Pierre Enckell a écrit:Cet imparfait du subjonctif - pas très justifié dans la phrase complète citée par Piotr dans son mail précédent - peut devenir présent du conditionnel : ne serait-ce que...
Oui, et c'est exactement à cela que j'ai pensé : le présent du subjonctif est fréquent dans cette tournure, mais ici, je pense que ce monsieur a clairement utilisé l'imparfait, même s'il n'est pas complètement conscient (ce qui reste à prouver) de cet anachronisme.
Et même si c'est inconscient, la démonstration n'en vaut que davantage : c'est qu'il aura eu "dans l'oreille" cette expression, ce qui prouve qu'elle s'utilise à l'oral.
La phrase complète à laquelle Pierre Enckell fait allusion [*] était :
Tous ces gens qui vivent dans les beaux immeubles, ils ont qu'à venir passer Décembre avec nous, ne fût-ce ... ne fût-ce que pour discuter avec nous.
L'hésitation, audible à l'entretien (et que j'ai tenté de transcrire pas des points de suspension), m'incite d'ailleurs à penser que le locuteur aura probablement perçu le côté un peu inhabituel ou incongru de sa formule là où, effectivement, la concordance des temps eût nécessité un présent du subjonctif.
[*] j'ai été banni deux fois pour poster ce message, alors j'ai fini par m'impatienter.
elle est pas belle, la vie ?