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forum abclf » Promotion linguistique » Le français, c'est ringard, tout ce qui est moderne est en anglais
Afin de pas utiliser le mot qui choque "email" on a inventé courriel plutôt que courrier car au (faible) train où va la poste il était plus sage de donner des ailes (même qu'une) à courrier et en faire courriel, je ne vois pas d'autre explication.
Un bon exemple que le français est toujours dans le coup ... chez nos voisins américains. Une application de Mac s'appelait "Rendez-vous", que tout bon anglophone est capable de comprendre. Celle-ci a été remplacée récemment par "Bonjour" !
Est-ce parce que les Américains utilisent quelques mots français clichés, comme "rendez-vous", "déjà vu" etc, qu'on peut accepter facilement, sans mot dire, que le langage technique, professionnel, scientifique en France, soit est carrément l'anglais, soit se truffe de plus en plus d'anglicismes, sous le prétexte fallacieux et paresseux qu'il n'y a pas d'équivalents français. S'il n'y en a pas, est-ce impossible d'en créer ?
Pourquoi avoir attendu des mois avant de proposer ASFI (pour wi-fi), bloc pour blog ? des propositions vouées à l'échec total ?
Cela fait déjà beau temps que l'on m'a appris à traduire brainstorming par ... remue-méninges !
Je croyais ce terme répandu.
Afin de pas utiliser le mot qui choque "email" on a inventé courriel plutôt que courrier car au (faible) train où va la poste il était plus sage de donner des ailes (même qu'une) à courrier et en faire courriel, je ne vois pas d'autre explication.
Pour "courriel", l'explication de ce néologisme, c'est plutôt un mot-valise que celle poétique que vous donnez Et le "on" ici, ce sont les Québécois.
"Bloc" pour 'Blog" ?
Pourquoi ?
Je ne vois pas bien le rapport ...
D'abord pour nous remonter le moral, rien de tel : http://www.langue-francaise.org/Article … leloup.php
« Pour confirmer les propos de je ne sais plus qui, j'ai aussi parfois du mal à comprendre l'allemand à cause de son "trop plein" d'anglicismes. »
Ce qui est malheureux, c’est que je dois faire mes traductions avec un dictionnaire français-allemand et aussi un dictionnaire français-anglais en même temps, tellement leur langue est minée de termes anglais…
« Désolée, je dis courriel et même, ne reculant pas devant l'effort : "bonne fin de semaine " à la place de l'horrible "ouiquennde " qui choque mes tympans. »
Je crois bien qu’à notre humble échelle, c’est tout ce que nous pouvons faire. J’adopte une position similaire (fini le "bon w..", je n’utilise plus que le "bonne fin de semaine"), mais je suis confronté à la modalisation "nous nous voyons à la fin de semaine. " (vendredi, samedi, dimanche possible voir même jeudi soir !) et " nous nous voyons ce weekend" ( samedi et dimanche seulement…). Enfin c’est la modalisation que j’ai en tête…
Lors de l’arrivé du tour de France à Paris, les commentateurs n’ont pas cessé de répéter "ils le congratulent" "untel est congratulé par un autre". Pris d’hérésie (il faut l’avouer), j’ai foncé sur mon dictionnaire et pus voir qu’il exister réellement en ‘langage littéraire’… Le problème c’est que les commentateurs, à force d’entendre et d’utiliser "congratulation" en finissent par oublier le terme français «féliciter »…
Pour ce qui est des francisations, on peut dire que les québéquois sont assez forts. Bien qu'il subissent quand même l'avancée anglaise ils essayent d'obtenir le maximum de traduction. D'ailleurs savez-vous ce qu'est un « joyeux festin » ? Un "happy meal" évidemment... (vu au Mac Donalds de Montréal)
Pour revenir plus sérieusement au problème de la francisation des mots, il faut dire que c’est plus un problème de société qui remonte à l’école même. J’ai étudié l’économie au lycée et malheureusement les termes n’étaient (et ne sont toujours pas) traduit. Même des mots de base, bien qu’ils eussent un équivalent français dans le vocabulaire normale, ne le furent pas. L’école comme les médias doivent jouer un rôle dans la francisation ou la sauvegarde de mots français éxistants, ainsi toujours proposer courriel plutôt que i-maïlle. Avec un ami, nous en avions réfléchi de la sorte avec le pluriel « scenarii » ( "scénarios" avec les rectifications), si personne n’a l’occasion de le lire en pleine page des journaux (comme ce fut le cas de "scénarios") comment l’assimiler ? Tout est une histoire de volonté de leur part (et de notre part ne l'oublions pas) et ce n’est pas en passant des affiches en anglais "pour faire mieux" que nous allons (je n'irai pas juqu'a "sauver") aider la langue française (parlé aussi en Belgique, Suisse, au Quebec, au DOM-TOM, en Afrique, et le etc à son importance...) à surmonter son défi du XXIe siécle.
Question subsidiaire, comment diriez vous en vrai français (et non franglais), le « making of » à part le « faisage de » comme j’ai vu dans un DVD, qui avec courage (et surtout humour) n’a pas voulu mettre ce terme. (PS : je connais pas la réponse)
Merci, cordialement
Antonin
Question subsidiaire, comment diriez vous en vrai français (et non franglais), le « making of » à part le « faisage de » comme j’ai vu dans un DVD, qui avec courage (et surtout humour) n’a pas voulu mettre ce terme. (PS : je connais pas la réponse)
D'accord avec pas mal de choses que vous dites sur la francisation, la promotion d'une langue etc.
Pour "making of", très bonne question, je suis sûr que gb pourra facilement citer des sites spécialisés indiquant déjà des propositions d'équivalents français.
Je viens de penser à "coulisses" de la préparation du film.
"En bonus de ce DVD, on trouve les coulisses du film". ça le fait, non ?
Et sinon, pourquoi pas un mot français raccourci (par apocope, pour faire pédant ) : la "prép", ou "prépa" pour préparation du film. Ou encore "le fabriquage" du film.
Le fabriquage du film ??? Et pourquoi pas la fabriquonation
Moi, j'avais pensé à "Morceaux choisis du tournage"
Quand aux "congratulations" à outrance, je trouve cet anglicisme choquant, tant le mot "félicitations" est utilisé.
Je trouve que ce mot est une véritable insulte à la langue française !
Le mot "congratulation" apparaît dans des textes français depuis 1417, en provenance directe du latin "congratulatio".
Le mot "congratulation" apparaît dans des textes français depuis 1417, en provenance directe du latin "congratulatio".
Je sais que le mot "congratulation" est venu du français mais les termes français «féliciter/ation» en français sont mieux appropriés. L'utilisation du verbe "congratuler" reléve plus d'un effet de manche qui cherche à montre notre connaissance de l'anglais, néanmoins cela montre aussi notre méconnaissance de notre langue...
Pour ce qui est de "making of", le terme «coulisses» semble ce qu'il faut de longueur (c'est malheureux mais je dois l'admettre...), reprend l'esprit du mot sans faire traduction mot à mot. Pour vous aider, le substantif de fabriquer est la fabrication !
Cordialement, Antonin
Bonjour
Pour ajouter quelques idées :
- la plupart des mots rosbifs récemment importés viennent de nos "vedettes" & autres "intellectuels" qui, de retour d'un séjour aux USA, principalement, ont voulu montrer qu'ils ont appris des choses. Exemple, parmi d'autres : "thriller"
- je me permets de préciser qu'"adresse électronique" n'est absolument pas synonyme de courriel. En effet, cela reviendrait à confondre une adresse postale avec la missive envoyée à cette adresse
- les mathématiques sont une science actuellement essentiellement française : la plupart des chercheurs en la matière sont français. Et pourtant, les congrès internationaux sont en rosbif... Sauf une fois où un chercheur, s'exprimant devant un public francophone (même composé de Japonais, entre autres), a eu le culot de faire son discours en français. Quand il a expliqué à l'assistance qu'il en avait marre du rosbif, il a été très applaudi !
- moi aussi je dis "Bonne fin-de-semaine" à tout le monde
- se méfier des faux-sens ! Exemple : "glamour" qui signifie en fait : distingué, noble... L'origine de ce faux-sens : le journal américain Glamour qui est l'équivalent de notre "Point-de-vue & Images..."
- se méfier des faux-amis aussi : "library" se traduit par... "bibliothèque" ! Les informaticiens se trompent souvent de traduction
- n'oublions pas non plus les nombreux mots auxquels on attribue des sens très différents. par exemple : "cool".
Ouf !
Je m'arrête ici.
-L'origine de ce faux-sens : le journal américain Glamour..."
J'espère "qu'être en vogue" ne vient pas aussi des USA!
Je lis vos échanges et ne peux m'empêcher d'intervenir. Je m'applique à parler correctement le français, à ne pas faire de fautes de grammaire en m'exprimant oralement ou par écrit, j'aime la langue française que je trouve riche et poétique, mais j'aime aussi beaucoup les langues étrangères. J'ai étudié l'anglais et l'espagnol à l'université et j'ai suivi une session d'initiation à la langue russe. Connaître sa propre grammaire, avoir des notions (même vagues) de latin et de grec sont autant de bases à la maîtrise de sa langue et à l'apprentissage des autres langues. Et l'apprentissage des autres langues évitent aussi les écueils de sa propre langue. Les thèmes et versions sont autant d'exercices très utiles pour l'enrichissement de son vocabulaire. Bannir la facilité de se servir de mot d'anglais alors que l'équivalent français existe, je suis tout à fait d'accord, refuser d'apprendre l'anglais et de le parler parce que notre langue est prétenduement plus belle, je m'insurge !
Bon aurais-je dit une bêtise pour "congratulations" ?
Bof, ce ne sera sans doute pas la dernière ...
L'anglais comporte aussi des racines latines dans sa langue, même s'il y en a moins que chez nous ...
Et puis quand même ... dans l'usage, "congratulations" fait quand même beaucoup plus penser à un mot anglais. D'ailleurs, s'il est vrai qu'il figure dans le dictionnaire de la langue française, son explication en est: FELICITER/ ATIONS
peut-être parce que c'est un synonyme ? Que dit le dictionnaire pour féliciter ?
source : dico littré : http://francois.gannaz.free.fr/littre
FELICITER : Exprimer à quelqu'un que l'on prend part à la joie que lui cause un succès, un événement heureux ou agréable. "Depuis peu, on se sert d'un mot, qui, auparavant, était tenu à la cour pour barbare, quoique très commun en plusieurs provinces de France, qui est féliciter ; mais aujourd'hui nos meilleurs écrivains en usent et tout le monde le dit, comme féliciter quelqu'un de, etc... je viens vous féliciter de, etc... ou simpelment, je vien vous féliciter" VAUGEL Rem.t.I p. 358, dans POUGENS
CONGRATULER : 1)Faire un compliment de félicitation
2) se congratuler
a) on dit présentement féliciter ou complimenter, sauf quand il y a uune nuance de plaisanterie, cas où congratuler est employé ; il n'est pas rare en français qu'un mot qui viellit se dégrade et passe dans la catégorie du langage de plaisanterie.
b) Volatire, sur la théorie de Corneille, a dit (à propos de cette phrase de Corneille : Et certes il y a de quoi congratuler à la pureté de notre théâtre" : "congratuler à ne se dit plus ; cette phrase est latine : tibi gratulor. Congratuler à ne se dit plus en effet, mais c'est un archaïsme, comme on peut voir par l'historique
lat : congratulari, de cum et gratulari, féléiciter dérivé de gratus, agréable
SIC
si j'ai bien saisi, congratuler, c'est féliciter avec, donc partager les félicitations
dico Académie Française :
FELICITER : 1) v tr :complimenter quelqu'un sur un succès, un événement agréable
2) se féliciter v intr : s'applaudir, se savoir bon gré
CONGRATULER : 1) v tr : complimenter quelqu'un à propos de ce qui lui est survenu d'heureux, en montrant qu'on prend part à ce bonheur
il s'emploie surtout familièrement ou par manière de^plaisanterie. On se sert ordinairement de féliciter
2) v intr Se congratuler : échanger des compliments
MEDIADICO :
FELICITER v tr : exprimer à quelqu'un que l'on prend part à son succès, à son bonheur. Syn complimenter
CONGRATULER : Féliciter
"refuser d'apprendre l'anglais et de le parler parce que notre langue est prétenduement plus belle, je m'insurge"
Refuser d'apprendre l'anglais, parce que chacun a le droit de choisir une langue à apprendre. Estimer que la connaissance de l'anglais est indispensable pour toute sorte d'activités, c'est de se soumettre à la dictature linguistique.
Sinon pour chacun, la plus belle langue est la sienne
Sinon pour chacun, la plus belle langue est la sienne
Tout à fait d'accord ! Néanmoins, il est des utilisations qui me choquent : à tout journaliste qui utilise «débuter» au lieu de «commencer», j'ai envie de dire «va recommencer tes études, petit, après tu pourras débuter dans le journalisme». Pas vous ?
Sinon pour chacun, la plus belle langue est la sienne
Pas forcement, on peut être amoureux d'autre langue (ex : germanophile, hispanophile... ou francophile !) ce qui ne revient pas à un mal du pays mais à un sentiment d'interessement profond à une langue que l'on trouve aussi voir plus belle.
refuser d'apprendre l'anglais et de le parler parce que notre langue est prétenduement plus belle, je m'insurge
Pour ce qui est du refus d'apprendre l'anglais (comme l'espagnol et l'italien pour moi au passage pour l'instant), mon refus personnel vient du fait que trop de mots sont simillaires et qu'une phrase peut parfois trop ressembler au français (même si aucune langue n'est identique !). Bien que la phonétique soit diamétralement opposée et le système en gérondif différent, je prefère apprendre une langue qui m'est vraiment étrangère, et non pas une pseudo langue étrangère. C'est pour celà que je fis des études d'allemands qui pour certains peuvent sembler plus dure mais qui m'ont semblé beaucoup plus intéressantes que le peu d'anglais que je fis. Raccourcis et faux amis sont peux nombreux ce qui m'amena à une vrai langue étrangère, surtout que le système de pensé (verbe et particule) est diamétralement opposé au français.
Malheureusement, de plus en plus, je dus et dois aujourd'hui travailler avec deux dictionnaire. L'un franco-allemand, et l'autre franco-anglais, tellement leur langue se mine d'anglicisme en tous genres. Voici l'une des autres principales raisons qui me pousse(nt) à réfuter cet anglais que je ne veux voir trop envahissant.
Cordialement
Sinon pour chacun, la plus belle langue est la sienne
Tout à fait d'accord ! Néanmoins, il est des utilisations qui me choquent : à tout journaliste qui utilise «débuter» au lieu de «commencer», j'ai envie de dire «va recommencer tes études, petit, après tu pourras débuter dans le journalisme». Pas vous ?
Ah ! Le français des journalistes !
À commencer par l'usage plus qu'abusif de "au niveau de..." sans parler des nombreux angliscismes dont ils émaillent leurs baratins ("business", "dealer", "leader" (tiens, c'est le même mot, dans le désordre...), "manager" & j'en passe.)
Et je ne parle même pas de la nullité de certains de leurs commentaires ou de leurs questions (que ce soit à un sportif qui vient de gagner les JO ou à la victime d'une catastrophe, la question est "Que ressentez-vous ?", comme si, dans les deux cas, la réponse n'était pas évidente...)
Ah, au fait, à propos de catastrophe, pour un journaleux, "victime" signifie toujours "mort". Les blessés ou ceux qui ont tout perdu comptent pour de la merde, sans doute.
"refuser d'apprendre l'anglais et de le parler parce que notre langue est prétenduement plus belle, je m'insurge"
Refuser d'apprendre l'anglais, parce que chacun a le droit de choisir une langue à apprendre. Estimer que la connaissance de l'anglais est indispensable pour toute sorte d'activités, c'est de se soumettre à la dictature linguistique.
Sinon pour chacun, la plus belle langue est la sienne
Je ne suis pas d'accord : connaître une langue étrangère et la pratiquer, c'est avoir la possibilité de comprendre l' humour, la culture de pas mal de nos voisins et de s'en inspirer à l'occasion. POurquyoi se scléroser ? Où est le mal dans la connaissance, fût-ce celle d'une langue étrangère ? La langue maternelle est évidemment celle que l'on pratique avec le plus d'aisance et de nuance et dont le vocabulaire nous est assez proche pour choisir les termes qui nous semblent les plus proches de l'idée que l'on souhaite exprimer, mais en quoi est-ce réducteur de pouvoir converser en leur langue avec des voisins ? Les Anglais et les Américains ne s'expriment pas beaucoup en français : c'est un régal de pouvoir néanmoins converser avec eux. POur moi, c'est comme de la musique et j'appréhende les langues étrangères comme telle (la musique) et, franchement, je m'en délecte : la musique des mots en français, anglais, espagnol et (très passablement) en italien, c'est un régal pur !
Pouvoir choisir une langue étrangère : quel joli rêve pour les élèves de certains collèges .
J'apprends que dans le collège voisin de mon village , les SEPT classes de sixième recevront des cours d'anglais . Point à la ligne.
Les cours d'allemand à ce niveau sont supprimés .Point. Faute sans doute de candidats à l'allemand et grâce à l'omniprésence de l'anglo-américain .
Quant à se régaler de pouvoir communiquer dans une langue étrangère parce qu'on a atteint un niveau suffisant d'expression et de compréhension , combien en seront capables sur les élèves fréquentant ces sept classes?
Il ne suffit pas de planer sur son petit nuage pour penser que c'est la généralité du "qui veut peut" , tous n'atteignent pas les hauts sommets, il s'en faut de beaucoup!
Cordialement mais tristement,
D.
Si les Français ont autant de répugnance que les Anglais ont de propension pour les voyages, peut-être les Français et les Anglais ont-ils raison de part et d’autre. On trouve partout quelque chose de meilleur que l’Angleterre, tandis qu’il est excessivement difficile de retrouver loin de la France les charmes de la France.
Balzac. Honorine (1842). Éditions Garnier, 1964, page 6.
Nanou, avec quoi vous n'êtes pas d'accord? Ai-je dit qu'il ne fallait pas apprendre les langues étrangères? Ou estimez-vous que l'anglais est absolument indispensable à tous? Si c'est cela, nous ne serons jamais d'accord
Les Anglais et les Américains ne s'expriment pas beaucoup en français : c'est un régal de pouvoir néanmoins converser avec eux.
Régal de pratiquer ses connaissances? Possible. Mais je persiste à dire que cette musique dont vous parlez n'est pas le seul attribut de l'anglais et des langues dites véhiculaires; et dans votre liste, les langues plus "petites" sont absentes...
Il ne suffit pas de planer sur son petit nuage pour penser que c'est la généralité du "qui veut peut" , tous n'atteignent pas les hauts sommets, il s'en faut de beaucoup!
A 200% d'accord.
200 % d'accord, ça c'est typique des journaleux
Ca y est, je viens de finir les 4 pages de ce sujet; beaucoup de choses y ont été dites ...
D'abord, ce fameux "courriel", que j'ai mis du temps à adopter, moi aussi, mais, même si c'est du français bricolé, c'est quand même du français ... pardon, du québécois ...
Et puis, nos mots existants ne pouvaient pas réellement s'appliquer; un courriel, ce n'est pas une missive, ni un billet, ni une simple lettre, désolé !
Il fallait donc un mot nouveau; les Québécois nous l'ont apporté, merci à eux ...
Notre "mél" n'était vraiment pas terrible.
Par ailleurs, je ne suis pas sûr que faire intervenir la loi, brandir des sanctions aux "contrevenants" qui n'utiliseraient pas les termes appropriés en matière de traduction des anglicismes, serait la solution ... mais bon, pourquoi pas ?
Personnellement, je suis également partisan de laisser l'usage et le temps faire leur travail (soit dit en passant, c'est également la position de l'Académie française); encore faut-il faire des propositions pour contrer efficacement ces anglicismes. Et là, nous devrions tous avoir notre rôle à jouer.
Internet est un formidable moyen d'expression servons-nous-en !
J'ai remarqué également dans cette longue conversation virtuelle, que bon nombre de Français critiquaient le système français; ne sommes-nous pas bien dans l'hexagone ?
Certes, il n'est pas parfait, et je ne suis jamais parmi les derniers quand il s'agit de pester contre les administrations, mais alors pourquoi tant de monde voudrait venir chez nous si l'on y vivait mal ... ou alors, les gens sont masochistes ...
Haut les coeurs !
MOI, JE SUIS FIER D'ETRE FRANCAIS !!!
Allons enfants ...
D'abord, ce fameux "courriel", que j'ai mis du temps à adopter, moi aussi, mais, même si c'est du français bricolé […]
Je pensais que tous les mots étaient « bricolés », avec des préfixes, des suffixes, par scissiparité et agglutination (comme modem ou motel), emprunt, intégration phonologique, glissement sémantique, régularisation phonétique, etc. Mais je ne suis pas grammairien, ni historien de la langue, ni linguiste, ni même bricoleur.
je ne suis pas sûr que faire intervenir la loi, brandir des sanctions aux "contrevenants" qui n'utiliseraient pas les termes appropriés en matière de traduction des anglicismes, serait la solution...
Pourtant, une loi bien faite, qui ne vise pas le commun des mortels, serait sûrement utile. Je sais qu'on crie toujours quand il s'agit de légiférer sur la langue (souvent des «journalistes» : ils vivent de la pub), mais il faut être réaliste : la peur du gendarme, ça marche très bien. S'il n'y avait pas de loi en faveur de la chanson française (les quotas), qui sait si elle se porterait bien ? Idem pour le cinéma.
Individuellement, chacun est libre et c'est très bien ; mais collectivement, il serait possible d'intervenir.
On pourrait commencer par exiger que ceux qui sont payés avec les impôts, qui doivent donc des comptes à la nation, ne soient pas libres de faire n'importe quoi. Quelque chose de fascinant : je suis abonné à une liste de diffusion de linguistique, et un gros paquet de ce que je reçois, est en anglais : colloques en France en anglais pour tout le monde. C'est proprement scandaleux : ce n'est pas du privé, c'est du public, du service public. Venant de linguistes censés connaître plusieurs langues et ne pas ignorer totalement ce que ne pas parler sa langue veut dire (car des linguistes et assimilés, pour défendre les langues régionales, il y en a eu à la pelle quand ça rapportait de prêcher la diversité), ça peut rendre moqueur. Certes, personne ne les lit.
Cette liste se trouve ici : http://fr.groups.yahoo.com/group/parislinguists
Un site tout à fait intéressant, de l'université d'Aix, en France donc, où l'on ne cause pas un mot de français, mérite le détour : http://www.lpl.univ-aix.fr/~labphon/ (passer par le comitee pour chercher où est l'anglophone parmi ces «têtes pensantes»).
Mais je recommande particulièrement ce message où l'on peut lire (c'est une chargée de recherches (sic) au CNRS, importée de Moscou, comme s'il n'y avait pas des tonnes de thésards qui accepteraient d'utiliser le français au lieu de couvrir des livres à la BU qui remporte le pompon :
Cher(e)s collegues,
Veuillez trouver ci-dessous le programme de la journee DP (4 novembre
2005). Suite a la presence de non-francophones, les communications se
feront en anglais.
Un site tout à fait intéressant, de l'université d'Aix, en France donc, où l'on ne cause pas un mot de français, mérite le détour […]
Presque toutes les communications sont données par des Romains… je veux dire des Américains, alors il est normal que l'annonce soit écrite en latin… je veux dire en anglais. Dans un contexte international, on peut l'accepter. Ce devait être ainsi, lorsque la Gaule se latinisait. Maintenant, le monde s'anglicise, en ce qui concerne les réunions internationales, du moins.
Mais que vous parliez anglais chez vous… je veux dire entre vous, amis Français, ou que vous valorisiez la langue anglaise dans la publicité, les affiches, les raisons sociales des entreprises, les noms des produits, etc., ça, c'est désolant… En fait, ce n'est pas désolant ; vous le méritez bien ! Depuis que je suis inscrit sur ce forum, j'ai lu beaucoup trop de messages qui dénigrent la France, ses réalisations, ou pire, prouvent une méconnaissance de ce que la France fait de remarquable. Certains écrivent même qu'ils détestent leur pays et leur langue… Bref, il ne m'appartient pas de prendre la défense du français.
Je m'étais inscrit ici pour apprendre. J'ai appris beaucoup… de choses inattendues.
Si tu as appris des choses sur la France, j'en suis très heureux Gilles, mais nous, nous en savons toujours aussi peu sur le Québec.
Quoique ... sur le forum de TV5, quelqu'un a parlé de "rouleau compresseur américain" en ce qui concerne le cinéma.
Et qu'en est-il de la langue française ?...
Presque toutes les communications sont données par des Romains… je veux dire des Américains, alors il est normal que l'annonce soit écrite en latin… je veux dire en anglais.
Il n'y a pas que des Américains parmi les intervenants, mais je ne pinaille pas ici. Je remarque seulement que le site, hébergé par une université française, pour l'annonce d'un colloque en France, est intégralement rédigé en anglais, sans version française, et que cela est affligeant. Ce site, ou un autre, d'ailleurs, même chose. On ne peut pas dire que ces doctes professeurs ne sont pas payés avec l'argent public pour l'exercice d'une mission de service public. Ça, pour le droit.
Je pense aussi qu'il est catastrophique que la science française soit directement publiée en anglais. Parce que la vérité ici, ce n'est pas du tout que l'anglais est nécessaire à l'intercompréhension (particulièrement dans le cas des linguistes), mais que ces universitaires voudraient bien exister un peu dans des outils genre Science citation index et qu'ils sont prêts à toutes les concessions pour cela. La «trahison des clercs» de Benda n'est jamais bien loin.
En fait, ce n'est pas désolant ; vous le méritez bien ! Depuis que je suis inscrit sur ce forum, j'ai lu beaucoup trop de messages qui dénigrent la France, ses réalisations, ou pire, prouvent une méconnaissance de ce que la France fait de remarquable. Certains écrivent même qu'ils détestent leur pays et leur langue
Des noms !
Ceux qui râlent ont au moins une image ambitieuse de leur pays et ce n'est pas malsain de vouloir plus et mieux (soyons réalistes, demandons l'impossible) ; ne pas oublier non plus que, de loin ou de près, tout n'a pas la même odeur. Tout est beau sur les cartes postales
Maintenant, le monde s'anglicise, en ce qui concerne les réunions internationales, du moins.
En fait, ce n'est pas désolant ; vous le méritez bien !
C'est ça qui est désolant. Jugement trop rapide et sans appel. Depuis le temps que je vis en France j'ai appris beaucoup de choses moi aussi, dont l'absence de pensée unique
[…] dont l'absence de pensée unique
C'est exact. Tout ce que je dis, c'est que la majorité des Français ne parle pas l'anglais, et en même temps, ils s'extasient devant les mots anglais dans la publicité, ou au garden centre.
[…] soyons réalistes, demandons l'impossible.
Que de souvenirs…
[…] de loin ou de près, tout n'a pas la même odeur.
C'est exact. Mais pourquoi souligner ce qui va mal ?
la majorité des Français ne parle pas l'anglais, et en même temps, ils s'extasient devant les mots anglais dans la publicité, ou au garden centre
Et comment pouvez-vous savoir s'ils s'extasient? Je constate la soumission des élites (et même eux ne sont pas admiratifs à 100%), la frime des journalistes qui se croient "dans le coup" avec les anglicismes à la noix, mais aussi beaucoup de gens sont agacés par l'omniprésence de ces petits mots souvent incompréhensibles
Moi, je ne n'achète pas le fruit où il est marqué "cranberries" et dans la composition "cranberry". La marque Daco n'a rien répondu à mon courriel.
Décidément, bien des conversations de "promotion linguistique" se ressemblent
Oui, pourquoi dénigrons-nous nous-mêmes notre langue ?
A-ton l'impression de nous valoriser aux yeux des anglo-saxons une fois que nous ayons dit que nous étions "nuls" ?
Je schématise, mais beaucoup d'interventions vont dans ce sens ... et cela va plutôt dans le sens des anglo-saxons !
Irais-je jusquà dire que les "Elites" empruntent dangereusement ce chemin sinueux ?
Certainement pas ! Moi qui suis tellement politiquement correct ...
Mais pourquoi souligner ce qui va mal ?
Pour ne pas faire l'autruche, parce que le jeu en vaut la chandelle, parce que si personne ne dit rien ça ne va pas s'améliorer tout seul, pour ne pas faire partie de ceux qui disent «tout va très bien Madame la marquise»
Que des fonctionnaires français (je reviens à mon point de départ) puissent produire directement en anglais (ou en n'importe quelle autre langue étrangère) ce qu'ils doivent à la nation, c'est bien désespérant. (S'ils ne produisent pas en français, finalement, autant payer des chercheurs américains, et préférer l'original à la copie.) La prochaine étape, déjà franchie ici et là, ce sont les cours en anglais.
[…] parce que le jeu en vaut la chandelle, parce que si personne ne dit rien ça ne va pas s'améliorer tout seul, pour ne pas faire partie de ceux qui disent «tout va très bien Madame la marquise».
Le jeu en vaut certainement la chandelle. On insiste sur la « bio-diversité » alors la diversité culturelle me semble tout aussi importante ! La question n'est peut-être pas là… Certaines personnes voient la langue comme un simple instrument de communication, ils ont le sentiment d'être plus efficaces en anglais (par exemple) ; tels vos fonctionnaires. C'est que ce sont des techniciens, et je l'ai constaté souvent, les techniciens de haut niveau sont conformistes, pour ne pas dire… déracinés. Pour d'autres, la langue fait partie de la vie même (ce qui ne les empêche pas d'en pratiquer plus d'une), elle est expression de l'être. Il me semble que l'état doit assurer l'équilibre entre ces deux pôles.
Mais, que Monsieur Dupont préfère soft à logiciel est une tout autre question. C'est de l'acculturation, et on ne peut nier le prestige de l'anglais auprès de ceux qui maîtrisent mal leur propre langue maternelle ; ils croient l'anglais plus « facile », constatent que ce n'est pas le cas, mais conservent quelques mots d'anglais, comme ça, pour se consoler.
Je reviens sur l'idée que les choses se passaient peut-être ainsi, lorsque progressivement la latin s'est répandu chez les peuples de la Gaule. L'un de nous connaît des études à ce sujet ?
ils ont le sentiment d'être plus efficaces en anglais
Un sentiment bien trompeur... les études ont démontré que nous sommes les plus efficaces et créatifs dans notre langue maternelle.
ils ont le sentiment d'être plus efficaces en anglais
Un sentiment bien trompeur... les études ont démontré que nous sommes les plus efficaces et créatifs dans notre langue maternelle.
Exact. Voilà pourquoi je dis qu'ils ont le sentiment d'être plus efficaces.
Non, gb, je ne dis pas que tout va bien, seulement le fait de nous dénigrer comme ça, gratuitement, ça sert à quoi ? A nous enfoncer encore plus ?
Propose des solutions, au lieu de dire uniquement que tout va mal !!!
Propose des solutions, au lieu de dire uniquement que tout va mal !!!
Je doute qu'on entende ma voix
Allez, une proposition simple et non polémique pour le plaisir de montrer que c'est possible :
les universitaires et autres fonctionnaires du CNRS commenceront par ne rien produire en langue étrangère qu'ils n'aient d'abord produit en français (et pas un résumé). Avec internet, une publication (électronique) ne coûte rien.
Oui et alors ?
Tu voudrais que tout soit traduit en anglais ?
Si ça, ça n'est pas dénigrer notre langue, j'aimerais bien savoir ce que c'est !
Crois-tu les anglo-saxons font cet effort ? Eux qui pensent tellement fort que c'est le monde entier qui doit venir à eux ...
Tu voudrais que tout soit traduit en anglais ?
Je croyais avoir suggéré que tout ce qui est produit par des chercheurs français devrait être systématiquement proposé en version française, intégralement, donc l'inverse : qu'il y ait toujours une version française. C'est nous (je parle au nom de la nation) qui payons
[…] tout ce qui est produit par des chercheurs français devrait être systématiquement proposé en /français/ […] C'est nous (je parle au nom de la nation) qui payons.
Et quand c'est AES, ou IBM, ou Monsanto, ou la NASA, ou Siemens, ou Unilever, quand ce n'est pas la Marine¹ américaine, qui paye ? Vous n'êtes pas sans savoir que la recherche universitaire est de plus en plus achetée… je veux dire subventionnée, par les grandes entreprises mondiales… Même en sciences humaines. Alors les chercheurs, afin de publier avant la concurrence, et accessoirement pour être lus par leurs collègues du monde entier, publient… en anglais.
Ceci dit, il appartient à l'État de poser ses conditions. Les chercheurs sont débordés de travail ; s'ils n'y sont pas forcés (ou encouragés), ils publieront dans la langue la plus utilisée… Je ne suis pas contre l'idée de publier en français (ou en italien, ou en japonais), j'essaie simplement de faire un tour d'horizon de la question.
¹ Elle subventionne beaucoup la recherche en astronomie, mais aussi en psychologie et en linguistique.
J'apporte une deuxième voix au Québec ! Et bien le bonjour à tous ! L' "anglicisation" (faites moi savoir si ce mot existe) qui insurge notre langue et plusieurs autres est, selon moi, une question politique et médiatique. D'un côté, le pays le plus "influent" au sein de la politique mondiale (et détrompez-vous, je suis un "antiaméricaniste" primaire mais ce n'est pas le sujet que je veux aborder) et il y de l'autre, une des plus grande culture de masse exportée au monde. C'est ce qu'on appelle le rouleau compresseur au cinéma ou ailleurs. Il ne faut pas se leurrer, ils sont partout même s'ils ne sont pas les bienvenus ! Personnellement, je crois qu'il faut leur tenir tête pour ne pas devenir un ensemble homogène qui carbure au McDo ! Au Québec, nous somme aussi victime de l'intégration abusive des anglicismes surtout depuis l'avènement des ordinateur, d'Internet et des portables. Je suis d'avis qu'il faut travailler sur les bases de la nation (Française, Québécoise et toutes les autres) comme l'éducation et la télévision. Les médias ont une influence incalculable et il faut les utiliser, mais pour des fins plus nobles que la téléréalité ! Si, par exemple, au lieu de crier "goal" ou "corner" durant les matchs de "foot" (;P) le commentateur utilisait les termes français ce serait un bon pas dans la bonne voie.
J'espère que mon exemple sur le foot ne crispera personne !
Bonne soirée !
L'influence de l'anglais dans le lexique sportif est particulièrement lourde. On dit but, on dit coup franc, mais pour d'autres événements du football (tiens, un mot portugais!), comme penalty, il n'y pas de mot français. Ici, il a déjà été question de ce sport et d'autres vocables d'usage courant.
Je trouve que la responsabilité de la télévision est énorme. Non seulement on y a repris ce lamentable engoument populaire pour les mots anglais, mais, dans les séries françaises, cela est amplifié au-delà de toute limite. Quand un enfant ou un adolescent entend des anglicismes (inutiles) à droite et à gauche, quand cela lui est présenté comme normal et même souhaitable par la société qui l'entoure, comment voulez-vous qu'il choisisse librement d'employer des mots français, au risque peut-être qu'on aille encore se moquer de lui?
Ce mélange dégrade le français et ne rend pas non plus service à l'anglais. Combien de ces Français qui disent cool à longueur de journée connaissent le sens d'une expression comme A cool welcome? Combien de ceux qui disent look sauraient citer cinq synonymes du verbe to look?
Je trouve qu'il serait judicieux de trouver des équivalents français dans tous les cas où cela est possible, mais je crois qu'on ne peut pas intervenir sur l'évolution spontanée des langues (on ne peut pas imposer l'usage).
100 % d'accord. En revanche il n'est pas interdit de lancer des néologismes sur le marché de l'usage pour vérifier qui de l'emprunt ou de son concurrent sortira victorieux. Là encore, c'est l'usage qui tranche. Je suis très heureux de constater que le très dynamique <courriel> (merci à nos cousins québécois) semble appelé à un bel avenir. À ce sujet, il n'y a que dans les entreprises publiques ou parapubliques que j'ai vu écrire des horreurs telles que <mel>, <mél> ou <mèl> (désolé pour cet accès normatif ). Décidément, les fonctionnaires sont les derniers à pouvoir prétendre innover en matière lexicale (désolé pour cet accès anticorporatiste
).
À mon avis, si une autorité linguistique indiquait aux journalistes — et à toutes les personnes qui diffusent la langue à grande échelle — des équivalents français bien construits, et que ceux-ci les adoptaient, il y aurait de fortes chances pour que ces mots entrent de manière stable dans l'usage. Mais est-ce envisageable ?
Entièrement d'accord. Mais au palmarès de la pauvreté lexicale et de la paresse anglomorphe, les journalistes (TV) font aussi bien que les fonctionnaires. Mieux vaut lancer les néologismes là où ils doivent faire leurs preuves : dans la vie réelle quotidienne des locuteurs.
Sinon, pour répondre à la question provocatrice d'Oslo plutôt brutalement, je dirais que c'est moins le français qui est ringard que les Français, ou le système français : c'est d'abord parce que les Français n'inventent rien, ou si peu (pays rigide et conservateur) qu'ils sont obligés de subir le vocabulaire étranger, l'accessoire (le lexique) suivant le principal (l'invention).
Gb.
D'accord à 200 %. Là aussi le naufrage des pseudo-élites est sidérant...
Oui, c'est vrai, management est un mot anglais. Seulement, il vient du français manège, dans son premier sens où il s'agit d'entraîner les chevaux (< lat. manus, "main"). Il est vrai qu'à une certaine époque les anglais ont cru qu'il venait de ménage et c'est du flottement entre les graphies manege et menage qu'est issue manage.
Alors, comme de plus nos deux langues ont des suffixes communs, pourquoi ne pas simplement revenir à manèger, manègement, manègeur ?
D'accord, mais pourquoi ne pas garder <management> prononcé [mana?(?)m??] (API) ou [manaZ(@)mÃ] (X-Sampa) puisque 1/ tant la racine que le suffixe sont français — 2/ cette prononciation concurrence déjà sévèrement [manad??mœ?t] (API) ou [manad_Zm9~t] (X-Sampa) ?
Que faire, par exemple, avec brainstorming qui, en outre, n'a pas le sens du tempête sous un crâne que Hugo nous avait joliment donné ? Comment, dans une lourde périphrase, retrouver la concision poétique du terme anglais ? Pourquoi le français n'a-t-il plus la facilité de créer sans se soucier de validations officielles des tourbillon-propos ou des idée-tempêtes (il y a sûrement mieux, mais je suis mauvais poète) ?
Peut-être <remue-méninges> ?
forum abclf » Promotion linguistique » Le français, c'est ringard, tout ce qui est moderne est en anglais
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