Bonjour à tous,
Et bien, je constate que la discussion est animée depuis mon "départ", mais j'avoue qu'il est très intéressant de voir (ou plutôt de lire) les différents avis sur la question d'éducation. Cependant, encore une fois, j'aimerai ajouter mon "grain de sel" (ah, ces femmes, elles ne savent pas se taire !) et réagir sur deux choses.
Tout d'abord certains d'entre vous ont parlé du point de vue neurologique, alors pour une fois qu'on touche à mon domaine de (pseudo)compétence, je me dois de donner mon avis, et travaillant en neuropsychologie du langage, je peux vous dire que oui, les méthodes d'apprentissage de la lecture ne sont pas toutes équivalentes, et que certaines n'ont pas donné les résultats attendus (méthode globable), maintenant, est-ce réellement un problème de cerveau, je n’en suis pas convaincue, mais ce que je peux dire, c’est que les enfants, avant un certain âge (aux alentours de 7 ans), sont des « éponges », c’est-à-dire qu’ils sont capables d’apprendre énormément de choses et de concepts, et ce, relativement facilement, donc quand j’entends certaines personnes affirmer qu’ils ne faut pas trop qu’ils travaillent pour ne pas les saturer, je me permet de sourire ;-).
Je voudrais aussi réagir sur le petit texte de Diantino (très proche de mon sujet de thèse, décidément j’ai beaucoup de chance aujourd’hui) : « Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des lrttees dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire sionet à la bnnoe pclae. Le rsete puet êrte dnas un dsérodre ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porbèlme.C'set prcae que le creaveu hmuain ne lit pas chuaqe ltrete elle -mmêe, mias le mot cmome un tuot. ». Bien entendu, je suis pas vraiment d’accord, certes ce texte se lit facilement, mais ceci n’est pas vraiment dû à « l’unitisation » des mots (désolée de cet anglicisme, mais il n’y a pas d’équivalent en français, et c’est le nom de la théorie), c’est-à-dire au fait de les lire comme un tout sans les décomposer en leurs lettres constituantes, mais dû plutôt à la place des mots. En effet, si les lettres sont mélangées, les mots eux restent à leur place, ce qui permet de conserver la syntaxe, la structure de la phrase et nous permet de déchiffrer.
Caro.