Bonsoir.
D’après ce que j’ai lu sur internet, donc sous réserves, l’expression « cheese-eating surrender monkeys » est apparue en 1995 dans un épisode des Simpsons intitulé « Round Springfield ». Si j’ai bien compris, dans le scénario, des coupures budgétaires ayant eu lieu à l’école, Willie le factotum écossais fut forcé de devenir enseignant de français et dit à la classe : « Bonjour, you cheese-eating surrender monkeys ». En version française, cette expression fut traduite par « singes mangeurs de fromage » - donc sans référence à « surrender ».
Effectivement, la vidéo que j’ai citée se rapporte à un jeu inspiré des Simpsons. Regardez par exemple ce qui suit (si vous en avez le courage !) : http://youtu.be/cHKMV7wlG58
En tout cas, l’expression « cheese-eating surrender monkeys » est devenue, chez les Anglo-Saxons, tout à fait commune, en particulier à partir du moment où la France s’est opposée à la guerre d’Irak conduite en 2003 je crois par les États-Unis et le Royaume-Uni, par G.W. Bush et Tony Blair - il y a eu le discours de Villepin à l’ONU, si je me souviens bien : « la vieille Europe, etc. ».
Les « tabloïds » (les journaux populaires, dont il n’existe que de pâles équivalents en France) montraient alors des photos de tombes de soldats « alliés » se trouvant en France et fustigeaient l’ingratitude française.
Ce qui compte à mon sens, pour moi qui vis au Royaume-Uni, est la persistance de ce sentiment anti-Français venu de loin (Waterloo, mais aussi Azincourt - et même la bataille de Hastings !) et entretenu par la presse populaire, fondé sur un total mépris de ce que la France ait capitulé en 1940 puis ait été libérée par des armées alliées mais étrangères - et se soit montrée ultérieurement suffisamment arrogante pour être indépendante vis-à-vis de ses alliés. (Après tout, Charles de Gaulle n’avait-il pas été un « planqué » à Londres, selon mes amis britanniques ?).
Lisez ici : http://www.dailymail.co.uk/debate/artic … nkeys.html
Bref, je me demande souvent comment mes amis (ennemis) britanniques peuvent tout à la fois aimer (voire admirer) et mépriser la France. Ce ne doit pas être une situation confortable.
Au revoir.
Pascal.