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Le forum d'ABC de la langue française

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forum abclf » Histoire de la langue française » les doublets en français

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Messages [ 1 401 à 1 450 sur 2 090 ]

1 401 Dernière modification par glop (18-08-2016 13:25:33)

Re : les doublets en français

alto / haut (Latin altus)

haut cf. alto



pampe / pampre (latin pampinus)

pampre cf. pampe

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 402 Dernière modification par éponymie (20-08-2016 14:51:56)

Re : les doublets en français

Ylou a écrit:

Ne pourrait-on pas considérer maille comme un doublet de macule?
Maille : du latin macula, proprement «tache» et par la suite «maille de filet». (CNRTL)

Macula est un emprunt moderne, macule résulte d'un emprunt plus ancien et avec maille nous complétons la série puisque nous avons le résultat d'une évolution continue du latin à l'ancien français puis au français moderne. Maille (1) à ajouter, c'est noté. Merci smile

glop a écrit:

alto / haut (Latin altus)

haut cf. alto

Deux ans et demi après, il y a encore des trucs évidents qui nous ont échappé. C'est noté.

glop a écrit:

pampe / pampre (latin pampinus)

pampre cf. pampe

Pampe semble un doublet plus qu'obsolète, je regarderai de plus près quand je traiterai le P, s'il entre ce sera probablement avec les parenthèses signalant les doublets vieillis. C'est noté. Merci smile

Voici où nous en sommes :

vérifier le traitement des féminins à valeur collective issus ou dérivés de pluriel de neutres latins (relire tout le fil)

alise/aulne (55/1366)
alto/haut (57/1401)
aptitude/attitude (FLA)
assoupir/assouvir (FLA)
balsam/baume (56/1379)
barouche/brouette
bauge (2)/bouge
bengale/bengali/bungalow
blette/brède
bon/bonus
botte (4)/boute
bracot/braquet
biaude/bliaud, bliaut
biche/bique/bisse
bord/borde (cas litigieux)
bouffer/bouffir
bréger/broyer
brochette/broquette (forme normande à mieux documenter)
bruine/pruine (52/1292)
buccin (2)/buccine/buisine
caboche/cabosse
cadeau/cadet (56/1387)
cadran/quadrant (53/1304)
cadrer/carrer (53/1305)
cal/calus (47/1152)
caldarium/chaudière (50/1248)
camaïeu/camée/caméo (cas litigieux, 47/1168-69)
canoé/canot (50/1248)
capitaine/cheftaine (FLA)
carabe/scarabée (50/1246)
carguer/charger (FLA)
carnier/charnier (52/1299)
carogne/charogne (53/1301)
caste/chaste (56/1386)
castel/chateau (FLA)
châtaigne/chêne (50/1241)
cingle/sangle (fil ABC)
cirre/cirrus (49/1209)
clam/clamp (53/1302)
cobra/couleuvre (51/1271)
cogiter/cuider (47/1170)
collecte/cueillette (FLA)
colombarium/colombier (51/1254)
comté/comtat
concert/concerto (52/1290)
conche/conque (52/1290)
constater/couter (FLA)
continu/continuum (52/1290)
corso/cursus (52/1299)
ajouter couque à coq (2)/queux (1) (51/1256)
courtil/courtille (51/1273)
ajouter kompa à compas/compas (18/438 à 442)
créance/croyance/crédence
effraie/fresaie/orfraie
épiscopat/évêché
faillir/falloir
fagne/fange (55/1371)
galantine/gélatine (56/1391) – carré rouge
garde/gare (2)
ajouter vivre, vouivre et wyvern(e) à guivre/vipère (52/1278 et suivants)
haire/hère (1) et (2)
maille (1) à ajouter à macula/macule (56/1400)
mirobolant/myrobolan (57/1405)
pampe/pampre (57/1401)
paradis/parvis
ajouter patella à paella/patelle/poêle (52/1296)
pater-noster/patre-nôtre (49/1206)
pénicillium/pinceau (50/1243)
pic/pique
pica/pie (49/1214)
pignole/pignon (43/1074)
pimprenelle/pimpinelle (55/1357)
plasma/plasme (51/1264)
platane/plantain (44/1092)
plural/pluriel (51/1273)
podium/puy (44/1090)
poindre/point/pointe/pointer/punctum (53/1314, 55/1362)
préside/présidium (52/1283)
prêt (2)/preste (49/1212)
prince/princeps/principe (49/1206)
procès/processus (54/1329)
propagule/provin (53/1324)
prospect/prospectus (53/1321)
pucher/puiser
réa/rouet
ria/rio (33/803)
rogation B/rogaton (56/1395)
sachant/savant
salpes/saupe
salve/Salve, Salvé
selve/sylve
semple/simple
seringa/seringue (57/1408)
seringue/syrinx à remplacer par syringe/syrinx (57/1409)
tilde/titre (56/1390)
traire/trait (55/1366-67)
vaillant/valant

Carmen/charme (23/562)
Chimène/Simone
Clovis /  Louis / Ludovic
Cologne/colonie (31/752)
Colorado/coloré
cypré/Chypre (32/780) – cas litigieux
Étienne / Stéphane
français/Francis/François (29/711)
fleurie/florès/Floride
Gautier / Walter
Gaza/gaze (42/1032) - faux doublets
Guillaume/Wilhem (39/963)
Jacob / Jacques / (James)
ladre / Lazare (55/1373)
Mahaut/Mathilde/Maud (35/864)
Mirabel/mirabelle (57/1405)
Pie/pieux (22/537)
Raoul / Rodolphe
Théodoric / Thierry

1 403

Re : les doublets en français

Le V :

variole / vérole (latin tardif variola)

  • 1 – latin tardif (VIe) - moyen français (ca 1400)

  • 2 – latin tardif (VIe) – latin médiéval (vayrola Xe) - ancien français (ca 1190)

vérole cf. variole

volée / volley (ancien français volée)

  • 1 – ancien français (volee ca 1135)

  • 2 – ancien français (volee ca 1135) – anglais moderne (ca 1570) – français moderne (volley-ball 1922, l'apocope volley date de 1934)

volley cf. volée

volute / *► voute (latin voluta)

  • 1 – latin – italien (première moitié XVe) – français moderne (1545)

  • 2 – latin – latin populaire *volvita - ancien français (volte ca 1135)

voute cf. volute

1 404 Dernière modification par Ylou (19-08-2016 06:48:54)

Re : les doublets en français

Voeu/vote a-t-il déjà été donné? Tous les deux venant de votum.

Il me semble que écharpe et escarcelle aient la même origine :
Escarcela issu d'un *scerpicella, dimin. de *scerpa, v. écharpe (EWFS2) fait difficulté du point de vue morphol. et suppose nécessairement l'infl. morphol. de l'a. prov. escars.

Larousse dictionnaire étymologique du français. à écharpe:
D'abord escherpe "sacoche portée en bandouillère
Peut-être croisement entre écharpe "bourse" forme parallèle à escarcelle .

Tous les deux de la famille du latin classique carpere carptus : cueillir du latin vulgaire  excarpere : rassembler épargner?

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 405 Dernière modification par Ylou (19-08-2016 07:03:55)

Re : les doublets en français

Et un mot conduisant (par quels chemins étranges) à un autre :
mirabelle et mirobolant ?
Article du Dictionnaire étymologique Larousse :
Mirabelle : altération de myrobalan du grec murobalanos "gland parfumé", de muron "parfum" et balanos "gland", par le latin; à moins qu'il ne s'agisse simplement des toponymes Mirabel, Mirabeau, villages de la Drôme et du Vaucluse où ce fruit aurait d'abord été cultivé.
Mirobolant : emploi plaisant de myrobolan, fruits séchés employés en pharmacie avec l'influence de mirer.

Et étoile et astérisque?

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 406

Re : les doublets en français

Ylou a écrit:

Voeu/vote a-t-il déjà été donné? Tous les deux venant de votum.

Oui, ils sont déjà sur le site : http://lesdoubletsenfrancais.utiliweb.fr/page26.html

Ylou a écrit:

Il me semble que écharpe et escarcelle aient la même origine :
Escarcela issu d'un *scerpicella, dimin. de *scerpa, v. écharpe (EWFS2) fait difficulté du point de vue morphol. et suppose nécessairement l'infl. morphol. de l'a. prov. escars.

Oui mais escarcelle est un mot dérivé, fabriqué par ajout de suffixe (ici -ella) : vous ne pouvez pas remonter plus haut et pour trouver un doublet à escarcelle, il faudrait trouver un autre descendant de serpicella, j'ai cherché en vain du côté de serpillière.

D'après le TLF avec mirabelle, nous avons affaire à une antonomase. Sauf criante contradiction, j'essaye de m'en tenir au TLF/DHLF.
Vous avez aussi trouvé le couple : mirobolant/myrobolan, le premier étant issu d'une double antonomase.

Avec astérisque, nous avons affaire à un dérivé grec de α'στη ́ρ, première raison de l'éliminer, ensuite le grec α'στη ́ρ étant passé en latin sous la forme aster, le latin ayant déjà stella, il s'est retrouvé avec des doublets sémantiques (mots d'origine différentes ayant un sens très proche ou identique). Quand nous cherchons des doublets, nous cherchons des doublets étymologiques, nous nous intéressons à la forme du mot, pas à son sens.

Il est vrai qu'il y a un lien entre le stella latin et l'α'στη ́ρ :

  • Hypothèse 1 : stella vient de ster'la issu de sterula qui était lui-même un dérivé de stera. On voit bien la parenté avec aster en grec, star en anglais, stern en allemand. Il y a de l'indo-européen sous roche

  • Hypothèse 2 : stella est issu d'un diminutif de aster (via astella/asterla/asterula)

Source : http://www.etimo.it/?term=stella

Dans tous les cas de figures, apparentés mais non doublets.

1 407

Re : les doublets en français

Excusez-moi (veuillez....) : j'ai manqué de rigueur. Pas si facile de respecter tous les critères.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 408

Re : les doublets en français

J'espère cette fois-ci ne pas me tromper:
seringue et seringa venant tous les deux de surigx (acc gr. surigga).

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 409 Dernière modification par éponymie (19-08-2016 18:59:57)

Re : les doublets en français

Ylou a écrit:

J'espère cette fois-ci ne pas me tromper:
seringue et seringa venant tous les deux de surigx (acc gr. surigga).

Pour moi, ils viennent du latin syringa.

Du coup je me rends compte que j'ai fait une erreur avec le couple seringue/syrinx : je disais que le premier est issu de l'accusatif de syrinx) alors qu'en fait le syringa latin qui a donné seringue et seringa est un dérivé de syrinx (on a formé un autre mot féminin de la première déclinaison à partir de syrinx).

Je dois donc supprimer le couple seringue/syrinx mais je me console car j'ai trouvé le couple syringe/syrinx (cf. https://fr.wiktionary.org/wiki/syringe). Comme quoi on n'est jamais assez attentif.

Merci beaucoup smile

P.S.: le message 1402 est encore modifiable, j'ai mis à jour la liste.

Re : les doublets en français

Peut-être ajouter lobby à loge/loggia. D’après l'Oxford dictionary, lodge et lobby viennent du latin médiéval lobia, laubia (comme le français loge).

1 411 Dernière modification par glop (21-08-2016 15:49:43)

Re : les doublets en français

Ajouter éventuellement "gésine" à [gésir/jacent].

Je réalise à quel point la couche funèbre et la couche de l’enfantement se confondaient en termes semblables. (gésir/gésine)

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 412

Re : les doublets en français

La grolle et le Graal

Selon l’interprétation chrétienne, le Graal est le calice qui servit à la Cène et dans lequel Joseph d’Arimathie recueillit le sang et l’eau qui s’épanchaient de la blessure du Christ après sa crucifixion. Il détiendrait des pouvoirs magiques et appartient à la catégorie des « objets nourriciers ». Dans les vallées des Alpes, la tradition ou légende du Graal de la chevalerie moyenâgeuse a donné naissance à la « Grolla » valdotaine. L’étude de ces traditions rattachent à la même racine les mots « Graal » et « Grolle », désignant un vase à boire. Cette « coupe précieuse » y a toujours l’aspect d’un calice, comme le Graal du Christ…

http://www.grolleandski.fr/grolleandski … la-grolle/

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 413

Re : les doublets en français

Merci pour ce lien original, Glop.

(j'ai aussi découvert dans le TILF un autre sens à grolle : celui de corneille, corbeau, choucas. Vient du bas latin graula, du latin gracula désignant la femelle du choucas.)

1 414 Dernière modification par éponymie (21-08-2016 17:50:04)

Re : les doublets en français

Je note lobby,on verra bien.

Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.

La plus ancienne trace de grolle (onglet numéro 2 du TLF), c'est le grola en ancien occitan (milieu du XIIIe) et non en franco-provençal pour lequel est d'abord documenté le dérivé grolier : le latin populaire dont il dériverait n'est pas attesté, ça arrive très souvent, ce sont les formes correspondantes dans plusieurs langues et dialectes qui le font supputer mais on ne risque pas non plus à dire d'où est issu de grolla.

La page de glop est sympa mais bien fantaisiste, ça me rappelle l'histoire de l'abacus des grands-maitres de l'ordre du Temple : si on creusait un peu pour voir d'où sort toute cette prose, on en retrouverait les différentes sources dans toute une littérature romantico-mystico-épico-fantaisiste. Il suffit d'ailleurs de lire la note de bas de page :

Toutes ces informations sur la grolle viennent de recherches personnelles sur Internet et en particulier d’un ouvrage de Christian Mandon intitulé « Les origines de l’Arbre de Mai dans la tradition runique atlante boréenne »

Les runes, l'Atlantide, les Hyperboréens... On parie qu'il y a aussi des druides et des extra-terrestres qui nous ont rendu visite il y a longtemps, longtemps, longtemps ? Avec un peu de chance, les Mayas et les Égyptiens pointeront aussi le bout de leur nez. Il n'y a que l'île de Pâques qui doit être difficile à caser.

Mah !... Comme diraient les Romains.

L'abacus, ça m'avait amusé et en plus il avait malgré tout fourni un doublet mais pour le graal/grolle, le TLF et le DHLF leur font un sort tout de suite. Je trouve que les faits objectifs de l'histoire des mots sont bien plus fascinants que les élucubrations de quelques illuminés qui trouvent plus facile de laisser partir en roue libre leur imagination débridée que de consacrer le temps et l'énergie nécessaire à une recherche documentée.

1 415

Re : les doublets en français

Dédicace et ducasse semblent venir tous les deux d'un même "dicaze".

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 416

Re : les doublets en français

C'est noté. Merci smile

1 417

Re : les doublets en français

éponymie a écrit:

Je note lobby,on verra bien.

Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.

La plus ancienne trace de grolle (onglet numéro 2 du TLF), c'est le grola en ancien occitan (milieu du XIIIe) et non en franco-provençal pour lequel est d'abord documenté le dérivé grolier : le latin populaire dont il dériverait n'est pas attesté, ça arrive très souvent, ce sont les formes correspondantes dans plusieurs langues et dialectes qui le font supputer mais on ne risque pas non plus à dire d'où est issu de grolla.

La page de glop est sympa mais bien fantaisiste, ça me rappelle l'histoire de l'abacus des grands-maitres de l'ordre du Temple : si on creusait un peu pour voir d'où sort toute cette prose, on en retrouverait les différentes sources dans toute une littérature romantico-mystico-épico-fantaisiste. Il suffit d'ailleurs de lire la note de bas de page :

Toutes ces informations sur la grolle viennent de recherches personnelles sur Internet et en particulier d’un ouvrage de Christian Mandon intitulé « Les origines de l’Arbre de Mai dans la tradition runique atlante boréenne »

Les runes, l'Atlantide, les Hyperboréens... On parie qu'il y a aussi des druides et des extra-terrestres qui nous ont rendu visite il y a longtemps, longtemps, longtemps ? Avec un peu de chance, les Mayas et les Égyptiens pointeront aussi le bout de leur nez. Il n'y a que l'île de Pâques qui doit être difficile à caser.

Mah !... Comme diraient les Romains.

L'abacus, ça m'avait amusé et en plus il avait malgré tout fourni un doublet mais pour le graal/grolle, le TLF et le DHLF leur font un sort tout de suite. Je trouve que les faits objectifs de l'histoire des mots sont bien plus fascinants que les élucubrations de quelques illuminés qui trouvent plus facile de laisser partir en roue libre leur imagination débridée que de consacrer le temps et l'énergie nécessaire à une recherche documentée.

L’idée ne me semble pourtant pas provenir d’une source unique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grole

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 418 Dernière modification par éponymie (21-08-2016 19:21:24)

Re : les doublets en français

Primo, wikipédia ne se risque pas à établir un lien entre grolle et graal parce qu'on semble bien incapable de trouver l'origine d'un latin populaire grolla. Le problème majeur est bien là.

Secondo, si le DHLF dit que la première attestation de grola est en ancien provençal (pour des raisons de clarté je préfère avec d'autres parler d'ancien occitan) - cette langue qui a généré toutes les langues et dialectes d'oc y compris le catalan et qui est cousine du franco-provençal - je le crois jusqu'à démonstration contraire.

Terzo,

Le mot grolle vient du latin populaire grolla par l'intermédiaire du francoprovençal, qui atteste dès le XIIIe siècle le mot grola signifiant vieux soulier et grolier signifiait savetier, d'où l'utilisation du mot grolles pour désigner des chaussures.

le copier-coller (la tentation de la facilité) est la plaie d'Internet, Wikipédia est incontournable mais il faut vérifier les sources, surtout quand on s'aventure à parler de trucs un tout petit peu pointus.

1 419 Dernière modification par glop (21-08-2016 19:43:00)

Re : les doublets en français

On ne saura probablement jamais si les premiers usagers des grolles on nommé cet objet en s'inspirant de Graal. De toute façon, même si grolle dérivait de Graal, cela ne ferait pas de ces deux mots un doublet.
En fait, j'aurais du poster ces messages sur un autre fil.

Si j’en crois cet autre article https://fr.wikipedia.org/wiki/Graal L’étymologie de Graal n’est pas bien établie.
… [Le terme médiéval Sangréal peut se lire "San gréal" (Saint Graal, la lecture habituelle) mais aussi "Sang réal" (sang réel ou sang royal)…]…
… [Saint-Graal serait ici aussi une déformation de Sangréal signifiant "sang royal", et désignerait la lignée du Christ…]…

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 420

Re : les doublets en français

éponymie a écrit:

Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.

Comme gésir.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 421 Dernière modification par éponymie (21-08-2016 19:49:02)

Re : les doublets en français

La source du DHLF Provenzalisches Supplement-Wörterbuch d'Emil Levy (1855-1917), volume 4 paru en 1894 :

http://img4.hostingpics.net/pics/846810provenzalischess04grola1.jpg

http://img4.hostingpics.net/pics/128640provenzalischess04grola2.jpg

Le Don. prov, c'est le Lo Donats Proensals, traité de grammaire provençale écrit en Italie vers 1250 par Uc Faidit qui donnait la traduction latine pour chaque mot provençal.

glop a écrit:
éponymie a écrit:

Gésine est issu d'un dérivé latin de jacere, éliminé.

Comme gésir.

Non glop, pas comme gésir qui vient directement du verbe latin.

1 422

Re : les doublets en français

Je ne suis pas sûre de moi :
Maraud/maroufle et peut-être aussi matou et marlou ?
Ce sont apparemment des variantes dialectales de maraud qui lui même repose sur une onomatopée "mar-" exprimant un murmure, le ronronnement du chat selon  Larousse D. étymologique

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 423

Re : les doublets en français

Bon je ne prétends pas avoir étudié de près le sujet mais grole et grolle pourraient finalement être deux mots différents.

En fait, j'aurais du poster ces messages sur un autre fil ou-bien proposer d'emblée le doublet "sangria /saint-Graal" et me faire virer pour de bon.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 424

Re : les doublets en français

glop a écrit:

En fait, j'aurais du poster ces messages sur un autre fil ou-bien proposer d'emblée le doublet "sangria /saint-Graal" et me faire virer pour de bon.

Et si vous essayiez de tout faire pour ne pas vous faire virer ? Vous avez d'ailleurs tellement contribué que ce serait dommage de vous perdre, mais pensez un peu au travail que vous me faites faire et ayez pitié...

1 425 Dernière modification par Ylou (22-08-2016 07:01:28)

Re : les doublets en français

poing - pogne (arg. variante orthographique : poigne) du latin pugnus

J'ai essayé de trouver l'origine du mot pogne lorsqu'il désigne une brioche (la pogne de Romans). On m'a renvoyée à poignée (quelques poignées de farine) ou aux spécialités savoyarde et normande : l'épogne et l'espoigne qui viendraient de sponga.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 426 Dernière modification par éponymie (22-08-2016 17:02:21)

Re : les doublets en français

D'après le DHLF, pogne est un dérivé de poing ou, bien plus exactement, de son équivalent régional po(u)gne avec lequel il partage l'étymon latin pugnus. Poignée et poigne sont les dérivés bien français de poing.

Source : https://books.google.fr/books?id=Pi8wQT … mp;f=false

Apparentés non doublets.

Concernant la pogne de Romans, au maximum elle pourrait venir du pugna latin (bataille, combat), évidemment apparenté à pugnus car il en dérive. De ce pugna semble dériver l'adjectif pugnax qui a donné notre pugnace. Pas de doublets à l'horizon.

Si pogne (de Romans) dérive de spongia, nous pourrions effectivement avoir un doublet avec éponge, mais il faudra le documenter. Je note donc ce dernier couple, il y a de fortes chances qu'il entre dans les cas litigieux (carrés rouges).

Source : le guichet du savoir

Merci smile

1 427

Re : les doublets en français

éponymie a écrit:

D'après le DHLF, pogne est un dérivé de poing ou, bien plus exactement, de son équivalent régional po(u)gne avec lequel il partage l'étymon latin pugnus. Poignée et poigne sont les dérivés bien français de poing.

Mais que faire, alors de la variante poignon de pognon que j'ai entendu dans la bouche d'une personne de la Mayenne ?

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

1 428

Re : les doublets en français

Pognon peut s'entendre ailleurs que dans la Mayenne. C'est un terme populaire pour "argent". Il est formé sur le verbe (populaire aussi) "poigner" (parfois "pogner")dont le sens est "prendre avec la main" à l'aide du suffixe  -on  (CNRTL).
Je pense donc qu'il est apparenté à "poing".

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 429

Re : les doublets en français

Pognon,  oui, mais poignon ?

1 430

Re : les doublets en français

Si vous relisez bien mon message, chère Ylou, vous verrez que je parlais de la variante poignon, avec le même sens que pognon.

Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.

1 431 Dernière modification par éponymie (22-08-2016 19:25:30)

Re : les doublets en français

Si coexistaient pogner et poigner, on peut parfaitement comprendre que pognon et poignon en aient fait autant.

Bob aussi les associe : http://www.languefrancaise.net/Bob/3414

En 1840, recension de textes des XIIIe et XIVe siècle (aller à la page 229) :

Chacun pourra cuire où il voudra, et il ne donnera pour chaque cuite qu'un denier viennois; il ne donnera point de poignon. Une ânée de blé devra être cuite pour six deniers viennois.

Source

Il suffit de lire le texte en lien pour constater qu'il s'agit bien de poignon au sens de pognon.

Bob ne donne 1840 que pour pognon alors qu'il semble remonter à bien plus loin ce poignon - bien plus que ne semble le supposer bob - mais n'est pas antérieur aux autres dérivés de poing. On ne le trouve pas dans le DMF. Aurions-nous fait une découverte ? C'est dans l'Ain, dans le domaine franco-provençal donc, on y écrivait déjà les règlements en français à l'époque ?

1 432 Dernière modification par glop (22-08-2016 21:50:53)

Re : les doublets en français

Pigne (provençal pinha du latin pinea) et pignon (provençal pinhon dérivé de pinha) seraient-ils des synonymes ?

http://www.cnrtl.fr/etymologie/pigne

http://www.cnrtl.fr/etymologie/pignon

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 433

Re : les doublets en français

vielle / violette (latin viola)

violette cf. vielle

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 434

Re : les doublets en français

Masque et mascara :
Le radical préroman *maska «noir» est à l'origine de deux groupes de mots: a) un type masca signifiant «masque» en latin tardif, mais surtout «sorcière» ou «spectre, démon»[...] , les notions de «noir» et de «sorcier, démon» étant étroitement associées dans l'imagination populaire; b) un type élargi *maskara, très répandu dans les domaines ibéro-roman [...], italien. [...] et gallo-roman [...]
Conclusion : doublets ou seulement apparentés?

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 435 Dernière modification par Ylou (24-08-2016 07:15:02)

Re : les doublets en français

erreur

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 436 Dernière modification par glop (24-08-2016 17:35:01)

Re : les doublets en français

glop a écrit:

vielle / violette (Ancien français viole. Latin viola)

violette cf. vielle

Je ne crois pas que l’on puisse considérer le "ette" de violette comme un suffixe puisque c’est l’adjectif violet qui dérive de violette.

... [C’est le beuf qu’on appelloit violé ou vieillé, étoit conduit par la ville au son de la viole ou de la vieille, & avoit la tête chargée de bouquets, qui pouvoient être de la fleur appellée violette & en Latin viola…]...

https://books.google.fr/books?id=zLRKAA … mp;f=false


Je m'interroge.
Je sais bien que le créateur de ce fil ne se fait pas de bile pour ça. wink

https://1.bp.blogspot.com/-M-Sr3uFfc4k/VsSfxJpNxxI/AAAAAAAACSA/JJ9jbw4Ydk0/s1600/Boeuf_Gras.jpg

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 437 Dernière modification par glop (24-08-2016 17:36:11)

Re : les doublets en français

Ylou a écrit:

Je ne suis pas sûre de moi :
Maraud/maroufle et peut-être aussi matou et marlou ?
Ce sont apparemment des variantes dialectales de maraud qui lui même repose sur une onomatopée "mar-" exprimant un murmure, le ronronnement du chat selon  Larousse D. étymologique


marmonner / murmurer (Latin murmurare)

murmurer cf. marmonner

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 438 Dernière modification par Ylou (27-08-2016 06:38:51)

Re : les doublets en français

bénévole et bienveillant

correction

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 439 Dernière modification par éponymie (24-08-2016 18:31:35)

Re : les doublets en français

Merci, merci... je décroche quelques jours le temps de pouvoir régler son compte au Chateau-Rouge, je repartirai du message 1432

P.S.: n'en jetez pas trop. Ou alors corrigez-vous les uns les autres. Voilà qui me fait penser à quelqu'un qui a dit quelque chose d'approchant, il y a longtemps, longtemps, sans trop d'espoir ni d'illusions je suppose... Mais bon, il y aura toujours des hommes et des femmes de bonne volonté. Non ?

1 440

Re : les doublets en français

Oui. J'en ai 3 sous le coude mais j'attendrai.
Il est vrai qu'on devient vite accro à ce fil.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 441 Dernière modification par Ylou (25-08-2016 07:08:10)

Re : les doublets en français

Pour suivre les conseils d’Éponymie (en toute humilité et en toute prudence) :
marmonner murmurer : ce sont d'après le CNRTL des dérivés du radical onomatopéique mar(m). Il me semble donc que ce sont des mots apparentés mais pas doublets.
Mais on attendra le verdict du maître...

Ce qui doit être vrai aussi pour "mon" maraud / maroufle / matou / marlou.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 442 Dernière modification par glop (25-08-2016 17:20:50)

Re : les doublets en français

A force d’entendre parler de la rue Galande, je me suis dit que les galandages de l’époque à laquelle furent construits les immeubles qui la bordent sont peut-être à l’origine du nom qu’elle porte.
En y regardant de plus près, j’ai vu que le mot galandages est lié étymologiquement au mot guirlande; de là à proposer un doublet Galande/guirlande il y a tout de même une marge.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 443

Re : les doublets en français

smile
Galande. Le Littré dit :
variété d'amande.
Variété de pêche.
Ancien féminin de galant.


Je plains le temps de ma jeunesse
où j'ai plus que tout autre galé

Villon
galer signifiait s'amuser, se divertir

On pouvait aller en gale, mener la gale, faire la gale : la gale c'est la fête. Un mot apparanté à l'anglais "well", bien.
On trouve aussi "galier" : se moquer, rire, et la locution "par galle" : par plaisanterie; puis galois, galoise pour désigner un joyeux compagnon, une femme qui aime le plaisir;

La France Galante

https://books.google.fr/books?id=rJBjCw … mp;f=false

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 444 Dernière modification par glop (26-08-2016 12:56:16)

Re : les doublets en français

Le Vert Galant aurait tant fréquenté cette rue que…
J’imagine plutôt quelque galant de feuillée s’y réfugiant.

                             ____________________________


Dans certains milieux, on employait le mot galanterie pour parler de prostitution.

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 445 Dernière modification par Ylou (27-08-2016 06:39:38)

Re : les doublets en français

Après vérification je retire
- cloître et clôture (seulement apparentés) :
Cloître vient du latin claustrum, « serrure, barrière » à l'époque classique L'évolution -o-oi- est probablement due à l'influence de "cloison".
Clôture : vient du bas latin clausura, d'abord « extrémité » puis « action de fermer », « instrument pour fermer »  dérivé de clausus
- ru et rive (j'avais mal lu)
Ru : est issu du latin rivus " ruisseau, petit cours d'eau", rive du latin ripa "rive; rivage, côte".

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 446

Re : les doublets en français

Reste donc le couple :
Bénévole : Emprunté au latin benevolus "bienveillant, dévoué"
Bienveillant : Composé de bien et de voillant, veillant, participe présent (ancien français) du verbe vouloir, d'après le latin classique bene volens.
Auquel j'ajoute :
Malévole : Emprunté au latin classique malevolus, malivolus "mal disposé, envieux", composé de male et de volus, issu de volo "je veux".
Malveillant : Composé de mal. et de veillant, veuillant, participe présent de vouloir (cf. latin malevolens "malveillant")
L'un étant construit sur "volus" l'autre sur "veillant", je ne sais pas s'ils sont recevables comme doublets.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 447 Dernière modification par glop (27-08-2016 12:12:24)

Re : les doublets en français

Notes provenant du CNRTL concernant les mots Bogue et Bouge:

Bogue1 :
À rapprocher du vieil irlandais. bolg « sac », cymrique boly « panse », remontant au gaulois bulga. Voir bouge « sac, valise ».
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bogue

Bouge :
Emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise; d'où les acceptions faisant référence à une forme arrondie.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bouge

Ne pourrait-on pas considérer "bulga" comme un étymon gallo-romain ? hmm

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

1 448 Dernière modification par trevor† (27-08-2016 12:43:35)

Re : les doublets en français

glop a écrit:

Bouge :
Emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise; d'où les acceptions faisant référence à une forme arrondie.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bouge

D'où - mais peut-être tout le monde le sait-il - bougette, diminutif de bouge, qui a donné en anglais, et puis en français, budget. Un de ces va-et-vient qui sont si caractéristiques des échanges linguistiques franco-anglais et anglo-français.
http://www.etymonline.com/index.php?ter … in_frame=0

L'escrivaillerie semble estre quelque symptome d'un siecle desbordé

1 449

Re : les doublets en français

On a aussi magasin><magazine qui sont allés et venus.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

1 450 Dernière modification par éponymie (27-08-2016 18:53:24)

Re : les doublets en français

glop a écrit:

Bogue1 :
À rapprocher du vieil irlandais. bolg « sac », cymrique boly « panse », remontant au gaulois bulga. Voir bouge « sac, valise ».
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bogue

Bouge :
Emprunté au latin bulga « bourse de cuir » sans doute d'origine gauloise; d'où les acceptions faisant référence à une forme arrondie.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/bouge

Ne pourrait-on pas considérer "bulga" comme un étymon gallo-romain ? hmm

Bé si c'est du gaulois, c'est du gaulois smile Il n'y a pas de parler gallo-romain, il y a différents latins populaires (ou vulgaires) qui apparaissent peu à peu, à des dates différentes selon les degrés de romanisation. Notre français est issu du plus tardif (et du plus influençable) de ces latins.

Nous avons déjà le couple bolge/bouge (tout comme bougette/budget et magasin/magazine d'ailleurs) avec pour étymon commun l'ancien français bouge. Il faut voir si on peut rajouter bogue, et comment.

Pour vielle le doublet serait viole mais il y a un bouquin à lire (celui indiqué dans le TLF pour vielle). Il faur regarder de plus près masque/mascara.

On a déjà parlé de bienveillant/bénévolent vers le début du fil. Il faudra retrouver.

Vous n'avez pas lu que l'ancien nom de la rue Galande était Garlande (comme l'ancien français qui a donné l'anglais garland), lointain cousin du guirlande emprunté à l'italien ? L'étymon commun serait francique mais est tellement peu attesté que les étymologistes ne semblent même pas s'être risqués à lui attribuer une forme.

Je suis d'accord avec vos conclusions Ylou pour marmonner/murmurer,

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