@oliglesias
L'Être et le Paraître
Le premier mot comporte une association d'unités inconscientes de lecture simple
Être, tr~êt~E , soit Passage " tr", au niveau ou degré "et", supérieur ou suprême "^", de l'Esprit "E".
Paraître comporte davantage d'unités inconscientes offrant une gamme plus grande de possibilités de "Lecture " .
Les unités présentes avec leur sens inconscient sont les suivantes:
tr = passage ou déviation de la ligne, du droit chemin (ce second sens ne semble pas pouvoir être attribué au mot Être)
it = mouvement ou fixation
^ =vers le haut, supérieur
ar = menace ou prééminence
P = Progrès, p = petitesse méprisable, coup explosif
L'éventail des nuances sémantiques de « paraître » est assez large comme en témoigne un « condensé » de sa définition dans le dictionnaire LEXILOGOS que je place en fin de commentaire*,
Si le côté superficiel de paraître ou du paraître doit être souligné, l'inconscient use pour le comprendre du sens de déviation de la ligne, de la conduite « tr », du sens, soit de menace de (ou du) Progrès, soit de prééminence méprisable. L'accent circonflexe avec le sens de « vers le haut » d'une prééminence méprisable peut se concevoir.
Le mot paraître dans le sens de « se faire voir » est péjoratif et comporte bien le sens méprisable du p, alors que dans le sens de surgir, éclater il fait appel au sens inconscient de « coup explosif » du p minuscule,
Paraître dans le sens d'être publié ne peut se concevoir qu'avec le sens du P majuscule du Progrès sauf si cette parution est méprisée.
Alors existe-il une motivation inconsciente à la disparition de l'accent circonflexe recommandée en 1990 ? Les auteurs de ces recommandations sont des hommes de Lettres et nul doute que pour eux le paraître superficiel, le « vu à la télévision » est considéré avec un certain mépris, d'où leur recommandation de ne plus user de ce concept « vers le haut »,
*Définition de Paraître
Devenir visible
A. − Qqc. paraît
1. Se présenter à la vue, soudainement ou progressivement.
♦ [P. méton.] Le jour paraît. Le ciel, de lilas très pâle, pâlit encore, et tout à coup une immense déchirure jaune le fendit à l'est. L'aube parut dans le désert vide (Benoit, Atlant., 1919, p.315).
− Au fig.
♦ Commencer à exister, venir au jour. Synon. éclore, naître.
♦ Être manifeste, être mis en évidence. Synon. éclater, surgir, ressortir..
2. Domaine de la commun.
a) [Le suj. désigne une production, un texte] Être publié, mis en vente, être livré au public.
− [P. méton. du suj.] −Quand paraissons-nous? −Votre livre? mais il a paru il y a huit jours (A. Daudet, Immortel, 1888, p.55):
b) [Le suj. désigne un texte, un article] Être publié. Annonce parue dans un journal. Pas une seule fois leur nom [à certains artistes de nos deux grandes scènes lyriques] n'a paru sur l'affiche, et n'y paraîtra de longtemps (P. Lalo, Mus., 1899, p.52).
.Faire paraître. Publier. Faire paraître une annonce.
.
B. − Qqn paraît.Se faire voir avec une certaine soudaineté, intentionnellement ou non.
II. − Être visible, être vu.
A. − Qqc. paraît
1. Se voir. Vous avez cru effacer cette tache, elle paraît encore (Ac.).
− Au fig. Être manifeste. Il va bientôt paraître que je n'acquis point une suffisante intelligence des opérations qu'effectuait cette dame vénérable (A. France, Pt Pierre, 1918, p.54).
2. Empl. impers. Il y paraît. Cela se voit, il y a des marques, des traces. L'orage a passé par cette contrée, il y paraît (Ac.).
−
2. ... ceux-ci [les sergents de ville] (...) époussetaient alors, en se jouant, du bout de leurs sorties-de-bal, les têtes espiègles et mutines. C'était une attention qui, pour être délicate, n'en n'était pas moins sensible. Le lendemain, il n'y paraissait plus. Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p.9.
− Sans qu'il y paraisse. Sans que cela se remarque, sans qu'on s'en doute. Maître, si tu as un ennemi, dis-le, et je t'en débarrasserai sans qu'il y paraisse autrement (Musset, Lorenzaccio, 1834, iii, 1, p.167).
B. − Qqn paraît.Se montrer dans un lieu, dans une circonstance où l'on a quelque chose à faire. Synon. être présent, prendre part à.
♦ [Le suj. désigne un acteur, un personnage] Se présenter sur scène, jouer un rôle dans un film. Paraître sur la scène
− Loc. verb. Paraître à son avantage. Se montrer sous son meilleur jour. V. bouffer ex. 7.
− Empl. abs. Se faire remarquer, vouloir briller, se mettre en vue. Synon. briller.Aimer à paraître, vouloir paraître; le désir de paraître. Je ne cherche pas à paraître. Je n'ai pas le souci de plaire. Je me suffis à moi-même (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p.844).
C. − Faire, laisser paraître qqc. Faire, laisser voir.
1. Qqn fait, laisse paraître qqc.Synon. manifester, montrer.Faire paraître son chagrin, son bon sens; laisser paraître son amour, sa curiosité, son déplaisir, sa faiblesse, sa joie, sa surprise.
2. Qqc. fait, laisse paraître qqc..
III. − Être vu sous un certain aspect.
A. − Sembler, avoir l'air.
1. Paraître (à qqn) + attribut du suj.
a) Qqn paraît.Paraître austère, désirable, joli, gai, grand; paraître indifférent, insensible; paraître à l'aise, au-dessus de tout soupçon.
b) Qqc. paraît.Paraître chimérique, facile, favorable, invraisemblable; paraître sans réplique. .
2. Paraître (à qqn) + inf.
a) Qqn paraît.Paraître comprendre, hésiter, ignorer, se souvenir; paraître à plaindre, souffrir.
− En partic. Avoir un aspect physique correspondant à tel âge. Elle paraissait avoir quatorze ans.
♦ [Le plus souvent, p.ell. de l'inf.] Synon. de faire (v. faire1III F).Paraître vieux. Il accuse quarante-deux ans, mais ne paraît pas son âge (Gide, Voy. Congo, 1927, p.774).
b) Qqc. paraît.Le sens moral me paraît baisser de plus en plus; on se rue dans le médiocre (Flaub., Corresp., 1862, p.17)..
B. − [P. oppos. à être effectivement] Avoir l'apparence de, passer pour. Il ne suffit pas de paraître homme de bien, il faut l'être (Ac.).J'ai toujours voulu, je veux encore paraître ce que je ne suis pas, et je néglige trop ce que je pourrais être (Maine de Biran, Journal, 1816, p.160):
5. Mon esprit ergotait tantôt, pour savoir s'il faut d'abord être, pour ensuite paraître; ou paraître d'abord, puis être ce que l'on paraît? (Comme ceux qui achètent d'abord à crédit, puis, après, s'inquiètent de la somme qu'il faut pour solder leur dette; paraître avant que d'être, c'est s'endetter envers le monde extérieur). Gide, Journal, 1891, p.25.
C. − Empl. impers.
1. Littéraire
♦ Il me (nous, vous, etc.) paraît que + ind. ou cond. J'ai l'impression que. À mesure que nous avançons vers l'Amérique, je ne puis m'empêcher de devenir plus triste. Je ne sais pourquoi, il me paraît que le temps le plus heureux de notre vie aura été celui de la traversée (Vigny, Serv. et grand. milit., 1835, p.44).♦ Il ne (me) paraît pas que + subj. Il ne (me) semble pas que. Il ne paraît pas qu'il [Le Corrège] soit jamais sorti de son pays natal (Gautier, Guide Louvre, 1872, p.36).
2. [Pour exprimer une appréciation, une estimation, un jugement ou encore un renforcement] Il (me, te, lui, etc.) paraît + adj. ou adv.
a) [Suivi de de + inf.] Il paraît nécessaire d'agir ainsi, il me paraît inutile d'insister. Ça nous paraît drôle de nous trouver dans une chambre claire, tendue de papier moucheté de fleurs lilas et feuillé de vert (Huysmans, Soir. Médan, Sac au dos, 1880, p.135
b) [Suivi de que + ind., cond. ou subj.] Il me paraît évident que cette manière de faire me frustrerait (Delacroix, Journal, 1822, p.20).Il paraît bien qu'il goûta avec plaisir à la fille de Jephté (A. France, Mannequin, 1897, p.279).
3. En partic. Il paraît, il paraîtrait que + ind. ou cond. On dit que, on prétend que, le bruit court que. Il paraît que sir Archibald Falkland a été assassiné (Farrère, Homme qui assass., 1907, p.321).
− P. ell.
♦ Paraît que (fam.), paraîtrait que (fam.):
♦ Il paraît, il paraîtrait. −♦ En incise. Paraît-il. Je pleurais, je me roulais sur mon lit, j'étais paraît-il, dans un état inquiétant. On envoya chercher le docteur (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p.79).
− À ce qu'il paraît. Selon ce qu'on dit, selon les apparences.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme !