pascalmarty a écrit:*Bombon n’existant pas en français, *bombonnière n’a donc pas bien de raison d’être. Pour autant, si les récentes modifications adoptées par l’Académie sont reprises par tout un chacun, on écrira sans doute dans quelques années ?bonbonière.
Une brève visite sur TLFi, dans la Boîte à outils d'ABC, fait apparaître une autre ânerie étymologique adoptée par les petits Robert & Larousse (et même par TLFi) avec BONBONNE, BOMBONNE. Autant BONBONNIÈRE est évidemment lié à BONBON et n'a donc aucune raison de s'écrire bo-M-bonnière, autant le mot BOMBONNE ne devrait pas être contaminé par la graphie de bonbon.
Ce que dit TLFi :
ÉTYMOL. ET HIST. 1845 (BESCH. Suppl. : Bonbonne. Sorte de grand flacon.); 1866 bombonne (Lar. 19e).
Empr. au prov. mod. boumbouno « dame jeanne » (MISTRAL) lui-même dér. (avec suff. -ouno, lat. -one) du prov. boumbo « flacon de terre rond à cou très court » (Ibid.) lui-même empr. au fr. bombe « id. », 1771 issu p. anal. de forme de bombe « projectile » v. bombe1. La forme -onne p. attraction de l'adj. fém. bonne.
Le temps a sanctifié ces erreurs croisées et il est donc légitime, bien qu'un tantinet incorrect, d'utiliser l'une ou l'autre graphie.
Cher Pascalmarty, vous caricaturez les récentes modifications adoptées par l'Académie. Elles étaient nécessaires et fort timides compte tenu de la somme de complications inutiles et d'idioties — ces bonbonnes et bombonnières en font partie — que comporte le français écrit. Je vous engage à aller y voir de plus près ici . Il suffit de tester sur vos proches la validité des rectifications proposées en 1990 pour en apprécier le bien-fondé et, surtout, observer que beaucoup seront persuadés que les néographies sont les formes établies depuis longtemps.
« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.