Tout ceci gagnerait à un peu plus de précision : le francique (probablement le francique rhénan, la langue de Charlemagne) a déjà la notion de température (message de piotr), l'ancien haut allemand (plus à l'est, documenté par des documents écrits entre 750 et 1050) ne semble pas l'avoir.
L'italien fait remonter fresco (dans les deux acceptions du français frais) soit au francique oriental (période identique à l'ancien haut allemand), soit au lombard (entre les VIe et VIIIe siècles donc). Nous restons toujours dans le germanique occidental.
Le francique rhénan est rattaché au groupe moyen-francique (donc au moyen-allemand), le francique oriental au groupe haut-francique (donc à l'allemand supérieur). Pour le francique comme pour l'allemand, bas, haut et moyen sont des préfixes porteurs de notions géographiques.
L'anglais fresh remonte au vieil anglais et au bas-allemand (plus au nord du haut allemand donc) et avait d'abord le sens de vif, pur, doux, non salé, ce n'est que sous l'influence de l'ancien français qu'en moyen anglais il prendra aussi les acceptions de nouveau et de tendant vers le froid .
Donc proto-germain : vif, pur, doux, non salé
Germanique occidental : récent, nouveau, non encore utilisé
Francique, moyen allemand : tendant vers le froid
Mais bon, si l'allemand moderne - qui vient du haut allemand - n'a acquis que récemment l'acception au niveau de la température, il y a encore des points à corriger ou à compléter. On pourrait supposer que c'est en moyen allemand que cet acception est arrivée mais quid du fresco italien ? Sauf si les Francs de Pépin le Bref et de Charlemagne ont contaminé le frisk lombardo-franconien au VIIIe siècle.
Un sac de nœud.