DB a écrit:À cette différence près que opportunité a longtemps eu en français le sens d'occasion favorable, comme on le voit dans le Littré ou dans les dictionnaires de l'Académie jusqu'à la 6e édition. Le prétendu faux-ami est donc un ami bien sincère, un peu vieux, c'est tout.
À ceci près, aussi, que cette autre acception n'a jamais été la seule signification de <oportunité>/<opportunité>. C'est perceptible avec l'adverbe <opportunément> et l'adjectif <opportun>. On le voit aussi avec le néologisme moyen-anglais <oportunitie> emprunté à l'ancien français dont le sens double a été reconduit jusqu'à ce que l'anglais moderne ne finisse, semble-t-il, par cantonner le sens {pertinence, convenance, à-propos, bien-fondé} à l'adjectif <opportune> — également au nom dérivé <opportuneness> — et fixer celui de {chance, occasion, possibilité} sur le substantif <opportunity>.
On traduira volontiers <equal opportunities> par <égalité des chances>. La traduction <opportunités égales> sonne bizarrement. Peut-être pas pour tous ?
À comparer avec <opportune remark> qu'on peut traduire par <remarque opportune>.
Traductions anglaises de <opportunité> : advisability, appropriateness, expediency, fitness, opportuneness, timeliness...
Il s'agit donc d'un faux-ami — anciennement et nouvellement partiel.