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forum abclf » Histoire de la langue française » les doublets en français
Ne pourrait-on pas considérer maille comme un doublet de macule?
Maille : du latin macula, proprement «tache» et par la suite «maille de filet». (CNRTL)
Macula est un emprunt moderne, macule résulte d'un emprunt plus ancien et avec maille nous complétons la série puisque nous avons le résultat d'une évolution continue du latin à l'ancien français puis au français moderne. Maille (1) à ajouter, c'est noté. Merci
Deux ans et demi après, il y a encore des trucs évidents qui nous ont échappé. C'est noté.
Pampe semble un doublet plus qu'obsolète, je regarderai de plus près quand je traiterai le P, s'il entre ce sera probablement avec les parenthèses signalant les doublets vieillis. C'est noté. Merci
Voici où nous en sommes :
vérifier le traitement des féminins à valeur collective issus ou dérivés de pluriel de neutres latins (relire tout le fil)
alise/aulne (55/1366)
alto/haut (57/1401)
aptitude/attitude (FLA)
assoupir/assouvir (FLA)
balsam/baume (56/1379)
barouche/brouette
bauge (2)/bouge
bengale/bengali/bungalow
blette/brède
bon/bonus
botte (4)/boute
bracot/braquet
biaude/bliaud, bliaut
biche/bique/bisse
bord/borde (cas litigieux)
bouffer/bouffir
bréger/broyer
brochette/broquette (forme normande à mieux documenter)
bruine/pruine (52/1292)
buccin (2)/buccine/buisine
caboche/cabosse
cadeau/cadet (56/1387)
cadran/quadrant (53/1304)
cadrer/carrer (53/1305)
cal/calus (47/1152)
caldarium/chaudière (50/1248)
camaïeu/camée/caméo (cas litigieux, 47/1168-69)
canoé/canot (50/1248)
capitaine/cheftaine (FLA)
carabe/scarabée (50/1246)
carguer/charger (FLA)
carnier/charnier (52/1299)
carogne/charogne (53/1301)
caste/chaste (56/1386)
castel/chateau (FLA)
châtaigne/chêne (50/1241)
cingle/sangle (fil ABC)
cirre/cirrus (49/1209)
clam/clamp (53/1302)
cobra/couleuvre (51/1271)
cogiter/cuider (47/1170)
collecte/cueillette (FLA)
colombarium/colombier (51/1254)
comté/comtat
concert/concerto (52/1290)
conche/conque (52/1290)
constater/couter (FLA)
continu/continuum (52/1290)
corso/cursus (52/1299)
ajouter couque à coq (2)/queux (1) (51/1256)
courtil/courtille (51/1273)
ajouter kompa à compas/compas (18/438 à 442)
créance/croyance/crédence
effraie/fresaie/orfraie
épiscopat/évêché
faillir/falloir
fagne/fange (55/1371)
galantine/gélatine (56/1391) – carré rouge
garde/gare (2)
ajouter vivre, vouivre et wyvern(e) à guivre/vipère (52/1278 et suivants)
haire/hère (1) et (2)
maille (1) à ajouter à macula/macule (56/1400)
mirobolant/myrobolan (57/1405)
pampe/pampre (57/1401)
paradis/parvis
ajouter patella à paella/patelle/poêle (52/1296)
pater-noster/patre-nôtre (49/1206)
pénicillium/pinceau (50/1243)
pic/pique
pica/pie (49/1214)
pignole/pignon (43/1074)
pimprenelle/pimpinelle (55/1357)
plasma/plasme (51/1264)
platane/plantain (44/1092)
plural/pluriel (51/1273)
podium/puy (44/1090)
poindre/point/pointe/pointer/punctum (53/1314, 55/1362)
préside/présidium (52/1283)
prêt (2)/preste (49/1212)
prince/princeps/principe (49/1206)
procès/processus (54/1329)
propagule/provin (53/1324)
prospect/prospectus (53/1321)
pucher/puiser
réa/rouet
ria/rio (33/803)
rogation B/rogaton (56/1395)
sachant/savant
salpes/saupe
salve/Salve, Salvé
selve/sylve
semple/simple
seringa/seringue (57/1408)
seringue/syrinx à remplacer par syringe/syrinx (57/1409)
tilde/titre (56/1390)
traire/trait (55/1366-67)
vaillant/valantCarmen/charme (23/562)
Chimène/Simone
Clovis / Louis / Ludovic
Cologne/colonie (31/752)
Colorado/coloré
cypré/Chypre (32/780) – cas litigieux
Étienne / Stéphane
français/Francis/François (29/711)
fleurie/florès/Floride
Gautier / Walter
Gaza/gaze (42/1032) - faux doublets
Guillaume/Wilhem (39/963)
Jacob / Jacques / (James)
ladre / Lazare (55/1373)
Mahaut/Mathilde/Maud (35/864)
Mirabel/mirabelle (57/1405)
Pie/pieux (22/537)
Raoul / Rodolphe
Théodoric / Thierry
Le V :
▀ ○ variole / ○ vérole (latin tardif variola)
1 – latin tardif (VIe) - moyen français (ca 1400)
2 – latin tardif (VIe) – latin médiéval (vayrola Xe) - ancien français (ca 1190)
▀ vérole cf. variole
▀ ► volée / ► volley (ancien français volée)
1 – ancien français (volee ca 1135)
2 – ancien français (volee ca 1135) – anglais moderne (ca 1570) – français moderne (volley-ball 1922, l'apocope volley date de 1934)
▀ volley cf. volée
▀ ○ volute / *► voute (latin voluta)
1 – latin – italien (première moitié XVe) – français moderne (1545)
2 – latin – latin populaire *volvita - ancien français (volte ca 1135)
▀ voute cf. volute
Voeu/vote a-t-il déjà été donné? Tous les deux venant de votum.
Il me semble que écharpe et escarcelle aient la même origine :
Escarcela issu d'un *scerpicella, dimin. de *scerpa, v. écharpe (EWFS2) fait difficulté du point de vue morphol. et suppose nécessairement l'infl. morphol. de l'a. prov. escars.
Larousse dictionnaire étymologique du français. à écharpe:
D'abord escherpe "sacoche portée en bandouillère
Peut-être croisement entre écharpe "bourse" forme parallèle à escarcelle .
Tous les deux de la famille du latin classique carpere carptus : cueillir du latin vulgaire excarpere : rassembler épargner?
Et un mot conduisant (par quels chemins étranges) à un autre :
mirabelle et mirobolant ?
Article du Dictionnaire étymologique Larousse :
Mirabelle : altération de myrobalan du grec murobalanos "gland parfumé", de muron "parfum" et balanos "gland", par le latin; à moins qu'il ne s'agisse simplement des toponymes Mirabel, Mirabeau, villages de la Drôme et du Vaucluse où ce fruit aurait d'abord été cultivé.
Mirobolant : emploi plaisant de myrobolan, fruits séchés employés en pharmacie avec l'influence de mirer.
Et étoile et astérisque?
Voeu/vote a-t-il déjà été donné? Tous les deux venant de votum.
Oui, ils sont déjà sur le site : http://lesdoubletsenfrancais.utiliweb.fr/page26.html
Il me semble que écharpe et escarcelle aient la même origine :
Escarcela issu d'un *scerpicella, dimin. de *scerpa, v. écharpe (EWFS2) fait difficulté du point de vue morphol. et suppose nécessairement l'infl. morphol. de l'a. prov. escars.
Oui mais escarcelle est un mot dérivé, fabriqué par ajout de suffixe (ici -ella) : vous ne pouvez pas remonter plus haut et pour trouver un doublet à escarcelle, il faudrait trouver un autre descendant de serpicella, j'ai cherché en vain du côté de serpillière.
D'après le TLF avec mirabelle, nous avons affaire à une antonomase. Sauf criante contradiction, j'essaye de m'en tenir au TLF/DHLF.
Vous avez aussi trouvé le couple : mirobolant/myrobolan, le premier étant issu d'une double antonomase.
Avec astérisque, nous avons affaire à un dérivé grec de α'στη ́ρ, première raison de l'éliminer, ensuite le grec α'στη ́ρ étant passé en latin sous la forme aster, le latin ayant déjà stella, il s'est retrouvé avec des doublets sémantiques (mots d'origine différentes ayant un sens très proche ou identique). Quand nous cherchons des doublets, nous cherchons des doublets étymologiques, nous nous intéressons à la forme du mot, pas à son sens.
Il est vrai qu'il y a un lien entre le stella latin et l'α'στη ́ρ :
Hypothèse 1 : stella vient de ster'la issu de sterula qui était lui-même un dérivé de stera. On voit bien la parenté avec aster en grec, star en anglais, stern en allemand. Il y a de l'indo-européen sous roche
Hypothèse 2 : stella est issu d'un diminutif de aster (via astella/asterla/asterula)
Source : http://www.etimo.it/?term=stella
Dans tous les cas de figures, apparentés mais non doublets.
Excusez-moi (veuillez....) : j'ai manqué de rigueur. Pas si facile de respecter tous les critères.
J'espère cette fois-ci ne pas me tromper:
seringue et seringa venant tous les deux de surigx (acc gr. surigga).
J'espère cette fois-ci ne pas me tromper:
seringue et seringa venant tous les deux de surigx (acc gr. surigga).
Pour moi, ils viennent du latin syringa.
Du coup je me rends compte que j'ai fait une erreur avec le couple seringue/syrinx : je disais que le premier est issu de l'accusatif de syrinx) alors qu'en fait le syringa latin qui a donné seringue et seringa est un dérivé de syrinx (on a formé un autre mot féminin de la première déclinaison à partir de syrinx).
Je dois donc supprimer le couple seringue/syrinx mais je me console car j'ai trouvé le couple syringe/syrinx (cf. https://fr.wiktionary.org/wiki/syringe). Comme quoi on n'est jamais assez attentif.
Merci beaucoup
P.S.: le message 1402 est encore modifiable, j'ai mis à jour la liste.
Peut-être ajouter lobby à loge/loggia. D’après l'Oxford dictionary, lodge et lobby viennent du latin médiéval lobia, laubia (comme le français loge).
Ajouter éventuellement "gésine" à [gésir/jacent].
Je réalise à quel point la couche funèbre et la couche de l’enfantement se confondaient en termes semblables. (gésir/gésine)
La grolle et le Graal
Selon l’interprétation chrétienne, le Graal est le calice qui servit à la Cène et dans lequel Joseph d’Arimathie recueillit le sang et l’eau qui s’épanchaient de la blessure du Christ après sa crucifixion. Il détiendrait des pouvoirs magiques et appartient à la catégorie des « objets nourriciers ». Dans les vallées des Alpes, la tradition ou légende du Graal de la chevalerie moyenâgeuse a donné naissance à la « Grolla » valdotaine. L’étude de ces traditions rattachent à la même racine les mots « Graal » et « Grolle », désignant un vase à boire. Cette « coupe précieuse » y a toujours l’aspect d’un calice, comme le Graal du Christ…
http://www.grolleandski.fr/grolleandski … la-grolle/
Merci pour ce lien original, Glop.
(j'ai aussi découvert dans le TILF un autre sens à grolle : celui de corneille, corbeau, choucas. Vient du bas latin graula, du latin gracula désignant la femelle du choucas.)
Je note lobby,on verra bien.
Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.
La plus ancienne trace de grolle (onglet numéro 2 du TLF), c'est le grola en ancien occitan (milieu du XIIIe) et non en franco-provençal pour lequel est d'abord documenté le dérivé grolier : le latin populaire dont il dériverait n'est pas attesté, ça arrive très souvent, ce sont les formes correspondantes dans plusieurs langues et dialectes qui le font supputer mais on ne risque pas non plus à dire d'où est issu de grolla.
La page de glop est sympa mais bien fantaisiste, ça me rappelle l'histoire de l'abacus des grands-maitres de l'ordre du Temple : si on creusait un peu pour voir d'où sort toute cette prose, on en retrouverait les différentes sources dans toute une littérature romantico-mystico-épico-fantaisiste. Il suffit d'ailleurs de lire la note de bas de page :
Toutes ces informations sur la grolle viennent de recherches personnelles sur Internet et en particulier d’un ouvrage de Christian Mandon intitulé « Les origines de l’Arbre de Mai dans la tradition runique atlante boréenne »
Les runes, l'Atlantide, les Hyperboréens... On parie qu'il y a aussi des druides et des extra-terrestres qui nous ont rendu visite il y a longtemps, longtemps, longtemps ? Avec un peu de chance, les Mayas et les Égyptiens pointeront aussi le bout de leur nez. Il n'y a que l'île de Pâques qui doit être difficile à caser.
Mah !... Comme diraient les Romains.
L'abacus, ça m'avait amusé et en plus il avait malgré tout fourni un doublet mais pour le graal/grolle, le TLF et le DHLF leur font un sort tout de suite. Je trouve que les faits objectifs de l'histoire des mots sont bien plus fascinants que les élucubrations de quelques illuminés qui trouvent plus facile de laisser partir en roue libre leur imagination débridée que de consacrer le temps et l'énergie nécessaire à une recherche documentée.
Dédicace et ducasse semblent venir tous les deux d'un même "dicaze".
Je note lobby,on verra bien.
Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.
La plus ancienne trace de grolle (onglet numéro 2 du TLF), c'est le grola en ancien occitan (milieu du XIIIe) et non en franco-provençal pour lequel est d'abord documenté le dérivé grolier : le latin populaire dont il dériverait n'est pas attesté, ça arrive très souvent, ce sont les formes correspondantes dans plusieurs langues et dialectes qui le font supputer mais on ne risque pas non plus à dire d'où est issu de grolla.
La page de glop est sympa mais bien fantaisiste, ça me rappelle l'histoire de l'abacus des grands-maitres de l'ordre du Temple : si on creusait un peu pour voir d'où sort toute cette prose, on en retrouverait les différentes sources dans toute une littérature romantico-mystico-épico-fantaisiste. Il suffit d'ailleurs de lire la note de bas de page :
Toutes ces informations sur la grolle viennent de recherches personnelles sur Internet et en particulier d’un ouvrage de Christian Mandon intitulé « Les origines de l’Arbre de Mai dans la tradition runique atlante boréenne »
Les runes, l'Atlantide, les Hyperboréens... On parie qu'il y a aussi des druides et des extra-terrestres qui nous ont rendu visite il y a longtemps, longtemps, longtemps ? Avec un peu de chance, les Mayas et les Égyptiens pointeront aussi le bout de leur nez. Il n'y a que l'île de Pâques qui doit être difficile à caser.
Mah !... Comme diraient les Romains.
L'abacus, ça m'avait amusé et en plus il avait malgré tout fourni un doublet mais pour le graal/grolle, le TLF et le DHLF leur font un sort tout de suite. Je trouve que les faits objectifs de l'histoire des mots sont bien plus fascinants que les élucubrations de quelques illuminés qui trouvent plus facile de laisser partir en roue libre leur imagination débridée que de consacrer le temps et l'énergie nécessaire à une recherche documentée.
L’idée ne me semble pourtant pas provenir d’une source unique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grole
Primo, wikipédia ne se risque pas à établir un lien entre grolle et graal parce qu'on semble bien incapable de trouver l'origine d'un latin populaire grolla. Le problème majeur est bien là.
Secondo, si le DHLF dit que la première attestation de grola est en ancien provençal (pour des raisons de clarté je préfère avec d'autres parler d'ancien occitan) - cette langue qui a généré toutes les langues et dialectes d'oc y compris le catalan et qui est cousine du franco-provençal - je le crois jusqu'à démonstration contraire.
Terzo,
Le mot grolle vient du latin populaire grolla par l'intermédiaire du francoprovençal, qui atteste dès le XIIIe siècle le mot grola signifiant vieux soulier et grolier signifiait savetier, d'où l'utilisation du mot grolles pour désigner des chaussures.
le copier-coller (la tentation de la facilité) est la plaie d'Internet, Wikipédia est incontournable mais il faut vérifier les sources, surtout quand on s'aventure à parler de trucs un tout petit peu pointus.
On ne saura probablement jamais si les premiers usagers des grolles on nommé cet objet en s'inspirant de Graal. De toute façon, même si grolle dérivait de Graal, cela ne ferait pas de ces deux mots un doublet.
En fait, j'aurais du poster ces messages sur un autre fil.
Si j’en crois cet autre article https://fr.wikipedia.org/wiki/Graal L’étymologie de Graal n’est pas bien établie.
… [Le terme médiéval Sangréal peut se lire "San gréal" (Saint Graal, la lecture habituelle) mais aussi "Sang réal" (sang réel ou sang royal)…]…
… [Saint-Graal serait ici aussi une déformation de Sangréal signifiant "sang royal", et désignerait la lignée du Christ…]…
Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.
Comme gésir.
La source du DHLF Provenzalisches Supplement-Wörterbuch d'Emil Levy (1855-1917), volume 4 paru en 1894 :
Le Don. prov, c'est le Lo Donats Proensals, traité de grammaire provençale écrit en Italie vers 1250 par Uc Faidit qui donnait la traduction latine pour chaque mot provençal.
éponymie a écrit:Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.
Comme gésir.
Non glop, pas comme gésir qui vient directement du verbe latin.
Je ne suis pas sûre de moi :
Maraud/maroufle et peut-être aussi matou et marlou ?
Ce sont apparemment des variantes dialectales de maraud qui lui même repose sur une onomatopée "mar-" exprimant un murmure, le ronronnement du chat selon Larousse D. étymologique
Bon je ne prétends pas avoir étudié de près le sujet mais grole et grolle pourraient finalement être deux mots différents.
En fait, j'aurais du poster ces messages sur un autre fil ou-bien proposer d'emblée le doublet "sangria /saint-Graal" et me faire virer pour de bon.
En fait, j'aurais du poster ces messages sur un autre fil ou-bien proposer d'emblée le doublet "sangria /saint-Graal" et me faire virer pour de bon.
Et si vous essayiez de tout faire pour ne pas vous faire virer ? Vous avez d'ailleurs tellement contribué que ce serait dommage de vous perdre, mais pensez un peu au travail que vous me faites faire et ayez pitié...
poing - pogne (arg. variante orthographique : poigne) du latin pugnus
J'ai essayé de trouver l'origine du mot pogne lorsqu'il désigne une brioche (la pogne de Romans). On m'a renvoyée à poignée (quelques poignées de farine) ou aux spécialités savoyarde et normande : l'épogne et l'espoigne qui viendraient de sponga.
D'après le DHLF, pogne est un dérivé de poing ou, bien plus exactement, de son équivalent régional po(u)gne avec lequel il partage l'étymon latin pugnus. Poignée et poigne sont les dérivés bien français de poing.
Source : https://books.google.fr/books?id=Pi8wQT … mp;f=false
Apparentés non doublets.
Concernant la pogne de Romans, au maximum elle pourrait venir du pugna latin (bataille, combat), évidemment apparenté à pugnus car il en dérive. De ce pugna semble dériver l'adjectif pugnax qui a donné notre pugnace. Pas de doublets à l'horizon.
Si pogne (de Romans) dérive de spongia, nous pourrions effectivement avoir un doublet avec éponge, mais il faudra le documenter. Je note donc ce dernier couple, il y a de fortes chances qu'il entre dans les cas litigieux (carrés rouges).
Source : le guichet du savoir
Merci
D'après le DHLF, pogne est un dérivé de poing ou, bien plus exactement, de son équivalent régional po(u)gne avec lequel il partage l'étymon latin pugnus. Poignée et poigne sont les dérivés bien français de poing.
Mais que faire, alors de la variante poignon de pognon que j'ai entendu dans la bouche d'une personne de la Mayenne ?
Pognon peut s'entendre ailleurs que dans la Mayenne. C'est un terme populaire pour "argent". Il est formé sur le verbe (populaire aussi) "poigner" (parfois "pogner")dont le sens est "prendre avec la main" à l'aide du suffixe -on (CNRTL).
Je pense donc qu'il est apparenté à "poing".
Si vous relisez bien mon message, chère Ylou, vous verrez que je parlais de la variante poignon, avec le même sens que pognon.
Si coexistaient pogner et poigner, on peut parfaitement comprendre que pognon et poignon en aient fait autant.
Bob aussi les associe : http://www.languefrancaise.net/Bob/3414
En 1840, recension de textes des XIIIe et XIVe siècle (aller à la page 229) :
Chacun pourra cuire où il voudra, et il ne donnera pour chaque cuite qu'un denier viennois; il ne donnera point de poignon. Une ânée de blé devra être cuite pour six deniers viennois.
Il suffit de lire le texte en lien pour constater qu'il s'agit bien de poignon au sens de pognon.
Bob ne donne 1840 que pour pognon alors qu'il semble remonter à bien plus loin ce poignon - bien plus que ne semble le supposer bob - mais n'est pas antérieur aux autres dérivés de poing. On ne le trouve pas dans le DMF. Aurions-nous fait une découverte ? C'est dans l'Ain, dans le domaine franco-provençal donc, on y écrivait déjà les règlements en français à l'époque ?
Pigne (provençal pinha du latin pinea) et pignon (provençal pinhon dérivé de pinha) seraient-ils des synonymes ?
http://www.cnrtl.fr/etymologie/pigne
http://www.cnrtl.fr/etymologie/pignon
Masque et mascara :
Le radical préroman *maska «noir» est à l'origine de deux groupes de mots: a) un type masca signifiant «masque» en latin tardif, mais surtout «sorcière» ou «spectre, démon»[...] , les notions de «noir» et de «sorcier, démon» étant étroitement associées dans l'imagination populaire; b) un type élargi *maskara, très répandu dans les domaines ibéro-roman [...], italien. [...] et gallo-roman [...]
Conclusion : doublets ou seulement apparentés?
erreur
Je ne crois pas que l’on puisse considérer le "ette" de violette comme un suffixe puisque c’est l’adjectif violet qui dérive de violette.
... [C’est le beuf qu’on appelloit violé ou vieillé, étoit conduit par la ville au son de la viole ou de la vieille, & avoit la tête chargée de bouquets, qui pouvoient être de la fleur appellée violette & en Latin viola…]...
https://books.google.fr/books?id=zLRKAA … mp;f=false
Je m'interroge.
Je sais bien que le créateur de ce fil ne se fait pas de bile pour ça.
Je ne suis pas sûre de moi :
Maraud/maroufle et peut-être aussi matou et marlou ?
Ce sont apparemment des variantes dialectales de maraud qui lui même repose sur une onomatopée "mar-" exprimant un murmure, le ronronnement du chat selon Larousse D. étymologique
▀ ►marmonner / ►murmurer (Latin murmurare)
▀ murmurer cf. marmonner
bénévole et bienveillant
correction
Merci, merci... je décroche quelques jours le temps de pouvoir régler son compte au Chateau-Rouge, je repartirai du message 1432
P.S.: n'en jetez pas trop. Ou alors corrigez-vous les uns les autres. Voilà qui me fait penser à quelqu'un qui a dit quelque chose d'approchant, il y a longtemps, longtemps, sans trop d'espoir ni d'illusions je suppose... Mais bon, il y aura toujours des hommes et des femmes de bonne volonté. Non ?
Oui. J'en ai 3 sous le coude mais j'attendrai.
Il est vrai qu'on devient vite accro à ce fil.
Pour suivre les conseils d’Éponymie (en toute humilité et en toute prudence) :
marmonner murmurer : ce sont d'après le CNRTL des dérivés du radical onomatopéique mar(m). Il me semble donc que ce sont des mots apparentés mais pas doublets.
Mais on attendra le verdict du maître...
Ce qui doit être vrai aussi pour "mon" maraud / maroufle / matou / marlou.
A force d’entendre parler de la rue Galande, je me suis dit que les galandages de l’époque à laquelle furent construits les immeubles qui la bordent sont peut-être à l’origine du nom qu’elle porte.
En y regardant de plus près, j’ai vu que le mot galandages est lié étymologiquement au mot guirlande; de là à proposer un doublet Galande/guirlande il y a tout de même une marge.
Galande. Le Littré dit :
variété d'amande.
Variété de pêche.
Ancien féminin de galant.
Je plains le temps de ma jeunesse
où j'ai plus que tout autre galé
Villon
galer signifiait s'amuser, se divertir
On pouvait aller en gale, mener la gale, faire la gale : la gale c'est la fête. Un mot apparanté à l'anglais "well", bien.
On trouve aussi "galier" : se moquer, rire, et la locution "par galle" : par plaisanterie; puis galois, galoise pour désigner un joyeux compagnon, une femme qui aime le plaisir;
La France Galante
https://books.google.fr/books?id=rJBjCw … mp;f=false
Le Vert Galant aurait tant fréquenté cette rue que…
J’imagine plutôt quelque galant de feuillée s’y réfugiant.
____________________________
Dans certains milieux, on employait le mot galanterie pour parler de prostitution.
Après vérification je retire
- cloître et clôture (seulement apparentés) :
Cloître vient du latin claustrum, « serrure, barrière » à l'époque classique L'évolution -o-oi- est probablement due à l'influence de "cloison".
Clôture : vient du bas latin clausura, d'abord « extrémité » puis « action de fermer », « instrument pour fermer » dérivé de clausus
- ru et rive (j'avais mal lu)
Ru : est issu du latin rivus " ruisseau, petit cours d'eau", rive du latin ripa "rive; rivage, côte".
Reste donc le couple :
Bénévole : Emprunté au latin benevolus "bienveillant, dévoué"
Bienveillant : Composé de bien et de voillant, veillant, participe présent (ancien français) du verbe vouloir, d'après le latin classique bene volens.
Auquel j'ajoute :
Malévole : Emprunté au latin classique malevolus, malivolus "mal disposé, envieux", composé de male et de volus, issu de volo "je veux".
Malveillant : Composé de mal. et de veillant, veuillant, participe présent de vouloir (cf. latin malevolens "malveillant")
L'un étant construit sur "volus" l'autre sur "veillant", je ne sais pas s'ils sont recevables comme doublets.
Notes provenant du CNRTL concernant les mots Bogue et Bouge:
Bogue1 :
À rapprocher du vieil irlandais. bolg « sac », cymrique boly « panse », remontant au gaulois bulga. Voir bouge « sac, valise ».
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bogue
Bouge :
Emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise; d'où les acceptions faisant référence à une forme arrondie.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bouge
Ne pourrait-on pas considérer "bulga" comme un étymon gallo-romain ?
Bouge :
Emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise; d'où les acceptions faisant référence à une forme arrondie.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bouge
D'où - mais peut-être tout le monde le sait-il - bougette, diminutif de bouge, qui a donné en anglais, et puis en français, budget. Un de ces va-et-vient qui sont si caractéristiques des échanges linguistiques franco-anglais et anglo-français.
http://www.etymonline.com/index.php?ter … in_frame=0
On a aussi magasin><magazine qui sont allés et venus.
Bogue1 :
À rapprocher du vieil irlandais. bolg « sac », cymrique boly « panse », remontant au gaulois bulga. Voir bouge « sac, valise ».
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bogueBouge :
Emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise; d'où les acceptions faisant référence à une forme arrondie.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bougeNe pourrait-on pas considérer "bulga" comme un étymon gallo-romain ?
Bé si c'est du gaulois, c'est du gaulois Il n'y a pas de parler gallo-romain, il y a différents latins populaires (ou vulgaires) qui apparaissent peu à peu, à des dates différentes selon les degrés de romanisation. Notre français est issu du plus tardif (et du plus influençable) de ces latins.
Nous avons déjà le couple bolge/bouge (tout comme bougette/budget et magasin/magazine d'ailleurs) avec pour étymon commun l'ancien français bouge. Il faut voir si on peut rajouter bogue, et comment.
Pour vielle le doublet serait viole mais il y a un bouquin à lire (celui indiqué dans le TLF pour vielle). Il faur regarder de plus près masque/mascara.
On a déjà parlé de bienveillant/bénévolent vers le début du fil. Il faudra retrouver.
Vous n'avez pas lu que l'ancien nom de la rue Galande était Garlande (comme l'ancien français qui a donné l'anglais garland), lointain cousin du guirlande emprunté à l'italien ? L'étymon commun serait francique mais est tellement peu attesté que les étymologistes ne semblent même pas s'être risqués à lui attribuer une forme.
Je suis d'accord avec vos conclusions Ylou pour marmonner/murmurer,
forum abclf » Histoire de la langue française » les doublets en français
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