Une syllabe fermée se termine par une consonne. Par exemple le mot <port> est un monosyllabe que vient clore la consonne /?/. Le <t> graphique n'a aucune existence phonique. Le nom <port> se réduit donc à une syllabe fermée.
Le mot <porte> est aussi un monosyllabe fermé dans la parlure septentrionale puisqu'on le prononce /p??t/. L'unique syllabe se termine par une succession de deux consonnes. Le même mot <porte> est un dissyllabe en français méridional : /p??-t?/. La première syllabe /p??/ est fermée par la consonne /?/. Mais la seconde syllabe /t?/ est ouverte car on y trouve une voyelle en finale : /?/.
J'ai remarqué que tu utilisais la transcription phonétique de tradition romaniste, probablement encore enseignée de nos jours. L'alphabet API est reconnu par les mandarins de la "phonétique historique" de l'ancien français. À ce propos, la période dont tu parles, après le XVe siècle, ne correspond pas à l'ancien français. Pour ce qui est des signes phonétiques, dans le système Bourciez le "e" avec un point souscrit correspond au /e/ de l'API :
e ? ? — bébé.
Et le "e" romaniste doté d'un ogonek représente le /?/ :
? ? ? — sept.
D'après ce que je crois comprendre de cette loi dite de position, appliquée au français méridional contemporain, on trouve /e/ en syllabe ouverte et /?/ en syllabe fermée :
j'étais ? ?e-te
j'irais ? ?i-?e
j'irai ? ?i-?e
perte ? p??-t?
insecte ? ??-s?k-t?
der des ders ? d??-de-d??.
Mais :
ouais ? w? et non pas *we
panthère ? p??-t?-?? et non pas *p??-te-??.