La question est en effet épineuse.
Qu'est-ce qu'une syllabe ?
C'est une voyelle.
Une voyelle isolée : a-bé-cé-dair(e) ;
Une voyelle précédée d'une consonne : a-bé-cé-dair(e ) ;
Une voyelle encadrée de deux (ou plus) consonnes : a-bé-cé-dair(e) , res-te.
On l'aura constaté, je compte le ai d'abécédaire comme une voyelle, bien que l'on écrive un digramme : nous voilà dans les épines du phonétisme et du graphisme.
Car le mot reste, dissyllabique graphiquement : res-te (lorsque deux consonnes se suivent, « on coupe entre les deux » disait mon instituteur du primaire, ins-ti-tu-teur du pri-maire, sauf si la seconde est un r ou un l), est phonétiquement monosyllabique : [rest] (j'ai eu la flemme d'aller chercher l'espsilon qui note le son ê en API).
Le mot reste n'a qu'une seule voyelle phonique, et elle se situe au milieu du mot.
Bon, le truc imparable, pour le décodage syllabique, c'est de dire qu'un e suivi de deux consonnes, identiques ou différentes, se prononce ê, et de ne pas parler du tout de syllabe :
reste ;
pelle ;
perte...
... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien