Tout ce que je remarque, c'est qu'avec la reformulation (2b) ne joue pas de rôle et tout se passera bien, on utiliserait difficilement (2a) un, alors que dans la phrase (1) avec si, j'aurais une petite préférence pour (1a) un.
J'interprète les trois formes : (1a) si tu ne joues pas un rôle, (1b) si tu ne joues pas de rôle, (2b) ne joue pas de rôle et... comme le conseil de ne jouer aucun rôle, ce qui revient, si j'ai bien compris la notion, à une négation absolue.
J'ai un début d'explication, mais je ne pas sûr qu'elle se suffise à elle-même :
Aussi bien en (1) - avec si - qu'en (2) - avec l'impératif -, le de exprime directement le caractère absolu de la négation.
En (1), mais pas en (2), si on dit (1a) un, on sous-entend de ne jouer ni un rôle ni un autre. Probablement considère-t-on que si une condition est satisfaite, celle de ne pas commencer à jouer un rôle, peu importe lequel, les autres conditions, celles de ne pas jouer davantage d'autres rôles, sont par avance également satisfaites. En fait, nous avons le choix entre la généralisation de la négation explicite, avec de, et sa généralisation implicite, une sorte de raisonnement par récurrence, avec un.
Ce mécanisme, qui repose encore une fois sur le sous-entendu, ne joue visiblement pas en (2), avec l'impératif. À l'impératif, pour ne pas généraliser d'un trait le conseil, donc pour ne pas utiliser de, il faudrait définir chaque rôle : ne joue pas tel rôle ni un autre. Mais pourquoi cette fantaisie qui n'apporte rien ? On préfère bien sûr la formule la plus simple avec de.
Je pense que le si dans un premier temps ouvre dans nos esprits la possibilité d’égrainer sans les nommer chaque condition une à une. Dans un deuxième temps, si toutes les conditions envisageables sont du même ordre - c'est la cas ici avec l'action de jouer un rôle : peu importe lequel -, ledit raisonnement par récurrence s'effectue de lui-même.
Confirmation :
Si à l'impératif on disait (3) ne commence pas à jouer [un/de] rôle, je crois qu'on préférerait (3a) avec un : le fait d'utiliser le verbe commencer revient dans nos esprits à commencer d'égrainer, on se retrouve dans le même cas qu'avec si. De là, je comprends maintenant ma légère préférence pour un en (1).
Fille légère ne peut bêcher.