Sujet : Le Petit Robert découvre internet !
La presse le dit, c'est donc vrai : le Petit Robert, et d'autres, vont être mis en ligne, contre abonnement sonnant et trébuchant. Ou, comme le dit Al1, « online ». D'après ce que l'entretien donné au Figaro laisse entendre, les balourdises sont déjà au rendez-vous.
« Mais nous refusons de publier des notices non vérifiées ou provisoires, comme Wikipedia…. Tout est relu et édité. » “Pas de notices provisoires”... Mais toutes les notices doivent être déclarées provisoires, la langue change, les connaissances évoluent, il faut publier du provisoire, rien que du provisoire, et le changer autant de fois que nécessaire !! “pas comme Wikipedia”, l'argument honteux qui vaut autant qu'il coûte, pas cher...
« Je mets par exemple au défi quiconque de retrouver tous les mots originaires de l'Arabe et apparus entre 1810 et 1890 dans le dictionnaire papier. Avec la version online, on peut trouver cette information en quelques clics. » Passons sur la majuscule, négligeons le sordide « online », et oublions la page de Wikipedia qui ne permet de filtrer par date (mots français d'origine arabe).
Secouer le cocotier, ça se trouve dans le Petit Robert ?
Le Figaro :
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Le Petit Robert en ligne dès jeudi
Propos recueillis par Samuel Laurent (lefigaro.fr) 02/04/2009
INTERVIEW - Le linguiste Alain Rey explique au figaro.fr pourquoi Le Petit Robert a choisi de rendre disponible sur Internet une partie de ses dictionnaires, sur un modèle payant.
Depuis jeudi, Le Petit Robert, le Robert&Collins et le Grand Robert sont disponibles en ligne contre un abonnement de 2 à 3 euros mensuels. L'interface, simple, permet la consultation de toutes les notices, mais aussi des recherches étendues, par exemple par année d'entrée dans le dictionnaire ou par origine d'un mot. Le Robert vise 10.000 abonnés en 2009. Alain Rey, rédacteur en chef des publications du Robert, nous explique cette offre.
Lefigaro.fr : Quel est l'intérêt de consulter un dictionnaire en ligne ?
Alain Rey : La consultation sur le web est différente de celle qu'on fait avec un dictionnaire entre les mains. Internet permet d'avoir des réponses rapides aux questions qu'on se pose, à la vitesse de l'électron. Même si personnellement, je préfère consulter un dictionnaire papier, cette vitesse de l'informatique est utile. De plus, la richesse du dictionnaire est pleinement exploitée par cette interface. On utilise par exemple des éléments multimédia, comme des sons pour la prononciation des mots, ce qui est indispensable pour le Robert&Collins franco-anglais, où la représentation phonétique ne suffit plus.
Quelles autres fonctionnalités sont présentes dans cette version électronique ?
Une autre différence avec la version papier, c'est l'efficacité. Sur le Robert en ligne, on peut aller facilement de n'importe quel point à un autre, ce qui fait gagner un temps précieux, particulièrement par rapport à un dictionnaire en plusieurs volumes, comme Le Grand Robert. Il y a aussi un aspect plus profond : la version en ligne permet de chercher selon des critères qu'on ne peut pas utiliser pour le papier. Je mets par exemple au défi quiconque de retrouver tous les mots originaires de l'Arabe et apparus entre 1810 et 1890 dans le dictionnaire papier. Avec la version online, on peut trouver cette information en quelques clics.
Comment sera actualisé ce dictionnaire ?
Nous conserverons pour le moment un rythme annuel. En revanche, quelqu'un qui s'abonne aura toujours accès à la dernière version, aux meilleures définitions. Mais nous refusons de publier des notices non vérifiées ou provisoires, comme Wikipedia…. Tout est relu et édité.
Comment comptez-vous développer votre offre sur le web ?
On envisage de mettre en ligne nos autres dictionnaires, comme celui des noms propres, le dictionnaire historique ou étymologique.
Plus généralement, comment un linguiste tel que vous voit-il le langage sur Internet ?
Le web amène un retour à l'écriture, et permet également, du fait que les textes s'actualisent, d'observer de manière spontanée les évolutions de la langue. C'est un français vivant, même s'il est souvent fautif. Le web est un excellent lieu d'observation de la langue.
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