Voici ce que le TILF dit sur l'étymologie de "roi":
"Prononc. et Orth.: [], []. Homon. roie. WARN. 1968 [a], parfois []; ROB. 1985 [a], mais Lar. Lang. fr. [] et MARTINET-WALTER 1973 [], [a]. Pour [] par assimilation aux deux articulations post., [] et [w], voir G. STRAKA ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n o 1 1981, p. 215. Ac. 1694, 1718: roy; dep. 1740: roi. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 880 rex « souverain d'un État » (Eulalie, 12 ds HENRY Chrestomathie, p. 3); 2e moit. Xe s. rei (St Léger, éd. J. Linskill, 14); ca 1170 les livres des rois « libres de la Bible consacrés aux rois hébreux » (Rois, éd. E. R. Curtius, p. 173); 1606 Roy Très-chrestien titre donné aux rois de France (NICOT); b) 1543 couleur de roy « brun foncé » (Cptes des Célestins, fol. 108 ds GAY) 1611, COTGR.; 1690 bleu de roy (FUR., s.v. bleu); 1549 gens du roy « officiers du roi » (EST., s.v. gens); 1606 maison du roy (NICOT, s.v. maison); 2. a) fin Xe s. reis en parlant de Jésus-Christ (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 34); 1550 roi des Juifs (Bible Louvain, Mat. 2, 2 d'apr. FEW t. 10, p. 367a); b) ca 1145 en parlant de Dieu reis de majesté (WACE, Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 635); 1155 Rei de glorie (ID., Brut, éd. I. Arnold, 10027); c) ca 1165 en parlant de Jupiter rei (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 25831); 3. 1324 feste des trois Roys « Épiphanie » (Guerre de Metz ds A. THIERBACH ds Untersuchungen zur benennung der kirchenfeste, p. 22); d'où 1533 trouver la feubve au guasteau des Roys (RABELAIS, Pantagruéline prognostication, éd. M. A. Screech, p. 10); 1549 estre Roy de la feue (EST.); 4. 1842 astron. les trois rois (Ac. Compl.). B. Jeux 1. 1176 échecs roi (CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 2335); 2. 1661 cartes (MOLIÈRE, Fâcheux, II, 2); 3. 1832 piquet (BALZAC, loc. cit.). C. 1. 1175-80 fig. « celui qui a tout le bien être d'un roi » (Renart, éd. M. Roques, V, 5152); 2. désigne celui qui est le meilleur dans un domaine particulier ca 1245 roi désigne le plus grand des ménestrels de son époque (HUON DE CAMBRAI, Regrets N.D., 1, 4 ds T.-L.); fin XIIIe s. roi des hiraus (JAKEMES, Castelain de Couci, 2002, ibid.); 1269-78 roi des ribauz, v. ribaud. Du lat. regem, acc. de rex, regis « souverain », « Jupiter » et « chef, maître », également att. en lat. médiév. au sens de « roi de la fève » rex fabe en 1334 ds LATHAM. Fréq. abs. littér.: 25 604. (Roi-soleil: 13. Roy: 69). Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 68 067, b) 34 905; XXe s.: a) 19 182, b) 20 565. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 411. GALL. 1955, p. 76. QUEM. DDL t. 9 (s.v. roi de la route), 11 (s.v. roi citoyen), 13, 20 (s.v. soldat-roi), 30. VARDAR Soc. pol. 1973 [1970], p. 304. WALT. 1885, p. 82."