P'tit prof a écrit:Et son ami, Etienne de la Boëtie avait pour armes parlantes une colombe penchée sur une vasque : la boit-y ?
hé oui ! boi-, comme encore poêle, et -tie comme tatie.
Donc, Montagne et la Boiti.
Ou la Boéti ? Selon Jacqueline Picoche (Histoire de la langue française, Nathan Université, p. 193) « [we] se maintient, hésitant dès le XIIIè siècle entre [we] et [wε]. Le timbre ouvert l'emporte au XVIè siècle. Une prononciation populaire, plus ouvert encore, [wa] apparaît à Paris dès le début du XIVè siècle. Tenue pour vulgaire... elle est combattue par les grammairiens du XVIè et du début du XVIIè s. Mais Hindret (1687) constate qu'il y a beaucoup d'honnêtes gens qui, à la cour et à Paris qui disent du bouas, des nouas, trouas, mouas, des pouas, vouar. » La Boétie, périgourdin issu d'un milieu bourgeois, prononçait-il la boit-i(l) ou la boèt-i(l) ? Je penche pour la deuxième solution.
Il est intéressant de collecter les témoignages de prononciations anciennes qui sont parsemés dans la littérature.
J'ai le souvenir de la prononciation de cinq en faisant sonner le q, moquée par Tallemant des Réaux, à propos d'un homme qui disait « cinq nymphes » et non pas « cin nymphes ».
Caesarem legato alacrem, ille portavit assumpti Brutus.