Chover a écrit:épo repassant a écrit:Chover a écrit:Mon plombier, me semble-t-il, peut aussi bien être polonais (adjectif attribut) que Polonais (nom attribut) !
Comme le nom n'est que l'adjectif substantivé, un peu tiré par les cheveux d'en faire un attribut.
Je ne sais pas ce que je pourrais en faire d'autre. Contestez-vous qu'un nom puisse être attribut ?
Certes non. Pourquoi me prêtez-vous une intention que je n'ai absolument pas eue ? Soit vous lisez trop vite, soit vous préjugez trop vite. Ou les deux. Le pronom en se rapporte au groupe nominal le nom, je veux bien que ma phrase soit ambigüe, mais dans le contexte il est assez clair que j'entendais dire que l'attribut - pour ce genre de mot désignant une nationalité - est un adjectif.
Je conteste que l'attribut soit un nom dans ce cas précis. Nous avons un adjectif qui se substantive très naturellement mais si le mot est attribut, il est perçu comme ayant la nature d'adjectif.
chover a écrit:Oui, comme vous, dans ces trois phrases, je ressens « polonais » plutôt comme un adjectif. Mais je serais bien en peine d'expliquer en quoi se trompe la personne qui écrit « Ce gredin est Polonais, c'est mon plombier », « Ce gredin de plombier est Polonais » et « Ce plombier est tant Polonais que gredin », puisque « Ce gredin est un Polonais, c'est mon plombier », par exemple, avec l'article indéfini, est possible. Dans « Tu es homme à ne jamais renoncer », « homme » est tout autant un nom que dans « Tu es un homme à ne jamais renoncer ».
Vous qui êtes si à cheval sur certaines "règles"... Si la convention est que un adjectif ne prend pas de majuscule dans "ce gredin est polonais" la syntaxe (pas de déterminant) et le sens (verbe être + nationalité) en font un adjectif. L'adjectif attribut devient facilement épithète dans une phrase construite différemment : Ce plombier est polonais / c'est un plombier polonais. Avec un nom attribut, ce n'est pas possible. Voici peut-être le moyen mémotechnique qui va bien.
On peut avoir un nom, un cas que j'avais oublié, avec le verbe devenir, "il veut devenir Polonais" comme il veut devenir plombier. Je suppose que votre "ressenti" (mais en matière de langue, tout ressenti peut s'expliquer rationnellement par la syntaxe et/où par le sens, le miracle étant justement que notre "ressenti" n'ait pas besoin de passer par toute une chaine de cause à effet avant d'oser nous laisser produire un mot) vous fera plus pencher pour le nom que pour l'adjectif.
Chover a écrit:Toute règle concernant les majuscules n'est-elle pas artificielle ? La langue écrite est venue longtemps après l'orale.
Tout dépend ce que l'on entend par artificiel : ajouter un e à un adjectif ou a un participe passé pour une question de sens (la compréhension opérant différemment à l'écrit et à l'oral) se justifie. Mettre en place une usine à gaz pour gérer des cas particuliers d'accords que seuls des spécialistes maitriseront à tout coup (toujours spontanément ? J'en doute fort), voilà qui devient artificiel. Tout comme la règle d'écriture des nombres, tout comme l'écriture des doubles consonnes, tout comme les x muets finaux, et j'en passe et des meilleures.
Ne pas confondre artificiel et conventionnel (qui repose sur une convention), une convention qui devient inutilement compliquée est perçue comme artificielle par ceux qui n'ont pas la prétention de maitriser tous les ressorts de la langue. Et c'est indépendant du fait que la convention puisse - pas systématiquement - ne faire que refléter l'histoire de la langue y trouvant ainsi sa justification pour certains.