Re : les doublets en français
Le merci, c'est aussi parce que tu as eu souvent affaire à mon sale caractère, j'apprécie d'autant plus.
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forum abclf » Histoire de la langue française » les doublets en français
Le merci, c'est aussi parce que tu as eu souvent affaire à mon sale caractère, j'apprécie d'autant plus.
Oublie
http://www.cnrtl.fr/etymologie/oublie
Oblat
http://www.cnrtl.fr/etymologie/oblat
Si l’on admet l’étymon commun oblata.
Cloître
http://www.cnrtl.fr/etymologie/cloitre
Clos (substantif)
http://www.cnrtl.fr/etymologie/clos
Si l’on admet l’étymon commun claudere.
.
Je ne prends pas ce que je fais par plaisir pour du boulot. Ce soir je suis fatigué, donc susceptible, et ai mal interprété vos propos. Je ne reprendrai pas le harnais avant la semaine prochaine.
Ce machin est devenu énorme parce qu'il s'est fait petit à petit (ça va faire un an que ça dure). Au lieu de réitérer votre admiration, dites-moi comment vous trouvez vos doublets, jetez généreusement ici - ou sur le fil dédié que vous connaissez - quelques-unes de vos connaissances en phonétique historique au lieu (ou en plus) de les égrener dans d'autres fils.
J'en profite pour demander si des personnes ont des idées d'améliorations pour le site (swoo a déserté la cohorte des membres actifs, dommage), pour la mise en forme, le classement des doublets. J'ai l'impression d'expliquer et réexpliquer souvent les critéres de classement qui se sont mis en place assez empiriquement, je ne dois donc pas être efficace.
Quelqu'un désirerait-il aussi participer plus activement encore au développement du machin ?
Désolé si ce que j'ai dit vous a froissé, ce n'était, évidemment, pas le but.
J'ai proposé la plupart des doublets en passant ou en réfléchissant d'abord à l'espagnol. Par exemple, pour RATIONEM qui a donné en espagnol "ración" (mot savant) et "razón" avec un passage systématique de -TIONEM à -ción /θjón/.
Je passe d'abord par l'espagnol parce que c'est plus simple pour moi. Je maitrise mieux les évolutions phonétiques de cette langue. Après j'essaie de trouver des choses qui pourraient correspondre en français (et du coup, j'apprends un peu de phonétique historique française en parallèle).
Pareil pour d'autres mots comme "cumulus" et "comble". Là, en phonétique historique, il faut savoir que le /u/ latin postonique (ce que j'ai aussi appelé dans un autre fil pénultième atone) tombe. En fait, toute voyelle postonique tombe sauf si le mot appartient au domaine du religieux par exemple. C'est plus classe, donc on maintient la voyelle J'imagine que ce sont les prêtres et autres religieux qui maintenaient artificiellement certaines voyelles, comme dans le cas de "angele" ancienne manière de dire "ange" (en espagnol "ángel").
Bref, le /u/ postonique tombe, donc on obtient un groupe consonantique /ml/. Alors se produit une épenthèse, intrusion d'un phonème à l'intérieur d'un mot, pour faciliter la prononciation d'un groupe consonantique peu courant. C'est un /b/ qui apparait ici probablement du fait de la proximité des points d'articulation des phonèmes de part et d'autre.
C'est aussi ce qui s'est produit dans les futurs romans avec l'apparition d'un /d/ dans les futurs de "venir", "tenir", "vouloir", etc. (viendrai, tiendrai, voudrai, etc.)
En espagnol, on a aussi un doublet de ce même genre avec "cúmulo", mot savant, et "colmo" ("comble"). On voit qu'en espagnol il n'y a pas eu d'épenthèse mais une inversion des deux phonèmes (j'ai oublié le nom du phénomène...)
C'est aussi ce qui s'est produit dans les futurs romans avec l'apparition d'un /d/ dans les futurs de "venir", "tenir", "vouloir", etc. (viendrai, tiendrai, voudrai, etc.)
Même phénomène dans vendredi.
En espagnol, on a aussi un doublet de ce même genre avec "cúmulo", mot savant, et "colmo" ("comble"). On voit qu'en espagnol il n'y a pas eu d'épenthèse mais une inversion des deux phonèmes (j'ai oublié le nom du phénomène...)
Métathèse ?
fat et fada < anc. prov. fat
----------------------- Technique rapide que j'utilise ------------------------------
Avec google, j'utilise les expressions de recherche suivantes et j'en sauvegarde les sites correspondants dans mes sites préférés :
site:http://www.cnrtl.fr/definition/ XXX
site:http://www.cnrtl.fr/etymologie/ YYY
Pour faire une recherche sur le mot champ, dont je soupçonne l'existence d'un doublet :
1) Avec le 1er site, je remplace XXX par le mot moderne (ex. champ), j'exécute et je trouve un bon étymon (ex. lat. campus)
2) Je copie l'étymon (ex. campus).
3) Avec le 2e site, je remplace YYY par l'étymon, j'exécute et je trouve tous les mots modernes qui en viennent, s'ils existent (ex. champ, camp et campus).
Bien sûr, il faut vérifier.
-----------------------------------------------------------------------------------------
Foison
http://www.cnrtl.fr/etymologie/foison
Fusion
http://www.cnrtl.fr/etymologie/fusion
( Du latin fusio)
Je l'ai proposé à la page précédente mais vous, vous faites ça mieux avec vos liens... je ferai ça la prochaine fois.
Désolé, Je devais être distrait.
fiasco,
fiasque (unité de volume, type de bouteille)
< lat. flasca
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/fiasque
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/fiasco
Je me permets d'ajouter Flasque à la proposition de vh (flacon doit également être de la même famille, mais j'ai du mal à y voir une relation "doubletienne" avec les trois autres)
J'ai également pensé à Charme et Carmen.
homme, hominidé < lat. homo, hominis
fade, fétide < lat. fetidus
octroyer, autoriser < lat. autorisare
poitrail, pectoral < lat. pectorale
fléau, flagelle < lat. flagellum
millième, millésime < lat. millesimus
chasser, capter <lat. captare
peser, penser <lat. pensare
corrida, course < lat. correre
Bonsoir,
j'ai tout noté (et ajouté - sans vérifier - albumen à aube et album). Merci beaucoup donc pour les explications et les contributions.
Je pense qu'après avoir vu les types de mots construits rencontrés dans le cadre de nos recherches, il serait intéressant de recenser les différents phénomènes, outre les règles d'évolutions phonétiques classiques, qui font évoluer les mots "simples".
Le ca/ch est décidément le plus grand fournisseur de doublets et on n'a pas encore réussi à l'épuiser : après capter/chasser, je lance écharper (1)/escarper (2) mais c'est à éclaircir.
Le ca/ch est décidément le plus grand fournisseur de doublets et on n'a pas encore réussi à l'épuiser : après capter/chasser, je lance écharper (1)/escarper (2) mais c'est à éclaircir.
Tu devrais lancer un truc non plus seulement sur le français, mais sur la francologie.
Vois chase / catch (anglais) par rapport à chacen / caccen (moyen-anglais) et par rapport à chacier / cachier (ancien français).
éponymie a écrit:Le ca/ch est décidément le plus grand fournisseur de doublets et on n'a pas encore réussi à l'épuiser : après capter/chasser, je lance écharper (1)/escarper (2) mais c'est à éclaircir.
Tu devrais lancer un truc non plus seulement sur le français, mais sur la francologie.
Vois chase / catch (anglais) par rapport à chacen / caccen (moyen-anglais) et par rapport à chacier / cachier (ancien français).
Je ferai ça quand je commencerai vraiment à me dépatouiller avec la phonétique historique (il faudra quelques dizaines de pages supplémentaires). Pour l'instant j'en reste à ce que je commence à cerner.
J'ai voulu m'attaquer à la lettre F...
vh a écrit:fiasco,
fiasque (unité de volume, type de bouteille)
< lat. flasca
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/fiasque
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/fiascoJe me permets d'ajouter Flasque à la proposition de vh (flacon doit également être de la même famille, mais j'ai du mal à y voir une relation "doubletienne" avec les trois autres)
Joli sac de nœuds :
flasque (1), flache et flaque sont de vrais doublets issus du latin classique flaccus
flasque (2), flacon et fiasco sont de vrais doublets issus du latin médiéval flasco/flasconem et fiasque est issue de la forme féminine flasca. Flasco/flasca viennent du germanique flaskun/flaska mais remonter aussi haut n'apporte rien de plus
flasque (3) est d'origine incertaine mais l'hypothèse de l'étymon moyen néerlandais autoriserait un lien ténu avec flasque (2)
Voyons ce que ça donne :
▀ fiasco cf. fiasque
▀ ► fiasque (étymon latin médiéval flasca) / ► fiasco / ► flasque (2) (étymon latin médiéval flasco) / ► flacon (étymon latin médiéval flasconem accusatif de flasco)
▀ ► flache / ► flaque / ► flasque (1) (étymon latin classique flaccus)
▀ flacon cf. fiasque
▀ flaque cf. flache
▀ flasque (1) cf. flache
▀ flasque (2) cf. fiasco
▀ flasque (2) cf. fiasque
Pour 7 mots, c'est résolu. Le huitième (flasque (3)) reste orphelin. Je ne sais pas si je terminerai le F ce soir.
Pssss ! Et puis zut, je me rends compte que j'avais déjà - mal - traité flasque (1), flache et flaque auxquels j'avais agglutiné flasque (2). Je corrige.
Re-Pssss ! Flacon vient de flasconem, accusatif de flasco. Corrigé.
Alco (message 386) a écrit:PauloOjovem (message 385) a écrit:Factotum et fait-tout ?
Oui, mais à la personne près : fait-tout vient de facit totum
fait vient de facit et tout de totum/totus et le mot composé n'apparait qu'en français moderne à la fin du XIXe siècle.
Alco a écrit:factotum signifie fais tout
et ça, d'après le TLFi, c'est du latin sauce renaissance qui s'est d'abord écrit - et prononcé - factoton qui traduit l'italien castaldo de Boccace (troisième journée, première nouvelle).
Donc un mot italien d'origine lombarde - l'administrateur d'une maison - traduit par un mot latin forgé pour l'occasion qui finira par donner un mot français.
La première version en français traduite du latin sauce renaissance date de 1414 et traduisait par procureur (deuxième colonne, quatrième ligne; on trouve le mot également sur la page suivante), la seconde de 1545 aura fait un malheureux calque du latin et aura pondu ce factoton.
La première traduction me semblant assez logique, je suppose que ce sont deux textes latins différents qui sont à l'origine de nos deux textes en français.
L'histoire de ce factotum est amusante mais je donnerais volontiers un carton rouge à ce carré jaune.
C'est décidé, éliminés. Dans les deux cas, nous avons des mots construits : l'un dans un latin moderne du XVe, l'autre en français moderne du XIXe. L'un ne descend pas de l'autre et ils ne peuvent pas avoir d'étymon commun. Le cas présente quelque analogie avec acte de foi/autodafé mais ces deux ont au moins le prétexte de traduire un seul mot composé latin.
fade, fétide < lat. fetidus
homme, hominidé < lat. homo, hominis
Le TLFi ne donne pas cette étymologie pour fade. Où l'avez-vous trouvée ? Quant à la seconde paire, hominidés est un dérivé moderne de l'étymon latin de homme. Apparentés non doublets.
Fils/filleul carré vert ?
http://www.cnrtl.fr/etymologie/fils
http://www.cnrtl.fr/etymologie/filleul
L'étymon du second est un diminutif de l'étymon du premier. Apparentés non doublets.
Je confirme l'intérêt de trouver des doublets en français régional (cf. goule/gueule).
▀ faciès cf. face
▀ ► fada (étymon ancien provençal fatatz dérivé de fat) / ► fat (étymon ancien provençal fat)
▀ fasce cf. fascia
▀ fat cf. fada
▀ fléau cf. flagelle
▀ foire cf. férie
▀ forge cf. fabrique
▀ forger cf. fabriquer
▀ fugue cf. fougue
▀ fusion cf. foison
▀ ► gémeau / ► jumeau (étymon latin classique gemellus, les acceptions de gémeau sont reprises par jumeau)
▀ goule (plusieurs français régionaux dont le bas-normand, français du Québec) / ► gueule (étymon ancien français goule)
voir forum babel, les mots pour parler des maux (Québec), le saintongeais
▀ gueule cf. goule
▀ jumeau cf. gémeau
Je crois que je me fourvoie avec le carré orange, je le supprimerai probablement et me contenterai du carré vert. Il faut que j'y réfléchisse.
Je viens de voir que si fat/fada et fade/fétide ne constituent pas des paires, fade et fat en constituent une, déjà recensée d'ailleurs.
Au sujet de fade, j'ai dû confondre fetidus et *fatidus
Toujours à la page F, on a :
forum :
for : tribunal. pr. et fig. (ex. for intérieur).
fur : ex. au fur et à mesure. On est passé du sens latin de marché au sens médiéval de prix (*) (cf. bon marché).
< lat. forum
(*) cf. afforage, afférage, affeurage (taxe, fixation de prix)
http://www.cnrtl.fr/definition/afforage
http://www.cnrtl.fr/definition/fur
http://www.cnrtl.fr/definition/for
Toujours à la page F, on a :
forum :
for : tribunal. pr. et fig. (ex. for intérieur).
fur : ex. au fur et à mesure. On est passé du sens latin de marché au sens médiéval de prix (*) (cf. bon marché).
< lat. forum
Lettre F complétée aussi sec. Merci beaucoup
Labrys/Labyrinthe
[Selon le Larousse étymologique « le mot labyrinthe vient du grec laburinthos
“palais des haches”, labrys en carien » mais, le deuxième terme de cette définition
« labrys en carien » qualifie le mot “hache” et non le mot “labyrinthe”.]
De toute façon et dans le meilleur des cas, labyrinthe serait un dérivé de labrys. Je suis allé voir ce que les Italiens disent sur ce sujet : http://www.etimoitaliano.it/2014/01/eti … rinto.html.
Dans le même message, il y avait laps/lapsus que j'avais oubliés. Sauvés. Il y en a par contre qui ne devaient pas rester dans la liste :
glop (message 465) a écrit:Laize
http://www.cnrtl.fr/etymologie/laize
Lé
http://www.cnrtl.fr/etymologie/l%C3%A9Le problème c'est que le latin populaire latia est un nom qui est dérivé (fabriqué par ajout de suffixe) de l'adjectif classique latus. Ils sont donc apparentés mais pas doublets.
Définitivement supprimés.
glop (message 489) a écrit:marc/marche étymologie: marka ou marca ou marcha?
marquisles candidats seraient en fait marcher et marquer mais je crains qu'ils ne posent un problème analogue à attaquer et attacher. Ajoutés à la liste. Merci
En fait, c'est marque (2) (lettre de marque) – qui n'a rien à voir avec marquer - qui semble le plus proche de marche (1) et (2) et marcher. Je le laisse dans la liste, il faudra creuser. De toute façon, il ne s'agit pas de doublets vrais de vrais.
neige névé <lat. nix, nivis
Le premier problème est que neige est un dérivé de neiger qui a éliminé noif le descendant légitime de nix, nivis. L'étymon de neiger est un dérivé de nix, nivis et névé est un dérivé du franco-provençal issu de nix, nivis. Trop de dérivés dans tous les sens : apparentés non doublets.
▀ forum cf. for
▀ fur cf. for
▀ lagune cf. lacune
▀ lapsus cf. laps
▀ lupus cf. loup
▀ mansion cf. maison
▀ ► mastiff (étymon ancien français mastin altéré sous l'influence de mestif, variante de mestis « métis » ) / ► mâtin (étymon ancien français mastin)
▀ mâtin cf. mastiff
▀ millième cf. millésime
▀ moule (1) cf. module
▀ nef cf. navée
▀ ► neuf (2) (étymon latin novus) / ► nova (étymon latin nova féminin de novus)
▀ noise cf. nausée
▀ nova cf. neuf (2)
raison - ration - ratio
Avec quelques doutes sur les étymons.
Pour "ration", le TLFi dit que c'est un emprunt latin au droit ecclésiastique, et ça viendrait de "ratio".
Pour le Littré, il viendrait de "rationem" tout comme "raison".En ce qui concerne "ratio", ce serait un mot emprunté à l'anglais qui, pour sa part, était emprunté directement au latin "ratio".
Je ne pense pas courir de grands risques en disant que les deux premiers sont issus de l'accusatif rationem, c'est ce qui semble le plus simple. Un latiniste distingué confirmera ou infirmera. Ou ignorera. Apparemment des fils qui ne parle que très accessoirement de latin et d'étymologie l'intéressent plus.
retenue et rétention
Les étymons sont une forme de retinere pour le premier, un dérivé de ce même retinere pour le second. Apparentés non doublets.
▀ ► oblat (étymon bas latin ecclésiastique oblatus) / ► oublie (étymon bas latin ecclésiastique oblata, féminin de oblatus)
▀ (► oblate) / ► oublie (étymon bas latin ecclésiastique oblata)
Oblate a ici le sens désuet de hostie
▀ ► oeuvrer (étymon ancien français ovrer altéré sous l'influence de l'ancienne forme de oeuvre) / ► ouvrer (étymon ancien français ovrer)
▀ oublie cf. oblat
▀ oublie cf. (oblate)
▀ ouvrer cf. opérer
▀ ouvrer cf. oeuvrer
▀ raison cf. ratio
▀ ration cf. raison
▀ ration cf. ratio
▀ ► ratio (étymon latin ratio) / ► raison / ► ration (étymon latin rationem, accusatif de ratio)
▀ rescapé cf. réchappé
C'est tout pour ce soir. La prochaine fois, je m'attaque au P.
pénalité, punition,
pénalty (1966) < angl. penalty < 15e s. fr. pénalité
Pourquoi punition ? L'étymon est complètement différent (déjà vu page 12 avec yd).
purin, purée < anc. fr. purer
L'un est une forme, l'autre un dérivé du verbe ancien français purer. Apparentés non doublets.
▀ ► pal (étymon latin palus) / ► pieu (1) (du cas régime pluriel en ancien français, pels, issu de l'étymon latin palus)
▀ ► panicule / ► panouille (1) (étymon latin impérial panicula)
▀ panouille cf. panicule
▀ ► pasteur (étymon latin pastorem, accusatif de pastor) / ► pâtre (étymon latin pastor)
▀ pâtre cf. pasteur
▀ pavillon cf. papillon
▀ ► pénalité / ► penalty (étymon moyen français penalité)
voir aussi etymonline
▀ penalty cf. penalité
▀ ► penser (1) / ► peser (étymon latin pensare « peser, apprécier »)
▀ peser cf. penser (1)
▀ pieu cf. pal
▀ pieu cf. pal
▀ pinacle cf. panache
▀ poêle (1) cf. pallium
▀ poêle (3) cf. paella
▀ poitrail cf. pectoral
Nous en sommes à 710 mots intégrés sur la liste dont 602 doublets (les carrés verts, bleus, bleu-vert, vert clair et bleu clair), 90 faux doublets et 18 cas litigieux. Sans compter tous ceux qui ont été examinés puis rejetés.
Pas des doublets, puisque la racine grecque est le "nom" dans le premier cas, la "loi" dans le second.
Vous reconnaîtrez la première racine dans anonyme et la seconde dans anomalie.
rédemption - rançon ?
Je suppose qu'il s'agira encore d'un vert clair, l'emprunt au latin - rédemption - se fait en nasalisant la finale pour "faire français", l'évolution phonétique classique depuis le latin - rançon - se fait en général à partir de l'accusatif - redemptionis - qui a donné le cas régime en ancien français.
C'est ce que je crois avoir compris à force de voir passer des paires de doublets, mais je suppose que si je dis une bêtise quelqu'un va réagir.
Je profite du changement de page pour rappeler l'adresse du site : http://lesdoubletsenfrancais.utiliweb.fr/page1.html
pour demander à PauloOjovem quelles sont les couleurs qu'il ne distingue pas (je n'ai pas numéroté le carré orange qui va disparaitre). Si vous voulez me proposer des codes couleurs alternatifs allez-y (http://html-color-codes.info/Codes-couleur-HTML/), je veux faire une révision des 26 pages de l'annuaire pour rendre les pages un peu plus lisibles, ce sera le moment de changer les couleurs de carré.
(1) ▀ vrais doublets, ils descendent tous directement d'un seul et unique étymon par évolution phonétique, promenade d'une langue à l'autre
(2) ▀ presque doublets, ils descendent de formes différentes d'un seul et unique étymon (cas latins par exemple)
(3) ▀ mots homophones issu d'un terme unique; différenciés orthographiquement et spécialisés, les acceptions du terme originel se répartissant entre les deux
(4) ▀ doublets, l'un des deux au moins a subi des "altérations" en intégrant un mot de la langue d'origine ou de passage (le cas classique étant l'article al arabe comme dans abricot, alcade, luth)
(5) ▀ presque doublets, l'un des deux au moins a subi des "altérations" par influence d'un autre mot (calfater/calfeutrer)
▀ mots distincts à étymon unique et non différenciés sémantiquement donc strictement synonymes
(6) ▀ faux doublets, tout porte à croire que ce sont des vrais mais ils trompent leur monde pour une raison ou une autre, souvent il s'agit de dérivations parallèles
(7) ▀ apparentés mais pas doublets
(8) ▀ cas litigieux, difficultés à déterminer s'il y a doublets ou non, si les mots sont apprentés ou non, faute de documentation ou d'accord parmi les spécialistes
(9)▀ non apparentés malgré les apparences
pour fournir la dernière version de la liste des mots restant à traiter (y compris les dernières propositions de Pascal Tréguer). J'ai ajouté entre parenthèses les numéros de page et de message qui ne sont pas toujours faciles à retrouver :
abricot/précoce
album/aube (22/544) + albumen
andouille/induire
ange/angélus (22/544)
âpreté/aspérité (24/578)
armature/armure (24/578)
augure/heure (22/544)
autoriser/octroyer (23/563)
barque/barge
bastaing/bâtir
bastide/bastille (22/526)
bénit (à éventuellement associer à benêt / benoît)
calquer/cocher (3) (22/545)
canapé/canopée/conopée
canevas/cannabis/chanvre/chenevis
capter/chasser (23/563)
Carmen/charme (23/562)
cement/ciment
cercler/circuler (24/578)
cloitre/clos (23/552)
colloquer/couché (22/545)
Colorado/coloré
colporter/comporter
comble/cumulus (22/544)
compas/compas/kompa
confiance/confidence
coopérer/couvrir
corrida/course (23/563)
créance/croyance/crédence
croate/cravate
coutre (2)/cutter
dame/duègne (24/578)
délectant/dillettante
délicat/délié (24/578)
ducat/duché (24/578)
effraie/fresaie/orfraie
escarper/écharper (23/564)
feria à ajouter à férie/foire (24/576)
fleurie/Floride
jujube/zizyphe
marche/marque (2) (20/489)
muscadin/musacardin (24/576)
pic/pique
Pie/pieux (22/537)
piste/pistou (21/507)
premium/prime (24/576)
préhension/prison (24/578)
probant/prouvant
rançon/rédemption (24/576)
revoir traitement de réal/régale (types différents de doublets)
rustre/rustique
salon/saloon (22/532)
seiche/sépia (21/504)
soubresaut/sursaut (24/578)
sourdre/surgir
souvenir/subvenir
subjection/sujétion
suspens/suspense
toast/tôt
tradition/trahison (24/578)
revoir traité/tract
vaillant/valant
vendange/vintage (22/533)
vertueux/virtuoseChimène/Simone
Moi qui était tout content de mon maison/mansion, je vois que d'autres l'ont trouvé avant moi.
Par contre, je ne suis pas du tout, mais pas du tout d'accord avec le couple métier/ministère (voir page 14 la discussion à ce sujet). Il faudra donc contrôler les nouvelles acquisitions (intégrées dans le message précédent) :
âpreté/aspérité
armature/armure
cercler/circuler
dame/duègne
délicat/délié
ducat/duché
préhension/prison
soubresaut/sursaut
tradition/trahison (mon préféré !)
Voyer/Vicaire
Du latin vicarius
canal/chenal < lat. canalis
Me direz-vous à quoi ça sert que je me décarcasse ? http://lesdoubletsenfrancais.utiliweb.fr/page7.html
Vicaire/voyer ajouté à la liste.
souvent affaire à mon sale caractère
Me direz-vous à quoi ça sert que je me décarcasse ?
éponymie a écrit:souvent affaire à mon sale caractère
éponymie a écrit:Me direz-vous à quoi ça sert que je me décarcasse ?
oui, bon... je pensais à la pub Ducros qui était sympa et que vous devez connaitre. Je n'étais pas de mauvaise humeur et n'ai pas vu l'utilité de mettre une binette souriante. N'interprétez pas trop, d'autant plus qu'avec tous les doublets que vous avez fournis je ne vois pas pourquoi je devrais vous tomber dessus à bras raccourcis de but en blanc, je ne suis pas ingrat.
Je ne connais pas la pub Ducros. Je ne suis pas souvent en France, alors, pauvre de moi, je suis privé de pub.
Voilà 17 ans qu ela France me voit très peu. Et voilà un Ducros qui a 32 ans mais il y en a de plus vieux :
Je ne connais pas la pub Ducros. Je ne suis pas souvent en France, alors, pauvre de moi, je suis privé de pub.
Même il y a quarante ans ? La fameuse pub en question, qui a été déclinée pendant de nombreuses années, date quand même de 1975.
En voici une version de 1983 :
http://www.dailymotion.com/video/x9gatk … 3_creation
Bis repetita, à quoi ça sert que je me décarcasse à illustrer, Abel Boyer ? Mes messages comptent pour des prunes ?
Loin de là, mais vous vous doutez que je n'avais pas vu encore votre message quand j'ai rédigé le mien sur la base d'une copie de message réalisée trop tôt. J'avais entre temps répondu dans un autre fil et celui-ci avait évolué quand j'ai cliqué. Je n'ai pas eu le courage d'éditer ni d'annuler ma réponse qui donnait une précision intéressante sur la première date d'apparition des pubs télévisées Ducros. Abondance de biens ne nuit pas !
Je suis tombé cet après-midi sur un vrai-faux-vrai doublet : rapina et ravine.
L'étymon latin rapina a donné l'ancien français ravine qui a donné le verbe raviner dont le déverbal est ravine mais je trouve la notice du TLFi embrouillée. Que dit le DHLF ?
Je vois que je n'avais pas compris la notion de faux doublet.
Je croyais que la définition de "faux doublet" était:
Deux mots qui peuvent prendre l'apparence d'un doublet à première vue (avant de faire des recherches).
Comme destrier/destroyer par exemple.
____________________
J'en profite pour proposer Taud/Taudis.
De l'ancien normand djald
Par contre taud et tente ne forment même pas un faux doublet.
voile (f), vélum < lat. velum
radis, racine < lat. radix
feuille, folio < lat. folium
Je vois que je n'avais pas compris la notion de faux doublet.
Je croyais que la définition de "faux doublet" était:
Deux mots qui peuvent prendre l'apparence d'un doublet à première vue (avant de faire des recherches).
Comme destrier/destroyer par exemple.
C'est bien de cela qu'il s'agit. Si ravine en français moderne est un dérivé de raviner qui est un dérivé de ravine en ancien français dont l'étymon latin est rapina, le ravine du français moderne ne peut constituer une paire de vrais doublets avec rapine puisque pour ravine on passe deux fois par des étapes de construction de mots. Ce sont donc de faux doublets. Ce qui pimente la chose c'est qu'un mot de la chaine en ancien français à une forme graphique (certainement pas orale) identique à celle du mot en français moderne. C'est pour cela que je parlais de vrais-faux doublets.
Merci à tous de vous décarcasser à trouver de nouveaux mots, merci à Abel Boyer d'avoir pris la peine de scannériser deux pages du DHLF qui semble dire la même chose que le TLFi mais en plus clair. Je n'ai pas le temps de bien regarder ce soir.
J'ai regardé par curiosité destrier/destroyer : ils seraient éliminés. C'est parfaitement arbitraire de ma part, et ça pourrait être injustifié, mais je ne fais entrer dans les faux doublets que des mots apparentés.
Et je m'excuse de procéder à la mise en forme à un train de sénateur.
Je tombe sur un doublet étonnant : imputer et enter. D'après le TLFI,
- imputer
Empr. au lat. de l'époque imp.imputare « porter en compte; mettre en ligne de compte, faire valoir; attribuer ».
- enter
Du lat. vulg. impŭtare « greffer » attesté dans les gloses (TLL s.v. imputare, 732, 64) dér. de inpotus « greffe, ente » attesté ds la Loi Salique (loc. cit. 733, 29 [lire inputōs]) formé à partir du gr. ε ́ μ φ υ τ ο ς « implanté »
Je tombe sur un doublet étonnant : imputer et enter. D'après le TLFI,
- imputerEmpr. au lat. de l'époque imp.imputare « porter en compte; mettre en ligne de compte, faire valoir; attribuer ».
- enter
Du lat. vulg. impŭtare « greffer » attesté dans les gloses (TLL s.v. imputare, 732, 64) dér. de inpotus « greffe, ente » attesté ds la Loi Salique (loc. cit. 733, 29 [lire inputōs]) formé à partir du gr. ε ́ μ φ υ τ ο ς « implanté »
Vos notices montrent bien qu'il s'agit à l'origine de deux homonymes en latin sans aucune parenté. Ce ne sont donc pas des doublets au sens classique.
La notice du second mot, "enter", suggère qu'il est de la famille de "emphytéose, emphytéotique", ce qui est plutôt inattendu.
Brève contribution du jour.
J'ai laissé mariner abricot/précoce, résultat : faux doublets. Tant pis. L'histoire n'en reste pas moins intéressante.
▀ ► abricot (étymon latin praecoquum, accusatif de praecoquus « dont la maturité est hâtive », dérivé du verbe praecoquere) / ► précoce (étymon latin praecox, praecocem « précoce », dérivé du verbe praecoquere, se réfère toujours aux cycles naturels, comme celui des saisons)
cf. Pensiero e linguaggio, grammatica universale
▀ précoce cf. abricot
J'ai noté malgré tout enter et imputer, en attendant d'ultérieures infos sur les deux imputare.
Tempe² (traverse)
http://www.cnrtl.fr/etymologie/tempe/substantif
Temple
http://www.cnrtl.fr/etymologie/temple/substantif
Du latin templum
forum abclf » Histoire de la langue française » les doublets en français
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