cas, ce n'est quand même pas une tournure que l'on manie tous les quatre-cinq matins, et c'est bien justement ce qui génère cette discussion.