Des nouvelles de la chocolatine :
Chaque région a ses petites perles idiomatiques. «Pour nous, une chocolatine, c'est une dragée enrobée de chocolat.» Monsieur et Madame Decroix, sont originaires de Verdun, la capitale du petit bonbon à l'amande. (page 5 du pdf Savez-vous parler toulousain ?)
Rappelons que la chocolatine de de monsieur Perron s'appelait aussi (ou ressemblait à, il y a des contradictions dans les infos exhumées au message 5) la dragée parisienne.
Et une autre chocolatine chez les français d'Algérie (à Oran) durant la guerre (témoignage sur un forum) :
Pour revenir à la pénurie , celle ci a continué même avec l'arrivée des Américains, certes moins aigue. Je me souviens qu'on voyait à la sortie des mess des militaires US à coté du lycée Lamoriciére, les poubelles pleines de blanc de poulet, car ils ne mangeaient que les pilons, d'un pain blanc immaculé alors que le nôtre, rationné, était noir et plein de charançons. Inutile de dire que le beurre était inconnu,le sucre makache, les pommes de terre inconnues, le lait à peu près, et le chocolat était un erzats infect en tonneau qu'on appelait chocolatine, et servi avec des tickets.
Ce que toutes ces chocolatines ont en commun, c'est le peu de chocolat
: un saupoudrage chez monsieur Perron, un enrobage à Verdun, une semblance à Oran et une ou deux barres noyées dans de la pâte pour la viennoiserie.
Le suffixe -ine diminutif est très productif en italien, un peu - voire beaucoup - moins en français me semble-t-il (bottine, ravine, officine, bécassine, tartine, etc.). Serait-il plus naturel pour les méridionaux ? Reste de toute façon le cas des Canadiens français.