Attention, ça décoiffe, tout chaud, tout frais, tout va trop vite !
Ce qui eût été naguère un anglicisme est maintenant préféré par les dossiers de presse du ministère de l’Education nationale : « e-book » 3 points, « e-livre » zéro, « livre électronique » un point, « e-book » emporte le match ! Demain dans tous les bons dictionnaries. 
« Cette expérimentation, annoncée lors de la conférence de presse du ministre sur le « poids du cartable » le 24 octobre 2007, permettra de tester l'usage d'un « e-book », un support de quelques centaines de grammes contenant les principaux manuels de la classe de 6ème.(…) Le support livre électronique ou e-book est désormais prêt à devenir un produit de masse : c'est un terminal de lecture léger, d'une qualité de lecture identique à celle du papier, garantissant la protection des droits des éditeurs, participant au développement durable et d'un coût en très forte réduction.
Les e-books existants sont en noir et blanc mais les industriels annoncent la disponibilité de supports en couleur pour le milieu de l'année 2008. »
http://www.education.gouv.fr/cid20472/l … ement.html
Cet incroyable dossier qui fait suite au discours de Xavier Darcos au salon de l’Education lève aussi le voile pudique qui entourait l’obligation de l’anglais au primaire :
« Les objectifs généraux de l'action du ministère de l'Education nationale pour le 1er degré sont les suivants :
* Amener 100% des élèves du 1er degré au niveau du B2i d'ici 2010
* Développer les usages des T.I.C.E pour les apprentissages fondamentaux
* Développer les usages des T.I.C.E autour de l'apprentissage de l'anglais
* Parvenir à un ordinateur pour 10 écoliers en moyenne d'ici 2010
Pour créer les conditions nécessaires à leur réalisation, le ministère de l'Education nationale lance un plan d'équipement des écoles pour 2008 qui se décompose en deux grandes actions.
1) L'équipement de 1000 écoles à la rentrée 2008 avec des solutions de visioconférences permettant aux élèves de dialoguer avec un locuteur natif de langue anglaise.
2) Le lancement d'un plan d'équipement numérique des écoles au printemps 2008. »
Le niveau B2 en anglais serait un objectif raisonnable, oui, mais pour le bac !
A moins qu’il ne soit question du niveau B2 en français langue bientôt étrangère ?
Des visioconférences en direct du British Council, c’est beau le progrès ! Non contents de financer la télévision French 24, voilà qu'il nous faudra rémunérer les intervenants natifs anglophones, à moins que la GB ne recrute des bénévoles, ce qui serait la moindre des choses.
Le socle commun de connaissances avait fermé la porte à l'anglais, et voilà qu'il rentre par la fenêtre virtuelle ! Quel crampon celui-là ! 
Demain le casque branché sur les neurones, parce que les intermédiaires ça ralentit toujours le processus – pardon, les process.