Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

forum abclf » Réflexions linguistiques » seize-cent et mille-six-cents

Pages 1

Répondre

Flux RSS du sujet

Messages [ 27 ]

Sujet : seize-cent et mille-six-cents

Salut à toutes et à tous,

Comme vous le savez, dix-sept-cent-quatre-vingt-neuf = mille-sept-cent-huitante-neuf.

Est-ce qu'on écrit dix-sept-cent ou dix-sept-cents ?

Est-ce que les mots suivants existent aussi ? Avec le s à la fin ?

onze-cent
douze-cent
treize-cent
quatorze-cent
quinze-cent
vingt-cent (2000)
vingt-et-un-cent (2100)
trente-cent (3000)
soixante-dix-cent (7000)
quatre-vingt-cent (8000)
quatre-vingt-dix-cent (9000)

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

2

Re : seize-cent et mille-six-cents

En grammaire officielle, on écrit "dix-sept cents", donc aucun tiret juste avant le mot "cents".

Je sais que "onze cents", "douze cents", "treize cents", "quatorze cents", "quinze cents", "seize cents", "dix-huit cents", et "dix-neuf cents" sont corrects. Pour les autres, je ne sais pas.

Re : seize-cent et mille-six-cents

Anyone a écrit:

En grammaire officielle, on écrit "dix-sept cents", donc aucun tiret juste avant le mot "cents".

Il ne s'agit pas de tirets mais de traits d'union. Ceux-ci sont recommandés partout depuis la proposition de réforme de 1990 :
donc dix-sept-cents.

http://www.question-orthographe.fr/ques … s-nombres/
http://dpernoux.free.fr/ecriture.htm

vingt-cent (2000)
vingt-et-un-cent (2100)
trente-cent (3000)
soixante-dix-cent (7000)
quatre-vingt-cent (8000)
quatre-vingt-dix-cent (9000)

Je ne connais que le premier dans la petite devinette :
Vingt-cent-mille ânes dans un pré et cent-vingt dans l'autre. Combien cela fait-il de pattes et d'oreilles ?

(Vincent mis l'âne dans un pré et s'en vint dans l'autre.)

4

Re : seize-cent et mille-six-cents

Les autres ne sont pas employés, sauf dans la blague classique : « Vingt cent mille âne dans un pré, cent vingt dans l'autre, combien de pattes au total ? »

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

5

Re : seize-cent et mille-six-cents

Quelle synchronisme ! À quatre secondes près...

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

6

Re : seize-cent et mille-six-cents

Merci pour vos réponses. Donc tous existent de onze-cents à dix-neuf-cents.

Et avec traits d'union. ^^

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

7

Re : seize-cent et mille-six-cents

shokin a écrit:

Merci pour vos réponses. Donc tous existent de onze-cents à dix-neuf-cents.

Et avec traits d'union. ^^

Avec ou sans trait d'union, c'est comme vous l'entendez, étant donné que la réforme de 1990 n'a fait que rajouter des possibilités orthographiques en plus de ce qui existait déjà.

8

Re : seize-cent et mille-six-cents

Ouais, c'est vrai. Mais, pour les personnes réfugiées qui apprennent la langue française dans la francophonie, je pense qu'il est bien de leur simplifier la tâche en disant qu'on met les traits d'union partout, d'autant plus avec les autres difficultés de la langue française : prononciation, accord du participe passé, pluriels irréguliers, féminins irréguliers, valences des verbes (à/de notamment), ordre et forme des pronoms selon le type de phrase avec ou sans négation (donne-le-lui / ne le lui donne pas ; donne-le-moi ; ne me le donne pas), etc.

Gloup !

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

9

Re : seize-cent et mille-six-cents

shokin a écrit:

Ouais, c'est vrai. Mais, pour les personnes réfugiées qui apprennent la langue française dans la francophonie, je pense qu'il est bien de leur simplifier la tâche en disant qu'on met les traits d'union partout, d'autant plus avec les autres difficultés de la langue française : prononciation, accord du participe passé, pluriels irréguliers, féminins irréguliers, valences des verbes (à/de notamment), ordre et forme des pronoms selon le type de phrase avec ou sans négation (donne-le-lui / ne le lui donne pas ; donne-le-moi ; ne me le donne pas), etc.

Gloup !

Ce n'est absolument pas simplifier la tâche aux apprentis-francophones de leur dire que mettre des traits-d'union partout est obligatoire alors que ce n'est que facultatif. Simplifier une langue, c'est rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes, mais en aucune cas rendre incorrect quoi que ce soit qui fût correct à la base.

Si on veut réellement simplifier, alors il faut généraliser l'espérento ou construire un langue qui soit encore plus simple, et non pas raconter quelque information erronée sur la langue de Molière.

Re : seize-cent et mille-six-cents

Simplifier une langue, c'est rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes, mais en aucune cas rendre incorrect quoi que ce soit qui fût correct à la base.

Pourquoi torturer ainsi la syntaxe ?

11

Re : seize-cent et mille-six-cents

Abel Boyer a écrit:

Simplifier une langue, c'est rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes, mais en aucune cas rendre incorrect quoi que ce soit qui fût correct à la base.

Pourquoi torturer ainsi la syntaxe ?

En quoi est-ce que je torture la syntaxe?

Re : seize-cent et mille-six-cents

Le subjonctif n'est pas de mise ici. Les choses étaient incorrectes.

13

Re : seize-cent et mille-six-cents

En disant "qu'on met les traits d'union partout", je ne voulais pas dire "qu'il est obligatoire de mettre les traits d'union partout".

Je penser à simplifier dans le sens où il est plus simple de penser "partout des traits d'union" que "des traits d'union dans tels cas, pas de traits d'union dans tels cas".

Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.

14

Re : seize-cent et mille-six-cents

De plus, la concordance des temps aurait imposé un subjonctif présent, me semble-t-il...

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

15

Re : seize-cent et mille-six-cents

Abel Boyer a écrit:

Le subjonctif n'est pas de mise ici. Les choses étaient incorrectes.

Le subjonctif est parfaitement possible, puisque par "choses incorrectes", je ne parle pas de choses déterminées que je déclare par ailleurs incorrectes, mais que je dis que pour simplifier, il faut autoriser de quelconques choses ne l'étant pas initialement

16

Re : seize-cent et mille-six-cents

Alco a écrit:

De plus, la concordance des temps aurait imposé un subjonctif présent, me semble-t-il...

Non, car cela modifierait le sens. Le temps initial introduit par l'adverbe "initialement" est un temps qui date d'avant le moment "T" et donc du passé.

On peut bien dire bien : "Je pense que Jacques était plombier il y a trois ans" alors que dans cette phrase, la subordonnée est à l'imparfait de l'indicatif tandis que la principale est au présent du même mode.

Re : seize-cent et mille-six-cents

Le subjonctif est parfaitement possible, puisque par "choses incorrectes", je ne parle pas de choses déterminées que je déclare par ailleurs incorrectes, mais que je dis que pour simplifier, il faut autoriser de quelconques choses ne l'étant pas initialement

Tout est possible, aucune autorité n'ayant le pouvoir d'empêcher quiconque d'écrire comme il l'entend.

Je ne comprends d'ailleurs absolument rien à votre justification du subjonctif, mais je crois qu'on ne parle pas vraiment la même langue.

18

Re : seize-cent et mille-six-cents

Abel Boyer a écrit:

Le subjonctif est parfaitement possible, puisque par "choses incorrectes", je ne parle pas de choses déterminées que je déclare par ailleurs incorrectes, mais que je dis que pour simplifier, il faut autoriser de quelconques choses ne l'étant pas initialement

Tout est possible, aucune autorité n'ayant le pouvoir d'empêcher quiconque d'écrire comme il l'entend.

Je ne comprends d'ailleurs absolument rien à votre justification du subjonctif, mais je crois qu'on ne parle pas vraiment la même langue.

Pour le dire autrement, ma phrase "Simplifier une langue, c'est rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes", signifie "Simplifier une langue, c'est rendre correctes de quelconques choses ayant été initialement incorrectes".

Si j'avais utilisé l'indicatif et écrit "Simplifier une langue, c'est rendre correctes des choses qui étaient initialement incorrectes", cela aurait signifié "Simplifier une langue, c'est rendre correctes des choses, lesquelles étaient initialement incorrectes".

Mon usage de l'imparfait du subjonctif était donc non seulement possible au même titre qu'absolument toute tournure étant à la fois compréhensible et comprise, mais également correct dans le sens où il était conforme à la grammaire officielle inscrite à l'Académie Française.

Re : seize-cent et mille-six-cents

Anyone, n'importe qui... n'importe quoi !

20

Re : seize-cent et mille-six-cents

Abel Boyer a écrit:

Anyone, n'importe qui... n'importe quoi !

En quoi ce que j'ai écrit serait-il selon vous "du n'importe quoi"?

Re : seize-cent et mille-six-cents

Une langue que je ne comprends pas, des explications que je ne comprends pas, tout cela ressemble fort à du n'importe quoi, manière commode de dire mon impuissance à vous comprendre ; je suis conscient que la faute doit m'en incomber entièrement. N'y voyez que l'expression de mon désarroi devant l'incommunicabilité, non un jugement de valeur vos concernant.

22 Dernière modification par Abel Boyer (17-09-2016 09:42:02)

Re : seize-cent et mille-six-cents

doublon

23 Dernière modification par yd (17-09-2016 16:39:11)

Re : seize-cent et mille-six-cents

Même sentiment qu'Abel Boyer. J'avais déjà rencontré ce même n'importe quoi dans ce sujet-là.

On peut écrire :
- simplifier une langue, c'eût été (de) rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes,
ou sans doute encore, grâce à la négation dans la principale :
- simplifier une langue, ce n'est en aucun cas (de) rendre incorrect quoi que ce soit qui fût correct à la base,
mais certainement pas, si l'on veut qu'il y ait un sens :
- simplifier une langue, c'est (de) rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes.
On ne peut pas considérer dans la principale une chose comme certaine alors que préalablement on la pose dans la subordonnée comme incertaine.

Fille légère ne peut bêcher.

24

Re : seize-cent et mille-six-cents

yd a écrit:

Même sentiment qu'Abel Boyer. J'avais déjà rencontré ce même n'importe quoi dans ce sujet-là.

On peut écrire :
- simplifier une langue, c'eût été (de) rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes,
ou sans doute encore, grâce à la négation dans la principale :
- simplifier une langue, ce n'est en aucun cas (de) rendre incorrect quoi que ce soit qui fût correct à la base,
mais certainement pas, si l'on veut qu'il y ait un sens :
- simplifier une langue, c'est (de) rendre correctes des choses qui fussent initialement incorrectes.
On ne peut pas considérer dans la principale une chose comme certaine alors que préalablement on la pose dans la subordonnée comme incertaine.

Comme vous dîtes, on ne peut pas considérer une chose comme certaine dans la principale et incertaine dans la subordonnée.

Mais cela ne remet en cause ni ne relativise rien que j'aie écrit. Ce que j'appelais "des choses" étaient indéterminées tant dans la principale que dans la subordonnée, ce qui fait qu'il n'y a aucune incohérence et que l'usage de l'imparfait du subjonctif était parfaitement régulier.

Je ne vois pas trop le rapport avec le sujet dont vous donnez le lien, lequel sujet ne parle que du choix entre le futur de l'indicatif et le conditionnel du présent et ne fait nullement référence au subjonctif.

25

Re : seize-cent et mille-six-cents

Vous ne pouvez pas rendre correcte une chose, une affirmation, dont vous n'êtes pas certain qu'elle est incorrecte.

Fille légère ne peut bêcher.

26

Re : seize-cent et mille-six-cents

Accessoirement, je pense qu’il est plus rigoureux d’écrire « mille six cents » que d’écrire « seize cent » (avec ou sans trait d’union). Un jour (il y a plus de 20 ans), un commerçant m’avait refusé un chèque d’un montant de 1800 francs, parce que j’avais écrit « dix huit cents », et j’ai dû le refaire en « mille huit cents ». Je pense qu’il avait raison, bien que la somme en chiffre évitait toute ambigüité.
On entend parfois « trois quatorze cent seize » pour exprimer le nombre PI, ce qui pourrait être interprété en chiffres par 3,14116. A mon avis, il vaut mieux dire « trois virgule mille quatre cent seize, ce qui ne laisse pas de doute sur la bonne valeur de 3,1416. Bon, là, c’est vrai que je coupe les cheveux en quatre.....

27

Re : seize-cent et mille-six-cents

yd a écrit:

Vous ne pouvez pas rendre correcte une chose, une affirmation, dont vous n'êtes pas certain qu'elle est incorrecte.

C'est exact. Mais cela ne remet en cause ni ne relativise rien que j'aie dit.

Les "choses" dont parle ma phrase contenant le "fussent" polémique ne sont pas des choses dont je ne sois pas certain(e) qu'elles soient incorrectes, mais des choses indéterminées. Nuance!

Messages [ 27 ]

Pages 1

Répondre

forum abclf » Réflexions linguistiques » seize-cent et mille-six-cents